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Aujourd’hui dans les salles : John Carter !

Par Gillossen, le mercredi 7 mars 2012 à 12:59:50

La critique de Witch

Donc le résumé est des plus simples : John Carter, militaire désabusé, est inexplicablement propulsé de la Terre à Mars, il découvre qu’il y possède des capacités hors du commun et après quelques péripéties avec les brutes locales, finit par se mettre au service d’une jolie princesse en détresse. A la fois simple et casse-gueule. De quoi nous servir un beau paquet de clichés et de situations convenues.

Et au final, non, ce film répond, il me semble, à son cahier des charges : belles images, scénario qui tient vraiment la route avec une réelle cohérence dans les motivations des personnages (je reviendrai sur leur petits défauts) des scènes de bataille à beaux effets spéciaux, une planète Mars qui est tout à fait crédible et un final bien amené et même surprenant.

Tout d’abord les enchainements Terre-Barsoom sont bien orchestrés et nul besoin d’une explication sur l’horizon des évènements pour que, même moi, je comprenne comment ça marche. C’est, à titre personnel, mon souci avec un certain type de science-fiction : une tendance à s’adresser à ceux qui aiment (au moins un peu) la science. Alors qu’avec une bonne vieille « anticipation » comme celle de Burroughs, les sous-doués de la physique quantique (comme Glen Cook et moi !) peuvent enfin ne pas se sentir trop largués. Le départ de John pour Mars est fulgurant et il est facile de comprendre son hébétude. Du coup j’ai acquis des notions géographiques importantes ! Mars c’est l’Arizona avec une Lune en plus.

La rencontre avec les Tharks contient à la fois force et humour et l’entêtement de Carter s’oppose parfaitement à la brutalité de ce peuple.
On pouvait craindre aussi qu’il y ait débauche de moyens pour la partie martienne et du coup des scènes un peu plus pauvres sur Terre. Il n’en est rien et la reconstitution de l’époque post-guerre de sécession est réussie, tout comme les scènes impliquant le jeune Burroughs lui-même.

J’ai aimé comme je le disais la cohérence des personnages : John Carter ne veut plus s’engager, pour rien ni pour personne et c’est la force de ce refus qui rend son comportement cohérent tout au long du film. Pour ce qui est des personnages qui l’entourent, le désespoir de la Princesse Dejah est un moteur suffisamment puissant pour excuser des décisions parfois peu efficaces et la situation précaire du Jeddak Tars Tarkas une motivation des plus valables. Pour ce qui est du méchant, sans trop en dire, là aussi il me semble que l’ennui et l’idée de faire les choses juste parce qu’on le peut sont des motivations bien plus insidieusement compréhensibles.
Alors évidemment cela tombe bien que, sur Mars, on ne laisse pas les princesses héritières se contenter de jouer avec leurs poupées Barby ou avec leurs vêtements devant le miroir, parce que cela aurait été moins pratique si Dejah Thoris n’avait pas été une tronche en plus d’être une bombe ! Elle est belle, elle est intelligente, elle est en détresse, bref pas de surprise, c’est une princesse.

Bon un tout petit mot sur James Purefoy quand même (en espérant très sincèrement que son personnage sera plus présent par la suite !) : lorsque vous le verrez apparaitre vous vous demanderez peut-être s’il n’a pas été victime d’un accident capillaire grave. Moi j’ai pensé « Mon Dieu, le coiffeur personnel de Christophe Lambert a retrouvé un CDD chez Disney ». Rassurez-vous cela s’améliore par la suite.

Avant la projection, j’ai cru que la 3D allait me gâcher le plaisir. En tout cas si le trailer, vu lors d’une projection presse en 3D justement, faisait craindre des maux de tête et quelques difficultés à suivre, il n’en a finalement rien été. Comme souvent les trailers condensent les scènes d’action alors que le film en lui-même propose un bon équilibre et son rythme permet d’apprécier toutes les scènes, 3D ou pas. Mes craintes ne se sont donc pas réalisées. Je continue à penser que tant qu’il n’y aura pas un moyen moins gênant que ces grosses lunettes qui font mal au nez, ce n’est pas la peine de nous vendre à tout prix la 3D. En plus je n’ai pas eu le sentiment qu’elle apportait beaucoup au film mais en tout cas cela ne lui nuit pas.

Au niveau des craintes, les premières images de Woola vous ont peut-être fait envisager le pire. Je sais ne pas avoir été la seule à penser : « Pitié ! Pas une copie de l'hélas trop célèbre Jar-Jar ». Alors déjà une bonne chose, Woola ne parle pas, ce qui ôte un risque d'agacement et iI ne halète même pas trop, ce qui était un risque vu la taille impressionnante de sa gueule. Il est clairement présent pour amener un peu de ressort comique lors de situations parfois tendues mais il n'entraine pas vers le comique ridicule. Dans la mesure où nous sommes quand même dans une production Disney, il fera sourire les plus jeunes, c’est certain.

Alors certes peut-être que le rythme est les différentes lignes d’histoires qui se calent finalement à la seconde près c’est un peu agaçant et certains y verront sans doute un Deus ex machina bien pratique. Mais faut-il se plaindre que le héros arrive toujours pile poil au bon moment ? C’est le héros après tout et pas la cavalerie qui, comme chacun sait arrive toujours un peu en retard.

Pour conclure, j’espère que ce film rencontrera un beau succès et que les fonds pour mettre en place le deuxième voire troisième opus seront dégagés. Je retournerai bien sur Mars, il me semble avoir compris que Kantos Kan était toujours célibataire…

  1. Synopsis
  2. L'héritage
  3. Le parcours d'une adaptation au long cours
  4. Le réalisateur
  5. Les personnages
  6. Le saviez-vous ?
  7. Les vidéos
  8. La critique de Witch

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