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L’année 2017 en fantasy : la parole aux éditeurs

Par Gillossen, le vendredi 28 avril 2017 à 16:30:00

Les éditions Callidor en 2017 - Thierry Fraysse

Lud

Alors que 2016 se termine à peine, quel serait votre premier bilan, à chaud ?
2016 a été la véritable année de lancement des trois titres qui composent la collection « L’Âge d’or de la fantasy ». La collection a réellement débuté fin 2015, mais le temps d’en voir les retombées, ce n’est que début 2016 que j’ai pu réalisé que Hope Mirrlees, Harold Lamb et Abraham Merritt avaient bien trouvé leur public. Et pour une première année complète, on peut dire que ça a été un franc succès ! Aussi bien sur le plan commercial – puisque les premiers tirages ont pratiquement tous été épuisés – que critique. C’est vraiment sur ce dernier point que j’ai été conforté dans mes choix éditoriaux et que j’ai compris que cette collection avait sa place en librairie. Les titres ont bénéficié du soutien des Imaginales en remportant le « Prix Spécial du Jury », ce qui a permis une très belle reconnaissance de l’industrie, suite à quoi, Lud-en-Brume a été coup sur coup finaliste du Grand Prix de l’Imaginaire et lauréat du prix Elbakin.net dans la catégorie « Meilleur roman de fantasy traduit ». Gage que la qualité d’une œuvre (sortie en 1926) peut bel et bien traverser les âges et toujours séduire...
Une année 2016 qui ne pouvait donc que bien se dérouler pour Callidor !
Mon seul regret est de n’avoir pu voir paraître d’autres titres suite à des retards dans la production. Mais je compte bien me rattraper en 2017 !
A titre personnel, hors parutions, un événement vous a-t-il particulièrement marqué ou surpris au cours de cette année écoulée (un prix, un salon, etc.) dans le paysage des littératures de l'Imaginaire ?
Je dirais qu’outre les sélections et les prix, ainsi que les superbes salons des Imaginales et de Sèvres auxquels j’ai pu participer, et qui m’ont tout bonnement ravi, c’est surtout le financement participatif des œuvres de Clark Ashton Smith, des éditions Mnémos, qui m’a marqué. Cet auteur, un géant de l’imaginaire, avait été pour le moins boudé par les éditeurs français et c’est une juste réhabilitation que Mnémos s’est donné pour but de réaliser. Mais ce qui m’a le plus agréablement surpris, ce n’est pas à proprement parler de voir reparaître CAS – même si j’attendais cet événement avec impatience ! –, c’est surtout l’engouement qu’a suscité une telle campagne auprès des lecteurs. Ce genre de projets est très intéressant à plus d’un titre, et il est évident que voir une telle réussite ne peut que donner des idées…
Avez-vous un coup de cœur éditorial plus gros que les autres pour 2017 ? Et quelle place pour la fantasy dans votre programme ?
En 2016, je ne compte sortir que deux ou trois œuvres. Je prends mon temps, à l’image de la tortue qui sert de logo à Callidor, aussi ai-je deux ou trois coups de cœur… ! Mais si l’on doit se limiter sur la fantasy à proprement parler, et sur laquelle je me concentre dans la collection « L’Âge d’or de la fantasy », je dirais que la parution qui me ravit le plus est sûrement l’incroyable Serpent Ouroboros de E. R. Eddison.
Il s’agit sans doute du roman de fantasy épique le plus abouti qui soit – du moins, qui ait été écrit avant la publication du Seigneur des Anneaux de Tolkien. Et c’est justement ce dernier qui le dit : « (Eddison est) Le plus grand et le plus convaincant des auteurs de mondes imaginaires qu’il m’ait été donné de lire. » C’est un roman écrit dans un anglais élisabéthain, dans lequel Eddison développe un univers incroyable en hommage aux romans de chevalerie. Traduit par le regard et la plume experts de Patrick Marcel, on a clairement affaire à un chef-d’œuvre du genre, un classique qui a inspiré les plus grands, de Tolkien à Lewis en passant par Leiber, ou Gaiman.
Quel sera votre plus grand défi pour cette nouvelle année ?
Le plus grand défi sera sans conteste de fêter honorablement l’anniversaire d’un certain aventurier, grand-père de la fantasy et ancêtre de Conan : Khlit le Cosaque, que l’on doit à Harold Lamb, et qui fête en 2017 son centenaire. Il faudra donc l’accueillir comme il se doit avec les deuxième (en mars-avril) et troisième tomes (fin d’année) de la saga des Lames cosaques, dans lesquels Khlit parcourt les steppes d’Asie centrale en loup solitaire, devenant le Khan Blanc des Tatars.
Une œuvre qui n’a rien à envier à celle de Robert E. Howard et qui brille par ses intrigues haletantes et admirablement menées, une œuvre qui a laissé une empreinte indélébile sur le genre de la fantasy. J’espère que les lecteurs apprécieront et que je rendrai correctement hommage à ce guerrier mélancolique.
  1. Denoël Lunes d'encre en 2017 - Gilles Dumay
  2. Les éditions du Bélial' en 2017 - Olivier Girard
  3. Les éditions Critic en 2017 - Simon Pinel
  4. Les éditions Pygmalion en 2017 - Florence Lottin
  5. Les Moutons électriques en 2017 - André-François Ruaud
  6. Les éditions Actusf en 2017 - Jérôme Vincent
  7. Folio SF en 2017 - Pascal Godbillon
  8. Fleuve Editions et Pocket en 2017 - Stéphane Desa
  9. Les éditions Balivernes en 2017 – Pierre Crooks
  10. Les éditions Callidor en 2017 - Thierry Fraysse
  11. Les éditions HSN en 2017 - Dimitri Pawlowski
  12. Les Editions du Chat Noir en 2017 - Mathieu Guibé
  13. Les éditions Le Héron d'Argent en 2017 - Vanessa Callico
  14. Les Editions de l'Instant en 2017 - Patrick Dechesne
  15. Les éditions Mnémos en 2017 - Frédéric Weil
  16. J'ai Lu et Nouveaux Millénaires en 2017 - Thibaud Eliroff
  17. Les éditions L'Atalante en 2017 - Mireille Rivalland
  18. Les éditions Scrineo en 2017 - Jean-Paul Arif
  19. Les éditions Ofelbe en 2017 - Guillaume Kapp
  20. Les éditions Bragelonne en 2017 - Stéphane Marsan

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