L’année 2018 en fantasy : la parole aux éditeurs

Par Gillossen, le jeudi 15 mars 2018 à 17:45:00

Alors que 2017 se termine à peine, quel serait votre premier bilan, à chaud ?: Cette année était importante pour Callidor en ce sens qu’il fallait confirmer le succès critique des premiers titres de la collection (« L’Âge d’or de la fantasy ») avec trois nouveautés, parues le 1er décembre. Et à peine deux mois après la sortie de ces titres (Le Serpent Ouroboros, Les Centaures et Le Khan Blanc), je crois qu’on peut dire que la collection est à présent définitivement implantée dans le paysage éditorial français. Et je le dois en particulier aux libraires, qui m’ont beaucoup soutenu, aussi bien en mettant en avant les titres de Callidor qu’en orientant leurs lecteurs (pas forcément amateurs de fantasy à la base) vers mes publications.
Avec ces nouveautés, j’ai pu également étendre mon réseau de diffusion à des librairies généralistes qui avaient entendu parler de la collection ou qui étaient séduites par sa qualité littéraire et graphique.
C’est donc un bilan plus que positif pour Callidor, et il va falloir conserver cette dynamique pour la suite !

A titre personnel, hors parutions, un événement vous a-t-il particulièrement marqué ou surpris au cours de cette année écoulée (un prix, un salon, etc...) dans le paysage des littératures de l'Imaginaire ?: Impossible de ne pas évoquer le Mois de l’Imaginaire d’octobre dernier, qui a touché l’ensemble de la profession et qui a permis à plus d’un libraire de recentrer son offre tout en réorganisant son rayon en conséquence. Certains acteurs du livre ont réalisé l’impact que pouvait avoir ce type de littérature, et je suis certain que les retombées seront importantes pour tout le paysage de l’imaginaire francophone.
J’ai rencontré certains lecteurs au Salon de Sèvres (une édition encore très réussie cette année) qui avaient été étonnés de voir que la production était si vaste et si diverse. Non, la fantasy ne se limite pas au Seigneur des Anneaux. Et oui, le rayon qui se mêle encore trop souvent à celui des « polars » est bien plus intéressant dès lors qu’il est mis en exergue.

Avez-vous un coup de cœur éditorial plus marqué que les autres pour 2018 ? Et quelle place pour la fantasy dans votre programme ?: Pour 2018, mon catalogue se concentrant essentiellement sur la collection « L’Âge d’or de la fantasy », permettez-moi d’avoir trois coups de cœur, à savoir mes trois seules parutions de l’année. Dans un premier temps, le second volume du Serpent Ouroboros – dont le premier tome était d’ailleurs mon coup de cœur 2017 –, qui jouit d’un superbe accueil critique. Il suffit d’ailleurs de lire la chronique d’Elbakin pour s’en rendre compte ;).
2018 verra par ailleurs la publication du troisième et dernier tome de la série Les Lames cosaques, de Harold Lamb. Enfin, une auteure française viendra s’ajouter à la collection avec une fantasy post-apocalyptique écrite dans un style d’une richesse poétique à couper le souffle. Il s’agit de… Non, je vais plutôt garder ça pour plus tard !

Quel sera votre plus grand défi pour cette nouvelle année ?: Tenir les délais, comme tous les ans ! Et rendre aux pionniers de la fantasy moderne la place qui leur revient.