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L’année 2017 en fantasy : la parole aux éditeurs
Par Gillossen, le vendredi 28 avril 2017 à 16:30:00
Les Editions du Chat Noir en 2017 - Mathieu Guibé
- Alors que 2016 se termine à peine, quel serait votre premier bilan, à chaud ?
- Il est particulièrement difficile de tirer un bilan assez fin ou précis d’une année à l’autre, car nous avons la chance, en tant que jeune petite maison d’édition indépendante, d’être toujours dans une phase croissante. D’année en année, nous arrivons à élargir notre communauté de lecteurs, ce qui forcément impacte sur nos ventes qui ont été bonnes cette année. Cela est possible grâce à l’élargissement de notre catalogue (18 nouveaux titres en 2016 contre 12 en 2015), une meilleure expérience des salons où être présents et une grande mobilité tout au long de l’année, une identité renforcée auprès des médias qui nous offrent une plus grande visibilité. Nous avons toujours œuvré pour mettre l’accent sur la personnalité de la maison d’édition en elle-même, et l’accroissement constant de notre communauté traduit la réussite de nos efforts, donc rien qu’en cela, nous pouvons dire que 2016 fut une bonne année.
Du côté des titres en particulier, nous étions un peu en transition, beaucoup de fins de sagas depuis fin 2015 et toujours en 2016 et forcément, l’arrivée de nouvelles. On peut particulièrement souligner le succès du premier roman d’Estelle Vagner, trois tirages en moins d’un an, une nomination au prix Imaginales des lycéens ; l’urban fantasy a fait très fort cette année au Chat Noir, si l’on rajoute la sortie attendue du dernier tome de la Geste des Exilés de Bettina Nordet en novembre. Ma satisfaction personnelle, c’est aussi de voir qu’un titre comme Apostasie (Vincent Tassy), beaucoup plus gothique, plus proche du cœur du Chat Noir et a priori destiné à un lectorat de niche, a su s’imposer et recevoir un succès critique et de ventes, à l’instar du Carnaval aux Corbeaux d’Anthelme Hauchecorne, objet littéraire non identifié qui a trouvé son public. Donc une année qui nous a gâtés en termes de ventes, de renommée et d’expérimentations éditoriales concluantes.
- À titre personnel, hors parutions, un événement vous a-t-il particulièrement marqué ou surpris au cours de cette année écoulée (un prix, un salon, etc.) dans le paysage des littératures de l'Imaginaire ?
- On ne peut qu’être marqués par les fermetures et/ou difficultés de collègues qui nous rappellent à quel point nous sommes toujours en équilibre sur une corde qui oscille entre reconnaissance du public et des charges toujours grandissantes. Chaque coup dur reçu par les collègues résonne chez nous comme une sonnette d’alarme qui nous ramène à la prudence.
D’un point de vue bien plus heureux, j’ai été très surpris par le succès énorme des campagnes participatives littéraires. Coutumier du fait pour les jeux de société ou vidéo, j’ai été ravi de voir qu’il y avait un vrai public prêt à répondre à l’appel d’éditeurs passionnés qui ont mené ces campagnes avec brio et qui ont réussi le pari de proposer des objets littéraires originaux et luxueux sur ce modèle de financement.
- Avez-vous un coup de cœur éditorial plus gros que les autres pour 2017 ? Et quelle place pour la fantasy dans votre programme ?
- Alors c’est difficile de parler de coup de cœur, parce que, quelque part, tous les titres que l’on publie ont été choisis avec, mais en tout cas, on ressent une grande fierté de présenter une nouvelle auteur Australienne, Anya Allyn, pour deux titres, un one-shot young adult, Lake Ephemeral, et le premier tome d’un thriller horrifique young adult, Dollhouse. C’est important pour nous, parce que la décision de défendre des artistes internationaux est venue justement de coups de cœur en tant que lecteur, mais aussi parce que nos auteurs francophones pour la plupart nous côtoient, nous croisent sur les salons, ont entendu parler de nous et connaissent notre réputation, a contrario des auteurs étrangers que nous contactons et qui décident de nous faire confiance pour proposer une traduction de leurs écrits au public français.
Pour la fantasy, c’est vrai qu’on est plutôt orientés fantastique au Chat Noir, mais d’un point de vue plus traditionnel, il y aura le tome 2 de la Trilogie du Voile, de Selina Fenech, saga de fantasy YA où une punkette débarque à Narnia (où tout comme).
C’est plutôt l’urban fantasy qui sera à l’honneur avec des suites, notamment le tome 2 de Kayla Marchal, la suite et fin de Larmes de Cendre (Lydie Blaizot), de l’urban bien vampirique, et d’Holomorphose (Jean Vigne) de l’urban plus corsée, cynique et bien dopée en action. Et puis deux nouvelles sagas, Octavie d’Urville, signée Esther Brassac, une trilogie qui commencera en avril et qui devrait plaire aux fans du protectorat de l’ombrelle. Et puis en fin d’année, une trilogie que nous n’avons pas encore annoncée, qui abordera la mythologie sous un aspect urban et sexy.
- Quel sera votre plus grand défi pour cette nouvelle année ?
- 2017 est jusqu’à présent notre plus grand programme éditorial, 22 titres prévus dans l’année et surtout le lancement de deux nouvelles collections. Gothicat, une collection où seront édités des trésors oubliés de la littérature gothique et qui sera dirigée et présentée par Vincent Tassy. Chatons Hantés, une collection horrifique/gothique pour les 9-12 ans dont les premiers titres sortiront en avril : Effroyable Porcelaine et sa poupée hantée, de Vincent Tassy et Les larmes de l’araignée de Pascaline Nolot, déconseillé aux arachnophobes.Donc le défi sera sans doute de trouver du temps pour se reposer.
Pages de l'article
- Denoël Lunes d'encre en 2017 - Gilles Dumay
- Les éditions du Bélial' en 2017 - Olivier Girard
- Les éditions Critic en 2017 - Simon Pinel
- Les éditions Pygmalion en 2017 - Florence Lottin
- Les Moutons électriques en 2017 - André-François Ruaud
- Les éditions Actusf en 2017 - Jérôme Vincent
- Folio SF en 2017 - Pascal Godbillon
- Fleuve Editions et Pocket en 2017 - Stéphane Desa
- Les éditions Balivernes en 2017 – Pierre Crooks
- Les éditions Callidor en 2017 - Thierry Fraysse
- Les éditions HSN en 2017 - Dimitri Pawlowski
- Les Editions du Chat Noir en 2017 - Mathieu Guibé
- Les éditions Le Héron d'Argent en 2017 - Vanessa Callico
- Les Editions de l'Instant en 2017 - Patrick Dechesne
- Les éditions Mnémos en 2017 - Frédéric Weil
- J'ai Lu et Nouveaux Millénaires en 2017 - Thibaud Eliroff
- Les éditions L'Atalante en 2017 - Mireille Rivalland
- Les éditions Scrineo en 2017 - Jean-Paul Arif
- Les éditions Ofelbe en 2017 - Guillaume Kapp
- Les éditions Bragelonne en 2017 - Stéphane Marsan
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