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Le Hobbit : le dossier de presse complet !

Par Gillossen, le mercredi 12 décembre 2012 à 12:45:00

Armes et entraînement

L'objectif, en matière d'armes, consistait à mettre au point des objets contribuant à caractériser les personnages qui les portent. Weta Workshop était chargé de la conception, du développement et de la production de nombreuses armes : environ 800 d'entre elles ont été confectionnées pour les Nains (à la fois pour les acteurs et leurs doublures). Weta Workshop a entrepris d'importantes recherches pour faire en sorte que l'arsenal soit aussi authentique que possible, mais comme le film se déroule en Terre du Milieu, il était possible de styliser les armes de manière exceptionnelle. "Si les haches conçues pour les Nains étaient en fer ou en acier, elles n'auraient jamais pu être maniées par un humain", note Taylor. "Mais les Nains étant d'une grande force physique, ils pouvaient facilement porter et manier ces énormes armes".
Les comédiens ont été encouragés à contribuer à la conception des armes afin que leurs propres capacités physiques, et le tempérament de leurs personnages, soient pris en compte. Chaque Nain possède une ou deux armes qui leur son propres parmi leur arsenal impressionnant. "Les armes des Nains ont des lignes très dures, très géométriques, et leur fonction a donc été décisive dans leur conception", ajoute Taylor. "Nous avons donc créé des versions de ces armes avec des matériaux légers, comme l'aluminium et l'uréthane".
Graham Mctavish, qui campe le guerrier Dwalïn tout en muscles, s'est révélé être habile des deux mains et des deux bras. D'où la création de deux énormes haches qu'il a surnommées "Grasper"et "Keeper" et qu'il a gardées attachées dans le dos afin de pouvoir les attraper facilement par-dessus l'épaule en cas de besoin. Il arbore également un redoutable marteau d'armes.
Les armes des jeunes Nains Fili et Kili traduisent leurs talents respectifs : celui du lancer de couteau s'agissant de Fili et du tir à l'arc pour Kili. Dean O'Gorman, qui incarne Fili, s'y est exercé, tandis que Fili, après un solide entraînement, a fini par porter ses couteaux fixés à ses bottes au niveau de la cheville. Certaines difficultés d'ordre pratique ont dû être résolues pendant la préparation. Les grandes mains poilues qui donnent aux Nains leurs bonnes proportions à l'écran ont fini par poser problème s'agissant du maniement des armes. Mais l'équipe Cascades et l'équipe Prothèses ont trouvé une solution : adapter les prothèses de main avec des doigts palmés en tissu permettant une meilleure préhension des armes.
Autre difficulté : l'utilisation des armes en 3D. Étant donné que certaines cascades ne pouvaient pas fonctionner, des fonds verts ont été utilisés pour les armes, destinés à être remplacés par la suite par Weta Digital. Dans l'arsenal des Nains, on trouve aussi la masse d'armes magnifiquement ouvragée de Balïn, la lance à sanglier de Bifur, une arme à mi-chemin entre la hache et la pioche pour Bofur, le dard de combat d'Oïn, les "bolos" (machettes d'origine philippine) de Dori, le lance-pierres d'Ori, les couteaux à écharner de Nori, et les deux haches de Gloïn, qu'on reconnaîtra facilement car elles seront transmises par la suite à son fils Gimli, comme on a pu le voir dans Le Seigneur Des Anneaux.
On distinguera d'autres armes déjà aperçues dans la trilogie précédente, comme celles récupérées par Bilbon, Gandalf et la Compagnie des Nains dans la grotte des Trolls. Le maître fabricant d'épées Peter Lyons a recréé les glaives des Elfes, appelés Glamdring ou Marteaux à Ennemis, que Gandalf acquiert, ainsi que le Dard, toute première épée qu'ait jamais maniée Bilbon. Lyons et Weta Workshop ont été particulièrement fiers de mettre au point l'Orcrist, ou Fendoir à Gobelins, nouvelle épée récupérée par Thorïn dans la grotte des Trolls. Arme élégante, l'Orcrist est munie d'une dent de dragon sur le manche et d'une lame tarabiscotée.
Thorïn Écu de-Chêne possède une arme sans doute moins impressionnante, mais tout aussi légendaire : l'imposant bouclier de chêne auquel il doit son nom. Taylor explique que le chef maquettiste Paul Van Ommen a avancé plusieurs idées en l'espace de sept semaines qui ont abouti à l'instrument qu'on voit dans le film : "C'est assez simple de se le représenter dans le livre, mais quand il s'agit de le fabriquer concrètement, on se demande à quoi ressemble le fameux Écu de-Chêne", déclare Taylor. "C'était un morceau de bois, qui a été arraché à un arbre, censé protéger Thorïn des attaques de ses ennemis. C'est la mythologie du personnage. Et comme cela lui a sauvé la vie, il le porte sur le flanc depuis des années, tout en en prenant soin pour que le bois ne se fende pas. Il fallait donc qu'il ait l'air stylisé, sans perdre de vue qu'il s'agit avant tout d'un morceau de bois". Les armes et les armures des Elfes, comme en témoignent Elrond et ses soldats, sont beaucoup plus élégantes. Comme toujours chez les Elfes, ces instruments s'inspirent de l'Art Nouveau, en évoquant un univers végétal et en intégrant des courbes sophistiquées et des inscriptions complexes. À l'inverse, les Orques arborent des armes destinées à poignarder et trancher la gorge de leurs ennemis : mortelles et frustes, elles sont fabriquées à la main en ossements sculptés et affûtés.

Plusieurs mois avant le tournage, Martin Freeman, les interprètes des Nains et l'ensemble de leurs doublures se sont retrouvés dans le "camp d'entraînement des Nains" pour s'exercer au maniement des armes, au combat et à l'équitation. La production a également pris en considération le type d'équipement que les comédiens allaient devoir porter sur le tournage, à l'image des prothèses imposantes, des costumes grossissants, des tenues encombrantes et des armes. Étant donné que les comédiens avaient tous des aptitudes physiques différentes, le chef cascadeur Glenn Boswell et son équipe ont mis au point des exercices d'ordre général, et d'autres plus spécifiques. Le maître d'armes Steven McMichael les a également entraînés au maniement de leurs armes afin de permettre aux cascadeurs d'orchestrer les scènes de combat.
Le travail de l'entraîneur physique Terry Notary s'est avéré déterminant pour que les comédiens s'approprient leurs personnages. Car chaque peuple de la Terre du Milieu se déplace et livre bataille à sa manière. "Chacun a ses propres réflexes que l'on retrouve dans tous leurs gestes", explique Notary. "Pour mettre au point les 'empreintes' des personnages, qui définissent leur rythme et leur personnalité, je me suis inspiré du scénario, des graphiques et de mes discussions avec le réalisateur".
Sur les conseils de Jackson, Boswell, Notary et les comédiens ont mis au point des techniques de combat propres à chaque personnage. Si certains Nains sont déjà des combattants aguerris au début de l'histoire, qu'en est-il du pacifique Bilbon ? "Martin, tout comme Bilbon, n'était pas habitué aux armes et au combat, si bien que nous nous sommes servis de son lent apprentissage, surtout au début où il n'a pas vraiment besoin de savoir manier l'épée", affirme Boswell. "Mais comme il a rapidement progressé, il a fallu ensuite se souvenir qu'il était censé être plus ou moins habile en fonction du moment de l'histoire".
Les grands pieds de Bilbon déterminent sa démarche. "Les Hobbits tirent leur force de leurs genoux", souligne Notary. "Ils sont costauds dans les bras et les jambes, ce sont de bons marcheurs et ils se déplacent avec énergie". Les Nains se déplacent par quatre, ont du cran et n'aiment rien tant que le plancher des vaches. "Ils me font penser à de petits chars Sherman qui avancent coûte que coûte", reprend Notary. "Malgré leur taille, ils ne se voient pas du tout comme petits".
Les Elfes, racés et élancés, sont aux antipodes. "Pour eux, c'est la réflexion qui prédomine", ajoute Notary. "Ils ne se déplacent pas avec lourdeur, mais avec une grâce et une délicatesse infinies. Ce sont des êtres profondément spirituels, en communion avec la nature, si bien que contrairement aux Nains, ils ne laissent derrière eux aucune trace de leur passage".
"Les Gobelins sont de petites boules de nervosité", indique-t-il encore. "Vivant en bandes, ils se fient à leur intellect et sont constamment sur leurs gardes. Ils courent furtivement dans tous les sens, se retournent et tressautent dès qu'ils sentent le danger, et vivent dans un état permanent d'angoisse, de tension et de rivalité. Si leurs cousins légèrement plus sophistiqués, les Orques, sont des tyrans, eux avancent le torse bombé et sont obsédés par leur égo et leurs muscles et ont un vrai esprit de rivalité". Tout au long de cet entraînement, les comédiens ont non seulement développé leurs aptitudes physiques, mais ils ont créé des liens très forts. "Nous avons eu beaucoup de chance car les rapports entre les comédiens, les doublures et les cascadeurs étaient excellents", souligne Boswell. "Tout le monde s'est donné à fond".
Pendant le tournage, leurs aptitudes sont justement mises à l'épreuve lorsqu'ils sont pourchassés par les Orques et les Ouargues, attaqués par des hordes de Gobelins, frappés et balancés dans tous les sens par les Géants de Pierre et quasiment rôtis vifs par trois Trolls géants. Pendant toutes ces acrobaties, la sécurité est restée un souci constant et a exigé une préparation minutieuse, notamment pour la séquence de la Forêt du Bosquet des Trolls où Bilbon et les Nains sont pris en embuscade par trois Trolls pas très futés... Pour que les Trolls éternuent et que les Nains traversent les airs, la question du timing était cruciale, signifiant par là qu'il fallait tout contrôler, même si les Trolls ont été incrustés par la suite par l'équipe de Weta Digital. Lorsqu'ils sont frappés par la "vague d'éternuements", les cascadeurs sont projetés en arrière par des filins à une vitesse de 30 km/h et finissent par atterrir en toute sécurité sur des tapis d'impact à une distance calculée avec précision. Dans cette séquence complexe, les comédiens et les cascadeurs se sont aussi retrouvés suspendus au-dessus du tournebroche des Trolls : il a donc fallu leur confectionner des harnais et des plaques de métal personnalisés afin que les cascadeurs puissent les suspendre à cet endroit ou les ramener à bon port en 5 ou 6 minutes seulement. L'efficacité était donc indispensable car il est très perturbant pour quiconque de se retrouver à l'envers perché au-dessus d'un tournebroche...
Dans le film, le traîneau de Radagast est tiré à travers le paysage accidenté par d'imposants lapins infographiques. Élégamment conçu à partir de branches d'arbres par le département artistique, le traîneau était conduit par le cascadeur Tim Wong, doublant alors le comédien Sylvester Mccoy, pour la scène de course-poursuite haletante. Sous l'égide de Serkis, la 2ème équipe a filmé le traîneau qui était tracté par un câble fixé à un treuil pouvant atteindre une vitesse de 40 km/h. Par chance pour McCoy, lorsqu'il s'est retrouvé sur le traîneau, les cascadeurs ont fait office de "lapins" et ont réduit leur vitesse.

  1. Le synopsis
  2. Un conte qui a pris de l'envergure
  3. Histoire et personnages
  4. Retour en Terre du Milieu
  5. Costumes et maquillage
  6. WETA Digital toujours là
  7. Armes et entraînement
  8. Retour en Nouvelle-Zélande
  9. De l'anglais au Khudzul
  10. Howard Shore à la baguette

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