Les 50 meilleures oeuvres fantasy des 15 dernières années - 4e partie

PERDIDO STREET STATION

Le coup de maître d'entrée de jeu de China Miéville, que l'on conseille encore et toujours à celles et ceux qui voudraient découvrir l'auteur. Le cadre et les personnages créés par Miéville fascinent encore et Perdido Street Station représente le genre de lecture dont on se souvient encore des années plus tard.

LES MENSONGES DE LOCKE LAMORA

Scott Lynch livre dès ses débuts un premier roman percutant, une histoire d'arnaque(s) très cinématographique et réjouissante. Un héros beau parleur (qui cache des fêlures intimes), une galerie de personnages secondaires haute en couleurs, un cadre géographique (une métropole à la fois sublime et horrible) évoquant la Lankhmar de Fritz Leiber et des dialogues ciselés, autant d'éléments qui font des Mensonges de Locke Lamora une vraie réussite du genre.

ABARAT

Auteur habitué des romans d'horreur très adultes, Clive Barker a su conserver toute sa folie et son inventivité dans ce cycle Jeunesse. Dommage en tout cas que sa publication, notamment en français, se soit révélée aussi chaotique. En tout cas, on vous encourage à sauter le pas, une fois encore, si vous avez envie d'une lecture qui vous change de l'ordinaire.

PORCELAINE

Le Prix Elbakin.net 2013 du meilleur roman fantasy français nous avait permis de découvrir pleinement la plume d'Estelle Faye, qui ne nous a pas déçus depuis. Une écriture fine, une histoire souvent envoûtante, un cadre original... Que demander de plus finalement ? Une belle réussite pour l'auteur et les Moutons électriques.

LOST ODYSSEY

Fer de lance des RPGs japonais sur Xbox 360, Lost Odyssey, créé par le papa des Final Fantasy, Hironobu Sakaguchi, n'a pas eu la carrière qu'il méritait. RPG mature, abordant des thèmes comme l'immortalité ou les liens familiaux, Lost Odyssey bénéficie qui plus est de combats dynamiques et d'une ambiance à part. Celui-là, on espère de tout cœur qu'il sera rétrocompatible sur la One !

LE NOM DU VENT

Si le deuxième tome de la trilogie de Patrick Rothfuss a pu décevoir certains lecteurs, par sa longueur et sa langueur notamment, on ne peut pas enlever au premier tome une certaine perfection narrative et stylistique. Premier roman de l'auteur, Le Nom du Vent nous présente un récit initiatique classique mais raconté de la plus belle des manières. S'appuyant sur un style évocateur et enchanteur et sur une construction en flashbacks intelligente, Rothfuss a su imposer le personnage de Kvothe comme une des grandes figures de la fantasy. On attend maintenant avec impatience la fin de la trilogie, qui prend son temps pour arriver.

LES CHRONIQUES DE TRAMORÉE

Démarrant comme un cycle de fantasy épique assez classique, Les Chroniques de Tramorée prennent vite une identité à part, l'auteur réussissant un mélange bien dosé entre cette dimension et une autre finalement plus porté sur la science-fiction. Si Negrete n'est pas l'écrivain le plus connu de leur catalogue, loin de là, on appréciera en tout cas les efforts de l'Atalante afin de soutenir ses ouvrages.

SIEGFRIED

Avec Siegfried, Alex Alice (Le Troisième Testament) adapte brillamment, en bande dessinée, la Légende des Niebelungen. L'auteur signe des planches frappées du sceau de l'épique, que l'on se plaît à admirer, le souffle coupé. L'histoire est évidemment très connue et sans surprises, mais la puissance de la mise en scène fait de Siegfried une œuvre à la hauteur du matériau d'origine.

LES INSTRUMENTALITÉS DE LA NUIT

Comme beaucoup de romans de l'auteur, la plus récente série de Glen Cook n'est pas pour tout le monde. Sans concession, Cook nous plonge dans un univers de guerres de religion sans prendre de gants et balance dès le départ au visage du lecteur une quantité d'informations à retenir impressionnante. Si le lien avec notre Histoire et les évènements du XIIIème au XVème siècle (Croisade des Albigeois, catharisme, croisades au Moyen-Orient, papes d'Avignon...) permet de recoller les morceaux et de ne pas s'y perdre, les Instrumentalités de la Nuit restent quand même, au moins dans un premier temps, une lecture exigeante. Mais pour le lecteur prêt à s'investir, la récompense est de taille : un cycle ambitieux - le plus ambitieux de Cook - peuplé de personnages inoubliables, Else Tage en tête, et d'une intelligence politique rare.

SAGA

Commencée seulement en 2012, cette série de comics a très rapidement su s'imposer comme un poids lourd du genre. Certes, la présence au scénario de Brian K. Vaughan, auteur déjà bien installé dans le milieu (Y - The Last Man, Ex Machina,...), a aidé au succès de la série. Mais si elle a su aussi bien s'installer dans le paysage, c'est avant tout pour son inventivité débordante, son univers complètement foutraque mais cohérent et ses personnages immédiatement attachants, le tout magnifié par les dessins de Fiona Staples, en harmonie avec l'auteur. Mélangeant allégrement science-fiction et fantasy, Saga arrive à être à la fois drôle, émouvante, épique, surprenante, grossière et intelligente. Bref, une œuvre complète.

Pages de l'article

1. Les 50 meilleures oeuvres fantasy des 15 dernières années - 1re partie
2. Les 50 meilleures oeuvres fantasy des 15 dernières années - 2e partie
3. Les 50 meilleures oeuvres fantasy des 15 dernières années - 3e partie
4. Les 50 meilleures oeuvres fantasy des 15 dernières années - 4e partie
5. Les 50 meilleures oeuvres fantasy des 15 dernières années - 5e partie - Top 10