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L’année 2020 en fantasy : la parole aux éditeurs

Par Gillossen, le lundi 9 mars 2020 à 11:30:00

Les éditions L'Atalante - Denis Detraz

Atalante

Alors que 2019 se termine à peine, quel serait votre premier bilan, à chaud ?
2019 a été une année intéressante à plus d’un titre, excusez le jeu de mots. Nous avons réduit le nombre de nos publications et avons vu le volume de ventes par titre augmenter ; voilà qui plaide en faveur d’une production plus raisonnée, donc forcément plus exigeante. Nous sommes arrivés au bout de la réédition du Disque-monde de Terry Pratchett grand format.
Côté éditorial, il y a des déceptions et des joies, comme d’habitude. Déception pour Texto de Dmitry Glukhovsky, qui n’a pas rencontré le succès qu’il mérite, tout comme Réjouissez-vous ! de Steven Erikson. Joie de réimprimer quelques mois après leur parution L’Effondrement de l’empire de John Scalzi et les deux premiers volumes du Journal d’un AssaSynth de Martha Wells, et plaisir de voir revenir cette autrice dans notre catalogue. Plaisir aussi de poursuivre notre collaboration avec Catherine Dufour pour Danse avec les lutins, de publier les premiers romans d’une nouvelle autrice découverte dans les manuscrits reçus en janvier 2018 — je parle bien sûr de Sandrine Alexie et de sa Rose de Djam dont nous faisons paraître le troisième tome ce mois-ci. Le plaisir, enfin, de vous proposer Voile vers Sarance de Guy Gavriel Kay dans une nouvelle traduction de Mikael Cabon ainsi que, vous vous en doutez, Vita Nostra de Marina et Sergueï Diatchenko, dont nous publierons le deuxième volet des « Métamorphoses » au second semestre.
À titre personnel, hors parutions, un événement vous a-t-il particulièrement marqué ou surpris au cours de cette année écoulée (un prix, un salon, etc.) dans le paysage des littératures de l’Imaginaire ?
Cette année, j’observe deux tendances intéressantes. D’une part, un appétit croissant des lecteurs de l’imaginaire pour des textes plus littéraires, plus érudits et plus exigeants, et, d’autre part, la capacité de certains romans de nos littératures à toucher un public plus large. Je pense dans le désordre à Trop semblable à l’éclair d’Ada Palmer, à la série des « Voyageurs » de Becky Chambers, à Vita nostra de Marina et Sergueï Diatchenko, ou encore aux romans de Guy Gavriel Kay…
Et quelle place pour la fantasy dans votre programme 2020 ?
Assez faible, je ne vous le cache pas.
Le Pôle du monde (La Rose de Djam, tome 3) de Sandrine Alexie paraît en janvier et Le Seigneur des empereurs (second volume de « La mosaïque sarantine ») de Guy Gavriel Kay au second semestre. D’ailleurs, vous ai-je dit que c’est d’une discussion avec ce dernier qu’est née l’idée de travailler avec Antoine Helbert (formé aux Arts décoratifs de Strasbourg, qui a mis son art tant au service de l’opéra que de la publicité) pour les couvertures du diptyque ? Enfin, dernier point, mais pas le moindre, nous entreprenons la réédition de la série « Alvin le faiseur » d’Orson Scott Card en grand format avec des nouvelles couvertures du très talentueux Vincent Madras. C’est la dernière grande série de notre catalogue à laquelle nous voulons offrir une nouvelle jeunesse, une perspective des plus réjouissantes ! Vincent — qui avait déjà signé pour nous la couverture d’Un milliard de tapis de cheveux d’Andreas Eschbach ou encore les crayonnés intérieurs de L’Enjomineur de Pierre Bordage et dont les lecteurs de fantasy connaissent le travail au travers des couvertures des éditions poche de Robin Hobb/Megan Lindholm ou encore de Terry Brooks — est un peintre de grand talent dont le travail sur les paysages ne me laisse pas insensible. Outre les couvertures pour cette nouvelle édition, nous lui avons demandé de réaliser des crayonnés intérieurs qui, je l’espère, vous séduiront autant que moi.
Je parlais un peu plus tôt du deuxième volet des « Métamorphoses » ; Marina et Sergueï Diatchenko explorent ce thème dans leur triptyque à travers des romans singuliers sans lien scénaristique et en empruntant aux différents genres de l’imaginaire. Vita nostra vous avait beaucoup enthousiasmé, et j’espère que vous éprouverez le même engouement pour les deux autres romans de cette série.
Quel sera votre plus grand défi pour cette nouvelle année ?
Pour l’éditeur, il reste inchangé : proposer des textes qui nous font vibrer et assurer des revenus réguliers aux auteurs et traducteurs dont nous publions le travail.
Pour le traducteur, c’est de boucler le deuxième volet des « Métamorphoses » de Marina et Sergueï Diatchenko, et d’attaquer le troisième.
Pour le joueur, ça va consister à trouver le temps de terminer Detroit : become human avant mi-avril pour attaquer Cyberpunk 2077 l’esprit serein.

Propos recueillis et mis en forme par Emmanuel Chastellière.

  1. Albin Michel Imaginaire - Gilles Dumay
  2. Le Bélial' - Olivier Girard
  3. Mu Editions- Davy Athuil
  4. Les éditions du Rouergue - Olivier Pillé
  5. Les éditions ActuSF - Jérôme Vincent
  6. Le Livre de Poche - Laëtitia Rondeau
  7. Folio SF et Denoël Lunes d'encre - Pascal Godbillon
  8. Les éditions Critic - Éric Marcelin
  9. Les éditions L'Atalante - Denis Detraz
  10. Projets Sillex - Nicolas Marti
  11. Les éditions Callidor - Thierry Fraysse
  12. Fleuve Editions - Florian Lafani
  13. Les éditions Pygmalion - Florence Lottin
  14. Les éditions Leha - Jean-Philippe Mocci
  15. Les éditions de L'Homme Sans Nom - Dimitri Pawlowski
  16. Aux forges de Vulcain - David Meulemans
  17. Les éditions Scrineo - Jean-Paul Arif
  18. Rageot - Murielle Couëslan
  19. Gulf stream éditeur - Caroline Merceron
  20. Les Éditions Mille Cent Quinze - Frédéric Dupuy
  21. Les éditions Oneiroi - Camille Ragot
  22. Les éditions J'ai Lu - Thibaud Eliroff
  23. Les éditions Mnémos, Frédéric Weil

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