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Aujourd’hui dans les salles : Blanche Neige !

Par Gillossen, le mercredi 11 avril 2012 à 16:00:00

Un royaume enchanté

Au vu des précédents films de Tarsem Singh, personne ne sera surpris par la maestria visuelle de Blanche Neige. Construits sur de gigantesques plateaux de tournage à Montréal, les décors sont multiples : une forêt enneigée et hantée ; une cabane rustique riche de mille détails, nichée dans un arbre creux ; la Grande Salle démesurée du palais où la Reine donne des fêtes sophistiquées et coûteuses ; la Chambre de la Reine, aux dimensions irréelles, où celle-ci élabore ses plans malveillants. Outre ces décors fabuleux, le film donne à voir de somptueux costumes, coiffures et maquillages qui transcendent les époques, en mélangeant des détails historiques et des éléments imaginaires. Kevin Misher, producteur exécutif, précise : « Dans tous ses films, Tarsem Singh conjugue poésie, magie et splendeur esthétique. Il puise dans un vaste éventail d’influences qui vont de l’architecture orientale à la culture occidentale, en passant par tous les intermédiaires. » Selon le réalisateur, la direction artistique a été au cœur du film depuis le début du processus créatif : « Pendant la préparation de Blanche Neige, je me suis rappelé L'Enfance D'Ivan, un film russe d’Andrei Tarkovski. Il y a une scène romantique qui se déroule dans une forêt de bouleaux. J’ai tout de suite imaginé qu’avoir ce style de décor me permettrait de définir la tonalité du film. » Tarsem Singh explique ainsi sa passion du détail visuel : « Bâtir physiquement une réalité alternative est une magnifique expérience. Je veux créer un monde où vivent les personnages pour que les acteurs comprennent mieux comment les incarner. C’était un vrai bonheur de créer l’univers de Blanche Neige. »

Tom Foden, chef décorateur, Brendan Galvin, directeur de la photographie et Eiko Ishioka, chef costumière, ont tous travaillé sur les trois précédents films de Tarsem Singh. Bernie Goldmann déclare : « Cette collaboration artistique de longue date a été la pierre angulaire de la conception artistique. Tom et Tarsem ont développé une méthode de collaboration pour élaborer le look du film. Tom nous a fourni les bases de la magie et de l’émotion que nous avions en tête. C’est un fantastique décorateur et artiste visuel qui nous a aidés à développer les personnages à travers son travail. Voir les décors prendre forme au fil du temps m’a sidéré. Je savais que je ne reverrais peut-être jamais un décor comme celui-là. C’était une manière artisanale de faire du cinéma et j’avais l’impression de tourner un film de la Warner des années 30 ou 40. La richesse des détails et le savoir-faire étaient incroyables. C’est d’un luxe hallucinant. »

Au lieu de miser sur des effets spéciaux pour créer l’univers de Blanche Neige, la production a préféré recourir autant que possible aux décors physiques. Tarsem Singh précise : « Bien entendu, nous avons utilisé des fonds verts et de sublimes effets visuels dans le film. Néanmoins, je voulais un environnement aussi viscéral et réaliste que possible pour les acteurs. C’est pourquoi les décors devaient être immenses. » Julia Roberts n’avait jamais vu un tel travail au niveau de la direction artistique. Elle s’enthousiasme : « Les décors sont sensationnels ! La Chaumière Magique, où la Reine rencontre son alter ego, est magnifique et la Grande Salle du palais, où se déroulent plusieurs scènes de fête, est époustouflante. Quand on voit un tel espace rempli par tous ces gens en costumes extravagants, on reste sans voix. On ne fait plus beaucoup de films comme celui-ci. » Armie Hammer explique : « Les décors étaient plus grands et audacieux que tout ce que j’aurais pu imaginer. La Chambre de la Reine était plus vaste que la plupart des amphithéâtres. L’atmosphère est tellement grandiose qu’elle dépasse l’entendement. Les dimensions sont si énormes que l’on a du mal à appréhender le décor. Le public va entrer dans le film et voir quelque chose d’absolument unique.»

Les costumes tout aussi sublimes – les robes outrageusement dorées et rouge sang de la Reine, celles, pastel, de Blanche Neige et sa sculpturale tenue de combat – ont été créés par la regrettée Eiko Ishioka, dont ce fut le dernier film. La chef costumière, primée aux Oscars pour Dracula de Francis Ford Coppola, a travaillé sur quatre films de Tarsem Singh, avant de décéder en janvier 2012. Le réalisateur raconte : « Eiko a toujours été hors des sentiers battus. Un réalisateur essaye constamment de pousser les gens à penser autrement. Mais avec Eiko, c’était inutile de le lui demander : tout ce qui la concernait sortait des conventions, de ses recherches sur les costumes jusqu’à la manière dont elle les concevait. Quand vous avez une personnalité comme celle-là, vous ne la laissez jamais filer. C’était une artiste incroyable. Elle ne se contentait pas de dessiner des vêtements, elle créait de véritables œuvres d’art.» Eiko Ishioka était aussi une artiste respectée, dont le travail fait partie de la collection permanente du Musée d’Art Moderne de New York (MoMA). Ses créations à la fois raffinées et novatrices allient apparat et personnalité, et elle puisait ses influences du XVIe au XIXe siècles pour aboutir à un résultat original. Bernie Goldmann commente : « Toute l’œuvre d’Eiko était dédiée au spectacle. Mais, à l’instar de Tom Foden et Brendan Galvin, tout ce qu’elle créait était aussi au service des personnages. C’était un génie visuel et elle a considérablement contribué à l’élaboration des personnages de Blanche Neige et du Prince Charmant. Grâce à ses costumes, les acteurs avaient un vecteur d’expression émotionnel et physique. » Son incroyable travail sur les costumes ne se résumait pas aux robes et habits portés par les stars du film. Eiko Ishioka a également dessiné plus de 300 costumes endossés par les figurants, la plupart faits main. Pour Armie Hammer, c’est tout cet ouvrage qui rend le film unique. « Les costumes ont vraiment donné le ton du film. Eiko a réalisé un travail remarquable en créant quelque chose d’à la fois lyrique, de flamboyant mais aussi de totalement crédible. » Pour Kevin Misher, la collaboration entre Tarsem Singh et Eiko Ishioka a dépassé l’esthétisme pour toucher au spirituel. « Leur travail évoque cette connexion. L’œuvre d’Eiko sur ce film témoigne de son sens artistique en général et de leur relation en particulier. C’est un merveilleux cadeau qu’elle nous laisse pour nous rappeler à quel point elle était unique. » Le travail de maquillage et de coiffure fait sur le film par Felicity Bowring renforce l’opulence démesurée des costumes. Celle-ci explique : «Tout découle des costumes d’Eiko. C’était un bonheur de travailler à partir de ses couleurs éclatantes. Imaginez des gens portant dans la même scène du rouge vif, du jaune, de l’orange, du vert, du rose fuchsia et de l’argenté. Pour un bal costumé, nous avons élaboré près d’une dizaine de maquillages animaliers dessinés sur le visage des invités, au lieu de recourir aux masques habituels. Et les coiffures devaient convenir aux dimensions des costumes. Quand une robe à tournure comporte un faux-cul de près d’un mètre à l’arrière du corps, la perruque doit suivre et être suffisamment haute pour que le résultat soit incroyable.»

  1. Synopsis
  2. Une nouvelle version
  3. Place au Merveilleux
  4. Un royaume enchanté
  5. Un combat de reines
  6. L'avis d'Alana Chantelune

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