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Une discussion avec la nouvelle garde de l’heroïc fantasy

Par Raven, le mercredi 31 octobre 2007 à 13:01:13

Les suppléments !

En passant, voici une partie d'entrevue fort intéressante, que je n'avais pas pu inclure sur Amazon.

Joe Abercrombie : Je fais sérieusement en sorte, sur le long terme, de donner aux lecteurs quelque chose de différent de ce qu'ils attendent en fantasy épique, tout en leur donnant ce qu'ils désirent. A l'évidence, dire si j'y parviens ou non n'est pas de mon ressort. Je vous conseille chaudement d'acheter le livre et de découvrir par vous-même. J'aime écrire de l'heroïc fantasy aussi peu héroïque que possible.

Karen Miller : Des commentateurs ont observé que mon travail est beaucoup plus axé sur émotions que sur l'action, et je dois reconnaître qu'ils ont tout à fait raison. Cela rend mon approche de la fantasy épique plus intime, je suppose. Même lorsque j'ai une grosse scène d'action à réaliser (et j'en ai quelques-unes !), elle tend à être focalisée sur le point de vue d'un personnage, plutôt que d'un observateur extérieur. Autre chose que j'aime beaucoup dans cette façon de faire est de pouvoir jouer avec des émotions puissantes et des actions immensément héroïques qui ne sont pas possibles dans le style de vie moderne. Il y a quelque chose de romantique dans l'heroïc fantasy que je trouve extrêmement attirant.

Brian Ruckley : Beaucoup de personnages deviennent quelque peu différents, suite à toutes les choses qui se produisent autour d'eux dans le cours de l'histoire, mais nombre d'entre eux font aussi face à un risque très réel de mort ou de blessure. Je pense que quand vous décrivez un conflit majeur impliquant des milliers et des milliers de personnes, vous devez admettre la possibilité que tout le monde ne va pas s'en sortir indemne. Et je mentirais si je niais que j'adore tout ce travail d'imagination d'un monde. C'est satisfaisant de sentir que vous avez monté un univers qui a du sens, que ce soit en termes de choses simples comme sa géographie et son climat, ou des points plus délicats, comme de réfléchir à ce que signifierait la présence de porteurs de magie semi-humains aux côtés d'humains ordinaires.

Brandon Sanderson : Mes livres se déroulent dans différents mondes avec d'autre lois physiques, mais je veux que ces lois se tiennent et soient logiques. Dès que c'est possible, je les fais jouer avec les lois physiques de notre monde.
Pendant les années 80 et 90, la quête épique se vendait mieux. Beaucoup de nouveaux auteurs comme moi-même ont grandi en lisant Eddings, Jordan et Brooks. Certains, quand ils écrivent, tentent de reproduire cette formule. Beaucoup d'entre nous, cependant, réagissent contre ces histoires qu'ils ont aimées. Pas parce qu'elles étaient mauvaise, mais parce qu'elles ont déjà été écrites. Et bien écrites. Nous voulons voir ce qu'il est possible d'apporter au genre, dans un autre style. Donc, vous voyez des auteurs comme moi, Daniel Abraham et Patrick Rothfuss, qui tentent de diriger le genre dans d'autres directions, toute en maintenant le côté épique que nous adorions quand nous étions jeunes. Bon, je ne dirais pas que je brise toutes les limites comme China Mieville. J'écris de la fantasy épique, mon but premier est de produire des livres que les gens vont apprécier. Je suis un fervent croyant dans le pouvoir d'une histoire bien racontée, et je ne m'appesantis pas sur une prose trop ornée ou un message trop lourdement asséné. L'histoire d'abord, et tout le reste passe au second plan. Ceci dit, je pense que cela me place dans une situation plus difficile que si j'essayais d'écrire quelque chose de complètement révolutionnaire. Je veux écrire des livres que tous les gens qui ont aimé la bonne vieille fantasy épique vont aimer, des livres qui donnent la même impression. Mais je veux aussi innover et étendre le genre. C'est un rôle assez dur à assurer. Il n'y a pas de quêtes dans mes livres et je reste éloigné des conventions basiques du genre (les elfes et les nains). Dans d'autres domaines, je tente de jouer hors des conventions.(Mistborn parle d'un monde où le héros d'une prophétie est venu pour défaire le mal, mais a échoué.) J'essaye d'utiliser des types d'intrigues et de personnages que je n'ai pas rencontrés en fantasy très souvent, de même que – je l'ai déjà mentionné – mettre au point une magie sans pareille par rapport à tout ce qui a été publié avant.

  1. La première partie
  2. La seconde partie
  3. Les suppléments !

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