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Le Roi des cendres

Tome 3 du cycle : Les Chroniques des Féals
ISBN : 978-291437021-9
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Mathieu Gaborit

Januel le Phénicier a été arraché à ses amis, arraché au monde. Il s’éveille dans le Royaume de la Charogne, le domaine des morts. Prisonnier, seul, abandonné de son Phénix. Dans ce paysage hostile, Januel devra affronter ses pires cauchemars. C’est à ce prix qu’il pourra libérer l’Onde et repousser la menace des Charognards. Même séparés de lui, ses compagnons feront tout pour lui venir en aide. Tshan, l’archer noir, part en Caladre en quête du savoir des mages blancs, tandis que Scende, la femme aux pouvoirs de Dragon, est prête à mourir pour rejoindre Januel. Mais le maître des phéniciers acceptera-t-il le sacrifice des êtres les plus chers.

Critique

Par Gillossen, le 10/07/2002

Dans cette conclusion aux Chroniques des Féals, Mathieu Gaborit nous apporte une bonne partie des réponses attendues, et la chute surprenante à laquelle il faisait référence dans notre interview. Le Roi des cendres devrait effectivement parvenir à surprendre une certaine frange de son public. Le “tout est bien qui finit bien” est à considérer sous un angle nouveau… Mais à vous de lire. De façon plus classique, comme tout troisième tome d’une trilogie, l’histoire gagne en intensité et en amplitude. Dès les premières pages, le récit reprend pied au plancher et nous propulse dans une nouvelle dimension pourrait-on dire, lorsque l’on pénètre pour de bon dans le domaine de la Charogne. Riche en idées et en concepts intéressants, l’univers du M’Onde s’étoffe encore, notamment avec une escapade du côté des Licornéens, ou le fait que le récit ne demeure pas “bloqué” sur le personnage de Januel, aussi importante que soit sa mission, ce qui permet de varier les points d’ancrage.
Toutefois, on aura des regrets devant la rapidité avec laquelle on passe sur d’autres évènements émaillant l’histoire, ou à propos de quelques personnages dont on aurait aimé qu’ils aient plus de place pour s’exprimer. En cela, le combat de Januel et toutes les conséquences que cela implique paraissent de temps à autre tout simplement à l’étroit dans le cadre de ce roman, comme trop restrictif. Cela nous donne malheureusement comme un relent de platitude, de vite expédié. En de rares, mais d’autant plus regrettables occasions. De même que, mais c’est là une considération toute personnelle, l’emploi tel quel de mots issus d’un vocabulaire bien précis de notre monde (Sourate, Muezzin) demeure l’un de ses petits travers qui vous font sortir de l’histoire. Pourquoi ne pas créer un terme équivalent plutôt que d’employer des mots tellement ancrés dans leur origine ? Nous avons bien eu les Fremen d’Herbert ou les Aiels de Jordan, et ceux-ci ont su acquérir une vie propre. Ce n’est pas toujours le cas ici. Bien sûr, on pourra considérer qu’il ne s’agit ici que de pinailler.
Toujours est-il que le Roi des cendres est, quoi qu’il en soit, un roman solide à ne surtout pas sous-estimer. C’est une conclusion digne des deux premiers tomes de la trilogie, même si, comme toujours quand on apprécie quelque chose, on aurait espéré encore plus, encore mieux. Il n’en demeure pas moins un roman plaisant et qui retiendra sans trop de peine votre attention. Mais ne lui demandons pas d’être une œuvre référence.
NB : initiative fort sympathique, la présence de textes jusque là uniquement disponibles sur le site de l’éditeur ! Car comme le rappelle l’auteur, tous les lecteurs ne sont pas internautes, loin de là !

7.0/10

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