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L’année 2019 en fantasy : la parole aux éditeurs
Par Gillossen, le samedi 23 février 2019 à 13:30:00
Les éditions du Bélial' - Olivier Girard
- Alors que 2018 se termine à peine, quel serait votre premier bilan, à chaud ?
- 2018 fut assez difficile. Un premier trimestre atone. Et une fin d’année plombée par un contexte générale pour le moins anxiogène. En fait, seule la collection « Une heure-lumière » s’est correctement comportée en 2018. Et la collection de science « Parallaxe », un nouvel espace éditorial chapeauté par Roland Lehoucq, qui, en dépit d’une implantation initiale très frileuse, semble trouver pour partie son public et nous apporter un nouveau lectorat. Pour le reste, d’un strict point de vue commercial, RAS ou quasi. Avec en guise de bilan un chiffre en baisse de 11 % sur la librairie (et une augmentation substantielle de la VPC ; ceci expliquant peut-être cela). Après, si je dois revisiter ce qui a été publié cette année, je suis très fier de ce que nous avons proposé, de la magnifique intégrale Bankgreen de Thierry Di Rollo à l’avènement d’un nouvel auteur dont je suis convaincu qu’il marquera puissamment l’édition de SFF, Jean Baret, et son livre coup de poing Bonheur TM… Et puis on a fait péter notre plafond de verre : la barre des 1000 abonnés à Bifrost. Cool, ça…
- A titre personnel, hors parutions, un événement vous a-t-il particulièrement marqué ou surpris au cours de cette année écoulée (un prix, un salon, etc...) dans le paysage des littératures de l'Imaginaire ?
- Beaucoup de choses m’ont marqué cette année. Mais ce que je retiens avant tout, sincèrement, ce sont les dernières Utopiales de Nantes. J’y ai constaté une énorme énergie, une envie, un enthousiasme qui me semblent, d’une manière générale, de plus en plus absents dans les autres sphères littéraires, y compris la librairie. Ce festival est toujours électrisant. Mais cette année, il m’a paru l’être tout particulièrement, et vibrant d’un réel plaisir de la découverte, de l’échange, de la joie de se retrouver tous là, ensemble, auteurs, scientifiques (ou les deux !), libraires, éditeurs, traducteurs, illustrateurs, etc. Un pur moment de plaisir propice aux projets, une parenthèse énergisante et pleine de promesses. Pour le reste, à mon sens, l’événement éditorial de 2018, c’est bien entendu la création du label Albin Michel Imaginaire. Le retour dans nos champs d’un acteur de cette envergure est quelque chose de considérable, à l’heure où le genre d’une manière générale fait un peu plus qu’amorcer un repli notable. Enfin, dans un registre plus autocentré, nous avons publié deux nouveaux auteurs (ou presque) en 2018 : Jean Baret et le britannique Gavin Chait (Complainte pour ceux qui sont tombés). Imposer de nouvelles voix est devenu une gageure. Nous avons tenté le coup deux fois cette année au Bélial’ : on peut s’en féliciter.
- Quelle place pour la fantasy dans votre programme 2019 ?
- Assez faible, comme souvent chez nous. Mais il y aura de la fantasy « inside », en quelque sorte. Avec d’abord, en février et en mars, les deux Intégrales des nouvelles de Jack Vance. Soit 61 récits vanciens avec un paquet d’inédits, le tout réparti en deux gros volumes de près de 1100 pages chacun, et tout plein de fantasy chamarrée dedans (quand ce n’est pas de la SF traitée comme de la fantasy). Et puis, en fin d’année, il y aura Jardins de poussière, le tout nouveau recueil de Ken Liu, soit 24 nouvelles, dont 20 inédits, le tout traduit par Pierre-Paul Durastanti, avec là encore quelques très beaux morceaux de fantasy (on se souvient de La Ménagerie de papier, éponyme au recueil précédent lauréat du Grand Prix de l’Imaginaire).
- Enfin, quel sera votre plus grand défi pour cette nouvelle année ?
- Travailler moins de dix heures par jour sept jours sur sept. Boucler tous les numéros de Bifrost dans les délais. Franchir sans trop d’encombres le cap d’une année 2019 qui s’annonce cruciale. Mettre une volée au ping pong à Mathias Echenay, des éditions La Volte. Au choix. Bien qu’en ce qui me concerne, je compte bien atteindre l’ensemble de ces objectifs…
Propos recueillis et mis en forme par Emmanuel Chastellière.
Pages de l'article
- Les Éditions Aux forges de Vulcain - David Meulemans
- Albin Michel Imaginaire - Gilles Dumay
- Les éditions ActuSF - Jérôme Vincent
- Les éditions Pygmalion - Florence Lottin
- Les éditions Gulf stream - Paola Grieco
- Les éditions Critic - Simon Pinel
- FolioSF - Pascal Godbillon
- Les éditions du Bélial' - Olivier Girard
- Les éditions du Rouergue - Olivier Pillé
- Lunes d'encre - Pascal Godbillon
- Les éditions Libretto - Eric Lahirigoyen
- Les éditions J'ai Lu - Thibaud Eliroff
- Le Livre de Poche - Laëtitia Rondeau
- Les éditions Pocket - Charlotte Volper
- Les éditions L'Atalante - Mireille Rivalland
- Les éditions Callidor - Thierry Fraysse
- Les éditions Scrineo - Jean-Paul Arif
- Les éditions Lumen - Cécile Pournin
- Les éditions Mnémos - Nathalie et Frédéric Weil
- Mü Editions - Davy Athuil
- Fleuve Editions - Florian Lafani
- La Volte - Mathias Echenay
- Projets Sillex - Nicolas Marti
- Les éditions de l'Homme Sans Nom - Dimitri Pawlowski
- Les éditions Balivernes - Pierre Crooks
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