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Harry Potter et les Reliques de la Mort - 2

Par Gillossen, le mercredi 13 juillet 2011 à 13:16:17

Un adieu...

«Allez donc, Tom. Terminons ça comme nous l’avons commencé... Ensemble ».

Le face-à-face final entre Harry et Voldemort, attendu depuis longtemps, « ramène les deux protagonistes sur les lieux mêmes qui les ont vus devenir ce qu’ils sont aujourd’hui », note J.k. Rowling. « Il fallait que ça finisse à Poudlard ».
Leur confrontation a lieu dans les salles autrefois sacro-saintes de l’école. Yates a mis en scène la séquence pour qu’elle ne représente pas seulement deux sorciers en train de se battre avec des baguettes magiques, mais deux ennemis jurés s’affrontant dans un combat mortel qui ne pouvait se terminer que par la mort d’un ... voire, des deux personnages. Le réalisateur explique : «Ils doivent traverser les salles en courant et en s’attaquant à coups de sortilèges, mais ils se battent aussi au corps-à-corps. On les voit aussi s’attraper par la gorge, tomber du haut d’une balustrade, rouler sur le sol enchevêtrés l’un à l’autre, et on ne sait plus qui est qui. Il était primordial d’exploiter cette thématique car c’est ce rapport entre les deux personnages que nous avons développé au cours de la série ».
Craig et son équipe se sont inspirés des chorégraphies de combat pour concevoir un décor à plusieurs niveaux. « Notre premier objectif était d’apporter une dimension supplémentaire à la séquence de l’affrontement afin que les déplacements des comédiens dans l’espace soient plus intéressants », signale le chef décorateur. « C’est pour cela que David (Yates) s’est impliqué dans la conception du décor dès le début. Nous avons conçu un grand nombre d’escaliers afin que, tantôt Harry, tantôt Voldemort, domine, puis que les rôles s’inversent ». « Je pense avoir grimpé plus d’escaliers pour cette scène que pendant toute ma vie », se souvient Radcliffe en riant. « Mais c’était extraordinaire ».
Mêler les décors réels aux décors virtuels a toujours fait partie intégrante du monde de la saga Harry Potter, mais ce métissage a été encore plus crucial pour la bataille de Poudlard. Pour la première fois, les vastes extérieurs du château de Poudlard n’ont pas été fabriqués sous forme de maquettes, mais conçus en infographie. Yates constate : «Nous avons créé de nombreux décors mais nous avons aussi mis au point un Poudlard numérique, ce qui nous a permis de tourner l’action sans difficulté, tantôt à l’intérieur de l’école et tantôt alentour ».
Mais Harry et Voldemort ne sont pas seuls à se battre jusqu’à ce que mort s’ensuive. tout autour d’eux, les forces du bien et du mal et du monde de la Sorcellerie, les petites comme les grandes créatures, se livrent une lutte cruciale et sans merci. Ceci fait ressurgir des visages familiers des deux camps. «Nous avons eu une chance extraordinaire car presque tous les comédiens voulaient participer à la grande séquence finale, même si on ne fait qu’entrevoir certains d’entre eux », souligne David Barron. « Mais c’était important pour eux et pour nous qu’ils soient là. Il y a même certains personnages ayant connu une fin précoce dans d’autres épisodes qui ressurgissent brusquement, comme Gary Oldman qui joue le rôle de Sirius Black et Michael Gambon, celui de Dumbledore ».
Les comédiens qu’on retrouve sont nombreux. On y voit Robbie Coltrane interprétant Rubeus Hagrid, Emma Thompson le professeur Sybille Trelawney, Jim Broadbent le professeur Horace Slughorn, Miriam Margolyes le professeur Pomona Chourave, Gemma Jones Madame Pomfresh, David Bradley Argus Rusard, Jason Isaacs et Helen Mccrory Lucius et Narcissa Malefoy, Natalia Tena Nymphadora Tonks, et Dave Legeno Fenrir Greyback.
La guerre contre les Mangemorts fait des ravages parmi un grand nombre de nos personnages favoris. Des sorciers très appréciés tombent et Bellatrix Lestrange est sur le point d’en tuer un autre, Ginny Weasley, quand Molly Weasley intervient. L’interprète de la matrone du clan Weasley, Julie Walters, affirme : «Bien sûr, Bellatrix se dit, "Allons-y Mamie", mais elle ne se rend pas compte de ce qu’elle va entraîner en s’attaquant à l’amour protecteur et passionné d’une mère ».
La puissance de l’amour maternel est un thème prépondérant dans la saga de Harry Potter. Il commence avec Lily Potter, dont le sacrifice suprême pour son fils permet à celui-ci d’être "le garçon qui a survécu." J.k. Rowling raconte : «J’ai moi-même perdu ma mère six mois après avoir commencé à écrire Harry Potter et peu de temps après je suis devenue moi-même mère. La maternité a toujours eu une grande influence sur ma vie pendant que j’écrivais les différents tomes et, bien entendu, ce thème parcourt toute l’histoire ».
Confrontée à un choix dont l’issue sera la vie ou la mort d’Harry, Narcissa Malefoy prouve que la force de l’amour maternel ne dépend pas du camp auquel on appartient. « Narcissa a beau être née Lestrange et avoir épousé un Malefoy, c’est la fidélité envers son fils qui la définit. Au risque de sa propre vie, elle protège Drago, elle est mère avant tout ».
En revanche, « Voldemort ne ressent aucun besoin d’amour, d’amitié ou de compassion », remarque Radcliffe. « Il pense que ces sentiments sont méprisables, qu’ils sont la manifestation d’une faille, mais en réalité c’est en cela que réside sa propre vulnérabilité ». Les hommes ne sont pas les seules victimes de la guerre. Poudlard l’imposante école de Sorcellerie n’est plus qu’un champ de ruines. Même si la destruction semble être l’effet du hasard, Craig réplique que tout était fait intentionnellement. « Il ne s’agissait pas seulement de démolir quelques murs, le bâtiment était aussi symbolique qu’une sculpture. La Grande Salle, par exemple, représentait l’épine dorsale de Poudlard et, en la détruisant, nous souhaitions toucher l’imagination du public ».
« On a le sentiment d’être témoin des ravages de la guerre : elle anéantit les lieux où on se sent en sécurité », explique J.k. Rowling. « Certes, ce ne sont peut-être que des murs, mais quand il s’agit de votre maison, c’est tout pour vous ». La Grande Salle était un des premiers et des plus imposants décors qui aient jamais été construits et on s’y référait souvent à Leavesden tout au long du tournage de la saga. Voir le décor le plus ancien de la production transformé en décombres fut un choc pour l’équipe de production, les comédiens et les techniciens.
Radcliffe se souvient : «C’était dur de voir un bâti- ment aussi majestueux démoli si soudainement ». « C’était très dur », confirme Grint. « Nous avons grandi dans ces décors, et ça a été difficile de voir tout ça anéanti ». « La pensée que tout soit démoli définitivement, c’était un peu comme une mort », reprend Watson. « Je pensais sans doute que tout resterait intact pour toujours », ajoute- t-elle avec un sourire. Heyman, qui avait assisté à la construction de Poudlard autrefois, constate : «Voir une école aussi magnifique que Poudlard s’effondrer nous a profondément touchés. Cela nous faisait comprendre assez brutalement que le voyage touchait à sa fin ».
Toute l’équipe de production était très émue chaque fois qu’elle travaillait pour « la dernière fois » à tel ou tel aspect du tournage jusqu’au jour où le film a été effectivement dans la boîte.
Au terme de ce long périple qui a duré dix ans, comédiens et producteurs éprouvent un même sentiment de gratitude et de fierté d’avoir accompagné la série au bout du voyage. David Barron se souvient : «Je pensais que j’étais prêt car je savais depuis longtemps que ce jour adviendrait, mais curieusement nous étions tous très émus. Nous nous étions tellement investis dans chaque épisode, et pour le dernier opus nous voulions tous qu’il soit à la hauteur de la série ». «Cela fait partie de notre travail de savoir dire adieu », observe Alan Rickman. « Il y a un moment où c’est de bonne guerre de lâcher prise; sinon on ne progresse pas. Donc tout ce qu’on peut dire, c’est que tout s’est parfaitement terminé ». Rupert Grint constate : «Je n’oublierai jamais ce travail sur Harry Potter, ce fut une période exceptionnelle de ma vie et je suis fier d’avoir fait partie de l’équipe ». « Comment exprimer ce que cela a signifié pour moi ?» se demande, songeuse Emma Watson. « Pour moi ce n’est pas terminé car cela fera toujours partie de moi et j’estime avoir beaucoup de chance d’avoir apporté ma contribution à cette œuvre ».
Daniel Radcliffe réfléchit à haute voix : «Je suis convaincu que je ne pourrai pas voir une image de ces films sans que cela n’évoque aussitôt un lieu, une personne ou un moment du tournage. Même aujourd’hui, je ne peux pas exprimer pleinement combien tout cela a été important pour moi, mais je sais que j’ai vécu des moments extraordinaires que je ne revivrai plus jamais ».
David Yates acquiesce : «C’est vraiment difficile de raconter ce qui se passait au jour le jour, sinon que c’était vraiment sympa, avec des moments forts et parfois difficiles, mais jamais désagréables. Pour rien au monde je n’aurais voulu passer à côté de cette expérience et je suis fier et heureux de l’avoir menée jusqu’au bout ».
« Ce fut une merveilleuse collaboration », ajoute J.K. Rowling. « J’ai été fière de travailler avec des gens aussi talentueux et de nouer des liens d’amitié durables avec eux. Cette expérience a été tout à fait exceptionnelle ».

  1. Synopsis
  2. De la génèse au dernier volet
  3. Un parcours semé d'embuches
  4. Harry et Voldemort
  5. La dernière ligne droite
  6. Un adieu...
  7. La chronique d'Alana Chantelune

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