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Return of the Crimson Guard

Tome 2 du cycle : A Novel of the Malazan Empire
ISBN : 978-055381852-9
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Ian Cameron Esslemont

Le retour de la Garde Cramoisie, la fameuse compagnie de mercenaires, ne pouvait pas tomber à un plus mauvais moment pour l’Empire malazéen. Épuisée par une guerre sans fin, par les trahisons et les rivalités, l’emprise de l’Impératrice Laseen faiblit. Les royaumes conquis pensent à nouveau à leur ancienne indépendance.
Au milieu d’une guerre civile rampante sur Quon Tali – le berceau de l’Empire – arrive la Garde, dirigée par son vœu d’éternelle opposition avec l’Empire. Mais les trahisons et les rivalités minent aussi la Garde, dont certains éléments complotent pour avoir accès à toujours plus de pouvoir.
Et l’Impératrice doit aussi affronter une menace bien plus proche. Les anciens généraux et mages de l’Empereur Kellanved, la Vieille Garde, sont à la tête d’une insurrection des différents peuples de Quon Tali. Laseen y voit cependant un moyen d’éliminer une bonne fois pour toutes les derniers reliquats du règne de son prédécesseur.
Pendant ce temps-là, Traveller et son compagnon Ereko se lancent dans un voyage qui les mènera à une confrontation dont personne n’est encore sorti vivant.

Critique

Par Merwin Tonnel, le 08/05/2011

Avant toute chose, précisons que Return of the Crimson Guard se lit de préférence entre Reaper’s Gale et Toll the Hounds, les tomes 7 et 8 du Livre Malazéen des Glorieux Défunts.
Après un Night of Knives honnête mais qui ne tenait pas la comparaison face au grand œuvre de Steven Erikson, Ian C. Esslemont revient donc en terre malazéenne pour le deuxième livre de sa saga en six tomes. Et, autant le dire tout de suite, il hausse un peu plus le ton.
J’avais reproché entre autres à son premier roman son ambition et son échelle trop réduites. L’auteur corrige ici le tir, et de bien belle manière. Les points de vue se multiplient, les intrigues se développent, un fil rouge commence à se dégager (donnant d’ailleurs un peu plus de sens à Night of Knives, qui fait définitivement office de prologue) et des personnages importants et charismatiques apparaissent. De ce côté-là, pas de doute, on retrouve les points forts de l’univers malazéen qu’Esslemont arrive à maîtriser sans problème. De plus, avec la découverte de nouveaux continents et de peuples inconnus, l’auteur ajoute enfin sa pierre à l’édifice que les deux Canadiens ont commencé à ériger autour d’une table de jeu de rôle il y a maintenant une vingtaine d’années.
Return of the Crimson Guard nous présente aussi un Esslemont qui n’a pas peur des scènes de bataille puisqu’une bonne moitié de son roman (soit environ 500 pages) raconte l’affrontement entre les différentes factions présentes dans ce chaudron bouillonnant qu’est Quon Tali en pleine guerre civile. L’auteur y est à l’aise et impose un rythme soutenu qui tient en éveil le lecteur.
Ce rythme se retrouve d’ailleurs dans l’intégralité du roman, très dense en évènements, certains très importants pour la suite de l’histoire, que ce soit celle d’Esslemont ou celle d’Erikson.
Mais même avec un matériel intéressant et des rebondissements imprévisibles, l’auteur peine à se hisser au niveau de son collègue, principalement à cause d’une écriture encore trop hésitante qui n’arrive pas à mettre en valeur lesdits retournements de situation. La tension dramatique est quasi-inexistante et le sens de l’épique aux abonnés absents, là où on ne peut s’empêcher de penser qu’Erikson nous aurait sans difficulté arraché une larme ou donné des frissons.
Mais surtout, Esslemont se précipite beaucoup trop, notamment au début du roman, et ne prend pas le temps de poser ses personnages et son décor. Quitte à rallonger Return of the Crimson Guard d’une centaine de pages, on aurait aimé avoir plus de descriptions des lieux où se déroulent certaines scènes et connaître un peu mieux les pensées et les tourments des protagonistes, avec lesquels on a finalement du mal à s’attacher. Certaines scènes s’enchaînent beaucoup trop rapidement pour avoir l’air naturel et laissent le lecteur parfois bien perplexe.
Si Return of the Crimson Guard reste globalement un bon roman, il n’atteint pas encore un niveau suffisant pour se hisser auprès du Livre Malazéen des Glorieux Défunts. En clair, une lecture qui intéressera principalement les amateurs d’Erikson, en espérant qu’Esslemont saura muscler assez son jeu pour imposer sa série comme autre chose qu’un ajout intéressant à l’œuvre de son collègue.
Réponse avec Stonewielder, le troisième tome ?

7.0/10

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