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La Route de la conquête : entretien avec Lionel Davoust

Par Gillossen, le lundi 29 septembre 2014 à 12:35:00

RouteAprès avoir retrouvé l'auteur avec grand plaisir...
Le voilà qui répond maintenant à nos questions ! Son nouvel ouvrage paru aux éditions Critic, son rapport à la fantasy et l'imaginaire, son actualité, ses à-côtés...
Merci encore à Lionel Davoust pour ce moment.

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L'entretien

Comment s’est déroulé ce retour à l’univers d’Evanégyre et notamment l’écriture du court roman d’ouverture ?
De façon un peu paradoxale, je dois l'avouer. J'avais jeté les bases de "La Route de la Conquête", le court roman qui donne son nom au livre, il y a environ deux ans alors que j'étais dans l'écriture de Léviathan, et j'ai dû le laisser de côté pour des raisons de temps. Par la suite, revenir à ces premières bases a été moins évident que je ne le pensais, car j'ai beaucoup appris de l'aventure Léviathan en terme de narration, mais aussi, j'étais resté loin d'Evanégyre pendant un long moment. Je tenais à rester fidèle au ton et au projets originaux de l'univers, tout en lui apportant ma progression en tant qu'écrivain. Par moments, cela m'a donné l'impression de reprendre l'univers d'un auteur mort... ce qui est le cas, puisque je ne suis plus celui que j'étais - pour le faire évoluer et grandir. J'espère avoir réussi cette alchimie; je crois en tout cas que l'univers prend beaucoup d'envergure au travers du livre, et je suis plutôt content de, heu, cette collaboration avec moi-même. (C'est donc la première question et la moitié de vos lecteurs doivent déjà me prendre pour un dingue.)
Les thématiques que vous explorez dans le cadre de cette histoire sont limpides et en même temps exprimées sans manichéisme ou autre. Avez-vous particulièrement soigné cet aspect ?
Oui et non... C'est un aspect qui me tient beaucoup à cœur, car je suis moi-même un lecteur difficile à passionner. Je tiens donc à ce que le récit soit le plus clair possible, mais aussi à ne jamais prêcher. Je ne suis surtout pas là pour cela; je suis éventuellement là pour poser des questions, mais surtout pour raconter une bonne histoire. Je ne construis pas ni n'architecture spécialement l'équilibre entre les thèses des différents peuples ou personnages; je ne me dis pas "Ici, il faut que A contredise B, sinon j'ai donné trop de temps de parole à B." Je laisse les choses émerger, organiquement, des situations. Je construis simplement personnages et civilisations de la manière qui m'intéresse, et j'essaie de comprendre ce qui les anime afin de pouvoir le représenter fidèlement. Ensuite, je les fais se rencontrer. Et si je suis fidèle aux uns comme aux autres, des événements surgissent naturellement de la vérité de chacun. Je ne fais que les suivre.
Avez-vous une nouvelle favorite parmi les autres textes qui composent le recueil ?
Vu que les plus anciennes (comme "Bataille pour un souvenir") ont plusieurs années, et que "La Route de la Conquête" s'est construit là aussi sur deux ans... C'est difficile à dire. Tous ces textes ont une histoire de publication et d'écriture différente, ont construit l'univers de diverse manière, et s'insèrent également à différentes périodes de ma vie. Je crois que j'ai une tendresse particulière pour "Le guerrier au bord de la glace"... mais peut-être parce que c'était simplement le dernier défi en date! Cela fait des années que je ronge mon frein pour montrer que oui, Evanégyre peut être aussi un univers de SF et d'écrire un texte avec des robots géants (parce que franchement, qui n'aime pas les robots géants?). Je me suis beaucoup amusé dans cette nouvelle, qui est avant tout une histoire de baston, mais où le robot, qui est conscient, agit comme un psychanalyste constant envers le pilote. C'est une époque que j'ai très envie de développer à travers une série, si l'occasion se présente.
Avec cet ouvrage, vous revenez à la fantasy. Que représente encore pour vous cette branche de l’Imaginaire aujourd’hui ?
Peut-être la plus libre des trois (par rapport à la SF et au fantastique). En tout cas, de mon point de vue. La fantasy permet toutes les inventions, tous les délires, toutes les idées - la seule règle, c'est la cohérence narrative et un système de "magie" (au sens large - disons, une "hypothèse de monde") qui tienne debout. C'est un fantastique terrain de jeu, et son lien avec les mythes, avec les archétypes épiques, en fait une littérature qui prend aux tripes, qui parle profondément d'humanité. Quand je dirigeais Asphodale, j'osais dire qu'aucun genre ne touche davantage aux racines de la nature humaine que la fantasy. Je persiste et signe. Et d'ailleurs, j'ai un truc à vous avouer (mais Elbakin ne s'y était pas trompé!): je n'ai jamais quitté la fantasy. Léviathan, c'est un thriller où des organisations secrètes sont constitués d'initiés aux secrets occultes du monde. C'est un thriller ésotérique où l'ésotérisme fonctionne. Du coup, il y a de la magie - et pour moi, ce n'est ni plus ni moins que de la fantasy urbaine.
Ce genre répond-il encore trop souvent à des codes ou à des modes ou bien est-ce de toute façon la définition même d’un genre ?
Je ne crois pas que ce soit la définition d'un genre, en revanche, c'est une conséquence naturelle de la structuration d'un marché éditorial. Quand quelque chose marche, c'est qu'il y a une demande; de façon naturelle, les éditeurs cherchent des oeuvres s'inscrivant dans la même mouvance (la blague dit qu'on veut "la même chose, mais en pas pareil") et les auteurs s'inspirent de ce qui les ont marqués pour aller plus loin. Rien que de très naturel...
... sauf que oui, je regrette quand même que, parfois, la fantasy s'enferme dans le dogme du médiéval-fantastique (en gros) et de la quête héroïque de l'élu qui va aller défaire le seigneur maléfique. Tolkien et ses imitateurs pèsent encore très lourd sur le genre, et si l'on ne peut que rendre hommage au maître, je regrette parfois que la fantasy ne regarde pas un peu plus loin. Elle me semble clairement voisine du réalisme magique, du surréalisme, et si des passerelles s'établissent aux États-Unis, je trouve la France un peu lente à s'en apercevoir. Alors que le genre offre une telle liberté d'exploration, de création! Je trouve dommage que les auteurs n'en profitent parfois pas un peu plus, et ne proposent pas d'univers et de récits plus baroques au lecteur. Toutefois, cela change beaucoup depuis une dizaine d'années; les locomotives du genre (Tolkien et Martin) ont quand même ouvert de nouveaux horizons et beaucoup d'auteurs insufflent une vitalité réjouissante au genre - et, plus important, les lecteurs suivent.
L’état du marché s’avère de plus en plus préoccupant. Comment l’appréhender en tant qu’auteur ?
D'abord et avant tout, à mon très humble avis, en restant fidèle à soi-même et à ce qu'on a envie de faire. Peut-être plus encore qu'avant, suivre une mode me semble une très mauvaise idée, tant le marché, justement, est instable. Je crois qu'au niveau de l'écriture, il convient encore plus de se recentrer sur ce qui tient à coeur, et d'écrire ça du mieux possible. Je suis peut-être un idéaliste, mais je crois fermement que l'écriture la plus à même de rencontrer son lectorat est celle qui est authentique, sincère, qui puise dans l'âme de l'auteur, que celle-ci soit peuplée de réflexions sur la forme pure de l'écrit ou de robots géants qui se cognent dessus. De toute façon, que peut-on en faire, véritablement, à part écrire le meilleur livre possible et espérer qu'il rencontre ses lecteurs? On ne va pas les enchaîner au livre...
... ah, quand même, on peut faire deux ou trois choses. La première, c'est de bien réfléchir à son projet et à la capacité du monde éditorial à le porter. Il semble plus difficile aujourd'hui pour un jeune auteur inconnu de signer un contrat pour une série de quinze tomes. Le risque est trop vaste. Peut-être faut-il faire ses armes autrement d'abord pour s'acquérir un lectorat. La deuxième, c'est de réfléchir à la façon dont les usages évoluent, notamment au niveau d'Internet et des réseaux sociaux. Aux Etats-Unis, il est inconcevable pour un écrivain de ne pas y être présent, de ne pas avoir de blog, de ne pas maintenir de lien avec la communauté de ses lecteurs. Ce n'est pas encore un réflexe en France.
Et que retenez-vous de l’expérience Léviathan ?
J'ai grandi avec Léviathan et Léviathan a grandi avec moi... Comme pour tout livre. J'ai d'abord appris énormément sur moi-même à travers l'écriture d'un si long projet; mes vrais désirs, ce sur quoi je suis prêt à transiger et ce sur quoi je refuse de transiger en terme d'identité et de narration - il y a une ou deux choses, notamment dans le début de La Chute, que je ne referais pas de la même manière aujourd'hui. J'ai aussi beaucoup appris sur le plan narratif, bien sûr, grâce au travail effectué avec Don Quichotte; je connais mieux mes tics, mes travers, et je les identifie mieux pour les corriger rapidement (j'espère, du moins).
Me trouver "de l'autre côté de la barrière du genre", si l'on veut, en thriller et donc hors du dit "ghetto" de l'imaginaire a été très riche d'enseignements également. On se lamente souvent en imaginaire que la littérature générale nous snobe et refuse de s'intéresser à nous. C'est vrai, mais je peux affirmer que l'inverse est, curieusement, vrai aussi. J'ai perdu des lecteurs d'imaginaire qui, au début, refusaient de s'intéresser à Léviathan parce que c'était marqué "thriller" sur la couverture - j'ai dû beaucoup batailler pour expliquer que seul le traitement changeait, qu'on restait, dans le fond, dans les mouvances du fantastique et de la fantasy urbaine. Et il est difficile pour le milieu du "mainstream" de rentrer dans l'imaginaire. On ne facilite pas toujours l'entrée aux nouveaux venus. L'imaginaire est une vaste famille, à qui il est parfois difficile de s'agrandir parce qu'on ne lui en donne pas l'opportunité; mais la vérité est aussi qu'elle refuse parfois, aussi, l'extérieur. Mais tout cela est très humain, finalement. C'est le propre de toute communauté de se fédérer et donc de se construire, aussi, par opposition à l'extérieur (surtout que l'imaginaire est à l'origine une forme de contre-culture).
Ce qu'il est sorti de toute cette ouverture, en tout cas, et peut-être la plus grande leçon que j'aie retenu de Léviathan, c'est que j'ai mieux cerné mon identité dans l'écriture. Je suis un auteur d'imaginaire. J'écris des histoires de robots géants et de dragons traitant en sous-main de mouvances historiques et de psychanalyse. Et j'écris pour ceux qui ont l'ouverture d'esprit et la capacité de rêver pour se laisser emporter.
Que ce soit en fantasy ou en thriller, les auteurs français sont peu traduits. Vous avez d’ailleurs participé à une table ronde sur le sujet le mois dernier et donné quelques pistes à suivre aux auteurs français sur votre site. Pensez-vous que les choses peuvent évoluer rapidement ou bien s’agit-il quoi qu’il arrive d’un « combat » de longue haleine ?
C'est assurément un combat de longue haleine. Même les éditeurs anglophones le disent; Cheryl Morgan, qui a publié en anglais une anthologie de SF tchèque, qui s'occupait des SFF Translation Awards, confie sur son (passionnant) blog une certaine lassitude face à la résistance du marché concernant cette offre. Les raisons sont encore difficiles à identifier. Résistance des lecteurs ou des éditeurs? Ce que je vais dire est totalement subjectif et je n'ai rien pour l'appuyer, mais je crois que le lectorat passionné, celui qui est à la recherche de nouvelles sensations, de différence, qui lit pour son enrichissement aussi bien que pour son plaisir, est demandeur. Je crois à une frilosité des grands groupes, dont l'inertie, quel que soit le pays, est toujours assez conséquente, mais que les petits éditeurs indépendants fédèrent une communauté suffisante pour proposer cette nouveauté - et c'est ce que cette communauté attend. Cela bouge un peu en ce moment. En revanche, cela va donc prendre un certain temps.
Espérons juste que cela se produise avant que le français ne soit devenu une langue régionale d'ici un siècle ou deux...
On ne va pas revenir sur votre présence sur le net puisque nous l’avons déjà évoquée dans nos précédents entretiens. Mais celle-ci a-t-elle évolué dernièrement ? Avez-vous remarqué des changements justement dans ce domaine chez vous-mêmes ou vos camarades auteurs ces deux dernières années ? Faut-il se montrer toujours plus présent ?
Je suis toujours à la recherche des meilleures façons de m'occuper de tout cela, de m'intéresser aux réseaux, de mieux m'en servir pour mieux animer la communauté - sans que cela me prenne trop de temps, mais surtout parce que ça me passionne. J'essaie de le faire toujours mieux, et actuellement cela concerne un léger recentrage des infos que je partage vers la littérature, l'imaginaire et la culture. Je me suis rendu compte que c'était surtout cela qui intéressait les gens. Cela ne m'empêche pas de parler aussi de photo, de biologie marine, parce que je garde comme objectif premier de parler ce qui me fait plaisir, mais je pars un peu moins dans tous les sens, je pense.
A ce titre, je ne pense pas qu'il faille toujours être plus présent. Au contraire, en fait; nous sommes tous submergés d'informations. Du coup, il faut être présent, mais plus intelligemment. Je ne saurais dire en quoi, si ce n'est qu'il convient de comprendre autour de quoi se fédère une communauté - et, paradoxalement, c'est rarement l'actualité de l'auteur. Il faut plutôt essayer de contribuer à la conversation générale, d'apporter son point de vue, sa voix, exactement comme dans l'écriture de fiction. Créer une page Facebook sur son livre, sur soi-même, cela n'intéresse pas grand-monde si l'on apporte pas autre chose. Paradoxalement, c'est un travail qui me semble nécessiter une certaine humilité. Les gens ne sont pas là pour vos beaux yeux mais pour ce que vous avez, éventuellement, d'intéressant à dire. Et je trouve cela très bien.
Sur l'évolution, on commence à voir de plus en plus d'auteurs avec une présence sur les réseaux sociaux, et l'idée de bloguer fait son chemin, même si ce dernier support me semble encore mal compris par les auteurs français. Nous pouvons parler de notre travail, de notre actualité, mais il faut s'ôter une bonne fois pour toutes de la tête qu'un blog sert à vendre ses livres. Un blog sert à créer une communauté, à rapprocher auteur et lecteurs. A créer des discussions. Il faut que ce soit en premier lieu un canal de personnalité et de débat, pas un canal de publicité. La publicité n'intéresse personne. Encore une fois, c'est justement ce que j'aime là-dedans.
L’un des - nombreux - sujets de notre forum concerne les activités parallèles des auteurs. Et vous avez justement annoncé récemment votre participation à un projet de jeu vidéo ! Pouvez-vous nous en toucher deux mots ?
Avec joie! Le jeu s'appelle Psycho Starship Rampage, c'est un jeu de tir dans l'espace mâtiné d'éléments de jeu de rôle (shoot them up mâtiné de rogue-like, pour les connaisseurs). Il est développé par un tout jeune studio indépendant rennais, Ballistic Frogs. Nous sommes une petite équipe: deux codeurs / designers, une infographiste et puis moi, qui m'occupe de la musique et du sound design. J'ai toujours aimé bricoler du son et les machines: quand j'étais ado, je mettais mes VHS des grands noms de l'électro progressive sur pause pour tenter de déchiffrer à quoi servaient tous ces boutons... Je trafiquais des modules sur Amiga, je suis passé plus tard au MIDI et à la synthèse analogique, mais j'ai toujours fait ça "dans mon garage", depuis des années. L'électro est un milieu parfois étrange; il est difficile de jouer en groupe (surtout que je ne suis pas un très bon instrumentiste live) et, seul, il est difficile de proposer autre chose que de la dance ou de DJ'ing. Et puis il y a eu la rencontre avec Ballistic Frogs, et tout s'est enchaîné très vite; ils cherchaient un compositeur, j'ai proposé une maquette qui leur a aussitôt plu, et ça a démarré très fort. Je suis absolument ravi de pouvoir enfin dévoiler cette facette de mes activités et, en particulier, faire du son pour le jeu vidéo est un vieux rêve. J'ai toujours été joueur, alors mêler ces deux passions est une chance incroyable. Pour tout ce qui concerne le son, je travaille sous l'identité "Wildphinn" (www.wildphinn.com) et je suis là aussi pas mal présent sur les réseaux sociaux. On peut suivre Ballistic Frogs à www.ballisticfrogs.com Oui, nous avons été très originaux dans le choix de nos noms de domaine.
Mais nos lecteurs seront également intéressés par votre prochain roman chez Critic, Port d’âmes, prévu pour l’été prochain. Là encore, si vous pouvez nous éclairer sur ce « gros morceau »…
Avec joie (bis)! Il se déroulera dans l'univers d'Evanégyre, comme La Route de la Conquête, mais il sera radicalement différent de tout ce qu'on a pu lire sur le monde jusqu'ici. C'est une histoire que j'ai en tête depuis presque dix ans et à laquelle je tiens beaucoup. Dans Port d'âmes, on s'éloigne de l'ambiance steampunk; l'histoire se déroule à une époque totalement différente du monde (l'Empire d'Asrethia a d'ailleurs été relégué au rang de légende...) et se concentre sur une ville franche qui ne connaît qu'une loi, celle du commerce. Dans ce décor traître, un jeune idéaliste cherche à reconquérir l'honneur perdu de sa famille tout en apprivoisant son amour pour une femme qui vend des fragments de son âme pour survivre. C'est un roman qui parle beaucoup de choix moraux; l'ambiance est plutôt sombre, politique, et psychologiquement assez dure, mais avant tout, c'est une histoire d'amour.
Comment définiriez-vous votre relation avec les éditions Critic justement ?
Une relation de grande confiance et beaucoup de plaisir à travailler dans l'enthousiasme et la décontraction. Je suis fier et heureux qu'Evanégyre ait sa maison chez Critic. L'équipe aime l'univers et y croit; je bénéficie d'une totale liberté de création; et je sais que Critic, avec son expérience de libraire, connaît bien le marché et défend ses livres avec passion et vigueur. Nous nous comprenons très vite et nous allons dans la même direction; nous avons le même amour des univers populaires, nous avons grandi avec les mêmes références, et nous attendons la même chose d'un livre: passer un bon moment, être emporté dans une histoire sans pour autant sacrifier la profondeur ou la réflexion. Jamais on ne me dit, chez Critic: "non, désolé, ça, tu ne peux pas le faire". On me dit: "il faut voir. Réfléchissons-y". L'équipe n'attend pas de moi que je fasse autre chose que ce que j'aime faire, et son regard éditorial, très affûté, me permet de le rendre encore meilleur, plus fort, plus accessible. Voilà ce qu'est un bon éditeur!
On vous imagine facilement déjà travailler à de nouveaux projets littéraires, peut-être ?
Il y a Port d'âmes, déjà, qui va me prendre quelques mois à amener au niveau que je souhaite atteindre. Je travaille aussi sur une édition numérique de L'Importance de ton regard, mon premier recueil de nouvelles sorti chez Rivière Blanche, et à d'autres mini-recueils numériques thématiques. Ensuite, je n'ai rien de très défini; ou plutôt, j'ai toujours quantité de projets en même temps. J'aimerais continuer à explorer Evanégyre, mais ne pas délaisser l'univers de Léviathan non plus; même si la trilogie est achevée, il y a d'autres histoires à raconter. Dans l'ensemble, j'ai plutôt envie de me plonger dans une série de plus longue haleine, comme une trilogie, voire davantage. Tout cela est encore dépourvu de forme à l'heure actuelle; cela va se dessiner l'année prochaine au fil des discussions.
Et enfin, que peut-on donc vous souhaiter dans les mois à venir ?
Haha! Des journées de quarante-huit heures! ;-)

Propos recueillis et mis en forme par Emmanuel Chastellière


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