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Un Éclat de givre

ISBN : 978-236183167-7
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Estelle Faye

En janvier 2022, le roman revient en grand format chez ActuSF. En septembre 2017, le poche sort chez Folio SF.

Un siècle après l’Apocalypse. La Terre est un désert stérile, où seules quelques capitales ont survécu. Dont Paris.
Paris devenue ville-monstre, surpeuplée, foisonnante, étouffante, étrange et fantasmagorique. Ville-labyrinthe où de nouvelles Cours des Miracles côtoient les immeubles de l’Ancien Monde. Ville-sortilège où des hybrides sirènes nagent dans la piscine Molitor, où les jardins dénaturés dévorent parfois le promeneur imprudent et où, par les étés de canicule, résonne le chant des grillons morts. Là vit Chet, vingt-trois ans. Chet chante du jazz dans les caves, enquille les histoires d’amour foireuses, et les jobs plus ou moins légaux, pour boucler des fins de mois difficiles.
Aussi, quand un beau gosse aux yeux fauves lui propose une mission bien payée, il accepte sans trop de difficultés. Sans se douter que cette quête va l’entraîner plus loin qu’il n’est jamais allé, et lier son sort à celui de la ville, bien plus qu’il ne l’aurait cru.

Critique

Par Gillossen, le 06/06/2014

Il y a moins d’un an, nous avons décerné le prix Elbakin.net du meilleur roman français à Estelle Faye pour Porcelaine. Mais aujourd’hui, la date de sortie de son nouvel ouvrage, Un éclat de givre, me pose désormais un réel souci. En effet, à quelques jours près, cinq seulement, nous ne pouvons pas le nommer cette année.
Et, quitte à livrer notre verdict sur le roman dès les premières lignes de ce modeste texte ou de toute façon ne pas être lu par ceux qui survolent vaguement nos chroniques pour se jeter sur la note, voilà qui s’avère fort regrettable, tant celui-ci aurait sans aucun doute pu représenter un prétendant crédible et offrir potentiellement un doublé inédit à l’auteur.
Vous l’avez d’ores et déjà deviné, Un éclat de givre est l’un de ces coups de cœur qui ne se contrôlent pas. Pas vraiment. Non par paresse mais simplement pour vous inviter à la même balade, je préfère ne pas dévoiler l’intrigue au-delà de l’histoire esquissée dans la quatrième de couverture du roman. Disons seulement que le pouvoir d’évocation et les trouvailles d’Estelle Faye donnent un univers à la fois crédible et fascinant. Le contexte post-apo est bien présent, mais comme le dit l’auteure elle-même, à travers le prisme d’une fantasy urbaine aux personnages et aux décors bigarrés, utilisant des figures parfois classiques avec une véritable inspiration, pour leur donner une tout autre résonance. On pourrait dès lors s’interroger sur le classement de l’ouvrage - qu’est-ce qui définit un roman “post-apo” ? - mais faut-il vraiment toujours avoir recours à des cases, quand tant d’influences s’entrecroisent ?
Si le ton du roman se révèle bien différent de celui de Porcelaine ou même de La Dernière Lame, le roman Young Adult de l’auteur, on y retrouve la même sensibilité sous-jacente, la même émotion, souvent vibrante, jamais mièvre. A titre tout personnel, je dois avouer que je nourrissais quelques craintes concernant Chet, notre “héros”, dont le portrait esquissé dans le résumé du roman me semblait appeler au cliché potentiel. Il n’en est finalement rien, tout comme ce n’est pas le cas des personnages secondaires, loin de simples marionnettes et au contraire bien vivants, avec leurs doutes, leurs peines, leurs colères ou leurs espoirs déçus. On aimerait d’ailleurs en retrouver certains, ailleurs, plus tard. Il faut dire que tous profitent, tout comme l’intrigue d’ailleurs, de l’énergie bouillonnante qui émane de la ville et de ce Paris étrange et fantastique, cette énergie irriguant chaque page de l’histoire incarnant une autre grande réussite à mettre au crédit de l’auteur. Ne vous attendez pas à une promenade de tout repos, mais plutôt tout en verve !
Vous l’aurez peut-être remarqué au fil des lignes : beaucoup de “Je” dans cette chronique, ce qui n’est pas dans mes habitudes. Mais il m’arrive de plus en plus rarement d’être réellement touché et enchanté au sens premier du terme par mes lectures.
C’est le cas ici.

PS : et je ne parle même pas de l’édition papier des Moutons électriques, que je n’ai pu qu’admirer de loin lors des dernières Imaginales, me “contentant” de lire la version électronique. Un bel écrin pour un roman qui le mérite bien.

8.0/10

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