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Le Hobbit : le dossier de presse complet !
Par Gillossen, le mercredi 12 décembre 2012 à 12:45:00
Costumes et maquillage
Un partenaire crucial a contribué à imaginer l'univers d'Un Voyage Inattendu : Weta Workshop, tout premier studio d'effets réels de Nouvelle-Zélande sous la houlette du directeur artistique et cofondateur Richard Taylor.
Il s'est d'abord agi de concevoir les caractéristiques physiques et les tenues vestimentaires des Nains. Le réalisateur note : "En dehors du fait que, bien évidemment, les Nains sont interprétés par différents acteurs qui leur apportent leur personnalité, les gens de Weta Workshop ainsi que les créateurs de costumes et les maquilleurs se sont attachés à créer treize silhouettes mémorables, avec leurs particularités chacune, afin que les spectateurs puissent les reconnaître aussitôt, même de loin".
Chaque jour sur le plateau, Weta Workshop devait mettre au point de nouveaux effets maquillage prosthétiques pour les Nains, même si, par chance, les accessoires pour les mains et les bras étaient plus pérennes. "À l'exception de Bombur, qui portait une prothèse sur l'ensemble du visage, les autres se contentaient d'éléments prosthétiques sur le front et le nez qui se fondaient avec leur peau", déclare Taylor.
Les comédiens portaient des capuchons de mousse derrière leur tête, et des oreilles décollées pour donner plus de largeur à leur visage. Tout cela était camouflé sous des perruques confectionnées à la main qui ajoutaient encore du volume. "Pour chaque Nain, nous avons fabriqué sept perruques – deux pour le héros, deux pour les doublures taille, une pour la doublure à cheval, une pour la doublure cascade et une pour la doublure cascade masque –, ce qui revenait à 91 perruques au total pour les Nains", signale Peter Swords King, chef coiffeur et maquilleur. "La plupart étaient en poils de yak, même si Thorïn avait une perruque en cheveux humains pour marquer son statut royal, et si celles de Fili et de Kili étaient un mélange".Grâce aux progrès effectués en matière d'effets spéciaux maquillage et à la possibilité de peindre les prothèses en amont du tournage, les séances d'application ont pu être ramenées à environ 1h30. "Comme les prothèses en forme de T recouvraient les sourcils des comédiens, nous avons inséré à la main les sourcils dans chaque prothèse faciale", explique la superviseuse effets prosthétiques Tami Lane. "De même, nous avons inséré à la main des poils sur les mains et les bras imposants des Nains, car tout devait avoir l'air parfaitement réaliste à l'écran".
Chaque prothèse était rembourrée par du flocage, qui donnait l'illusion du sang sous la peau, et comportait également des taches de rousseur, des rides, des taches, des veines et des cicatrices pour ajouter au réalisme.
La question des proportions était essentielle. Si la hauteur du corps des comédiens, qui répondent aux critères normaux de taille humaine, est de huit têtes environ, celle des Nains est autour de cinq têtes seulement. Du coup, pour rendre les interprètes plus petits et trapus, il a fallu innover en matière de costumes et mettre au point des costumes grossissants en mousse, qui ont permis de redonner les bonnes proportions au corps des Nains. Mais comme ces tenues étaient imposantes et chaudes, surtout lorsque les comédiens enfilaient leur costume par-dessus, ils portaient des maillots rafraîchissants, comme ceux qu'utilisent les pilotes de Formule 1 : en cas de besoin, ils pouvaient même actionner manuellement un dispositif qui injectait de l'eau froide à travers le maillot pour les maintenir au frais.
Sous l'égide d'Ann Maskrey, l'équipe des costumiers a utilisé les couleurs et les matières pour illustrer le statut des Nains. "Pour les plus aristocrates d'entre eux – Thorïn, Fili, Kili, Balïn et Dwalïn –, nous nous sommes servis de matières riches, comme le velours, le brocart et des cuirs rembourrés", explique Ann Maskrey. "Ils portent également des couleurs nobles, comme le bleu nuit, le bordeaux et le vert émeraude. Pour les Nains qui appartiennent à la classe ouvrière, nous avons privilégié des teintes marron et grises, et des tissus moins haut de gamme, comme la toile de jute. Peter Jackson souhaitait qu'Ori ait l'air plus doux et innocent, et il porte donc des tenues violet clair tricotées à la main : un gilet, une sorte de cagoule-écharpe, et des gants".
Leur panoplie était complétée par d'énormes bottes en cuir, particulièrement sophistiquées, dont chacune était munie, à l'intérieur, de bottines légères afin que le pied des acteurs ne flotte pas. "Certains des comédiens ont vraiment eu le sentiment d'entrer dans la peau d'un Nain dès le moment où ils ont enfilé ces bottes et fait quelques pas".
La conception des costumes de Bilbon était plus classique : il porte des tenues chatoyantes et atemporelles, évocatrices d'une époque rurale idyllique aujourd'hui révolue. "Ses vêtements sont plus gais et plus colorés, et leur coupe est sans doute un peu plus sophistiquée que dans la trilogie précédente", précise la chef- costumière.
Fidèle à son statut, Bilbon est un Hobbit soigné : il porte des vestes en velours, des gilets et des pantalons mi-longs. Inspirée par les modèles et les couleurs du styliste du XIXème siècle William Morris, la garde-robe de Bilbon est dans les tons or, sable, bordeaux et vert, dans la droite ligne des tenues portées par Ian Holm qui incarnait autrefois le personnage.
Pour achever de transformer Freeman en Bilbon, celui-ci a dû porter des pieds de Hobbit. Weta Workshop a donc confectionné des chaussettes en silicone réutilisables, montant au-dessus du genou, à partir de chaussures de sport avec orteils séparés. Puis, ces chaussettes étaient pourvues d'orteils en uréthane pour permettre à l'acteur de bouger ses "doigts de pieds de Hobbit".
Les personnages de Gandalf, Saroumane, Elrond et Galadriel n'ont presque pas changé par rapport à la trilogie précédente. Notons cependant que Gandalf, outre son chapeau défraîchi et ses robes grises, porte désormais une écharpe argentée. Quant à Elrond et Galadriel, ils sont pourvus d'oreilles en gélatine et de magnifiques costumes finement tissés.
La confection des tenues de la Dame Blanche de Lorien a été un vrai bonheur pour le département Costumes. "Il y avait un tissu brillant qui allait à merveille à Cate", s'enthousiasme Ann Maskrey. "Nous l'avons utilisé pour faire une robe pourvue d'une longue traîne pour la scène du Conseil Blanc. Peter a même demandé au département artistique de fabriquer quelques marches pour la mettre en valeur. Au départ, elle ressemble à une statue et puis, tout à coup, elle s'illumine et semble prendre vie. C'était magnifique".
Radagast le Brun incarne l'antithèse même de l'élégance : ses robes ont sans doute été resplendissantes autrefois, mais désormais son luxueux manteau de chenille est râpé et en haillons, son magnifique gilet brodé à la main est en piteux état, ses chaussures sont mal assorties et son chapeau est défraîchi. "Peter estimait que Radagast devait être de guingois et voulait aussi que son chapeau ne ressemble en rien à celui de Gandalf", remarque Ann Maskrey. "Bien au contraire, il fallait que le chapeau évoque des oreilles. C'était – et reste encore aujourd'hui – l'un de mes accessoires préférés".
Peter Swords King ajoute : "Il a des fientes qui lui couvrent le visage et des nids d'oiseaux dans les cheveux : les oiseaux viennent se nicher sous son chapeau ou s'en échappent. Il ne s'est pas coiffé depuis des années. Ses cheveux sont tellement emmêlés qu'ils ont même pris la forme du chapeau. Il porte une grosse prothèse nasale et il a les dents crochues, et on devine qu'il sent très mauvais, et pourtant, il a un côté empoté et attachant qui, à mon avis, lui vaudra la sympathie du public".
Pages de l'article
- Le synopsis
- Un conte qui a pris de l'envergure
- Histoire et personnages
- Retour en Terre du Milieu
- Costumes et maquillage
- WETA Digital toujours là
- Armes et entraînement
- Retour en Nouvelle-Zélande
- De l'anglais au Khudzul
- Howard Shore à la baguette
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