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Les Chroniques de Narnia

Titre VO: The Chronicles of Narnia (Ce Cycle est Terminé)

Auteur/Autrice : C. S. Lewis

C.S. Lewis est déjà l’auteur de la trilogie de Perelendra quand il écrit les Chroniques de Narnia (sept volumes mais trois ont longtemps manqué en France) situé dans un “monde secondaire” à la J.R.R. Tolkien. Ecrit entre 1950 et 1956, Narnia est depuis devenu un classique de la littérature britannique.
Afin d’accompagner l’adaptation cinématographique de Le Monde de Narnia Chapitre 1 : Le lion, la sorcière blanche et l’armoire magique, découvrez notre nouvelle sous-section spécialement dédiée à ce film, Cair Paravel ! Avec notamment des liens vers des indispensables, telle que cette page consacrée à l’univers de l’auteur.
Et maintenant, nous avons également ajouté une Foire Aux Questions spéciale Prince Caspian !

Les Chroniques de Narnia

Le Neveu du magicien

Un petit londonien du début du XXème siècle, Digory, accompagné de sa voisine Polly, se voit un jour contraint d’utiliser des bagues magiques, à cause d’une mauvaise ruse de son oncle Andrew. Les deux enfants se retrouvent transportés dans le Bois-d’entre-les-Mondes, une forêt douce et fascinante qui donne accès à tous les mondes imaginaires. Leur première excursion, dans un monde en agonie, se révélera fatale, car ils y réveilleront la Reine aussi belle que malfaisante…
Sixième des sept Chroniques de Narnia écrites par Lewis, le Neveu du magicien est en quelque sorte l’Ainulindalë (début du Silmarillion de Tolkien) de Narnia, c’est-à-dire le récit de la lointaine genèse de ce monde créé par le Lion Aslan (mais le ton est davantage celui de Bilbo le Hobbit). Point commun entre ces deux auteurs : la Création se fonde par un chant. On peut choisir de commencer les Chroniques par celle-ci, ou par l’Armoire magique, qui fut la première à être écrite.

Les Chroniques de Narnia

Le Lion, la sorcière blanche et l'armoire magique

Quatre frères et sœurs, Peter, Susan, Edmund et Lucy, découvrent une armoire magique chez un vieux professeur qui les accueille durant les bombardements londoniens de la Seconde Guerre Mondiale. Pénétrer dans cette armoire, c’est franchir le seuil du monde de Narnia. Lucy, la benjamine, est la première, au cours d’une partie de cache-cache, à passer dans ce monde enneigé. Près d’un réverbère insolite isolé dans la forêt, elle y fait la rencontre d’un jeune faune abrité sous un parapluie. Lucy apprend alors que Narnia vit sous la coupe d’une impitoyable sorcière qui fait régner l’hiver et la terreur. Mais plusieurs créatures résistent en secret et attendent le retour du glorieux Lion Aslan, qui placera sur le trône de Narnia les Fils d’Adam et les Filles d’Eve…
Fruit du hasard et d’images dispersées dans l’esprit de Lewis, cette première Chronique charme en aussi peu de temps qu’il en faut pour franchir le fond de l’armoire. On pourrait feuilleter hâtivement le livre et croire qu’il s’agit d’un énième conte sans originalité. En fait, rien de manichéen dans ces personnages, hésitant entre la peur, le doute, l’espoir, la trahison, le repentir, la mesquinerie ou encore la jalousie. Narnia n’est pas un monde imaginaire où l’on s’évade mais où l’on se découvre.

Les Chroniques de Narnia

Le Cheval de son écuyer

Dans le pays de Calormen aux couleurs orientales, Shasta, un jeune garçon recueilli par un pêcheur qui l’exploite, est résigné sur son sort. Aussi ne s’étonne-t-il pas lorsqu’un puissant Tarkaan exigeant un logement pour la nuit le marchande à son prétendu père. C’est plutôt la rencontre avec le cheval de ce riche seigneur qui le stupéfait : ce fier destrier, appelé Bree, est doué de parole, mais il le cache à tout le monde. Il lui propose de fuir ensemble, loin au nord, vers le pays de Narnia dont il se sent originaire. Sans cavalier, il n’a aucune chance. Shasta, pour échapper à la dureté du Tarkaan, est contraint de jouer l’écuyer de figuration. Ils ne tarderont pas, dans leur course, à rencontrer une jeune noble, Aravis, et sa jument Hwin qui poursuivent le même but.
La quête de Narnia a lieu non plus involontairement entre les mondes, mais au sein du même monde. C’est l’occasion pour C.S. Lewis de peindre l’affrontement entre les cultures, entre les personnes. La confrontation entre Shasta et Aravis, que tout sépare, est certes un thème bien connu. Mais l’intérêt se décale vers les autres figures, notamment le cheval Bree (le choix de ce nom est-il un clin d’œil que Lewis adresse à Tolkien ?) Ce représentant de la plus noble conquête de l’homme est incroyablement imbu de sa personne (à tel point qu’il en devient curieusement attachant), et s’estime supérieur à ses congénères en raison de sa parole. Mais le voyage vers Narnia lui fera perdre de sa superbe.

Les Chroniques de Narnia

Le Prince Caspian

Le temps s’écoule bien plus vite en Narnia que dans notre monde. Il est loin le temps de la renaissance de Narnia. Alors qu’ils ne l’ont quitté que depuis un an, les quatre enfants, Peter, Susan, Edmund et Lucy, happés sur un quai de gare, retrouvent ce monde où des siècles se sont écoulés. Le royaume de Narnia a considérablement vieilli ; les hommes eux-mêmes, sous le joug de générations d’envahisseurs, ont fui la magie du passé, qui depuis les terrorise. Méfiantes car délaissées et combattues, les créatures enchantées se sont dissimulées. Seules de très rares personnes conservent foi dans le merveilleux. Caspian, le prince héritier toléré faute de mieux par son oncle le roi, a heureusement bénéficié de ce savoir ancien transmis secrètement par son percepteur. Mais le prince Caspian ne pourra réussir à réveiller Narnia s’il reste isolé. La plus difficile question qui se présente alors aux quatre enfants n’est pas de savoir s’ils vont rejoindre à temps Caspian dans sa quête mais s’ils croient encore aux légendes dont ils firent partie.
Lewis exploite ici la quête de Narnia sous un angle intéressant : croire est un risque à prendre si l’on veut que les contes persistent. Les quatre anglais et Caspian mènent une lutte convergente : il faut croire en soi et amener les autres à croire en soi. S’ils échouent, le Lion Aslan restera caché.

Les Chroniques de Narnia

L' Odyssée du passeur d'aurore

Eustache Clarence est le garçon le plus insupportable d’Angleterre c’est du moins l’avis de ses cousins, Edmund et Lucy. Hélas, les voilà condamnés à le supporter durant l’absence de leurs parents!
Mais le jour où les trois enfants entrent dans un tableau et sont précipités dans les dots, à quelques brasses du navire de Caspian, roi de Narnia, Eustache perd sa belle assurance. Quelle part prendra-t-il à l’extraordinaire aventure qui les attend ?

Les Chroniques de Narnia

Le Fauteuil d'argent

Pour Jill et Eustache, la vie est dure à l’école expérimentale! Un jour, voulant échapper à des élèves qui les brutalisent, les enfants ouvrent la petite porte du jardin. Au lieu de la lande morne et grise, ils découvrent une contrée radieuse, le pays d’Aslan, le grand lion. Celui-ci leur confie une mission: retrouver Rilian, prince héritier de Narnia, enlevé des années plus tôt par un horrible serpent…

Les Chroniques de Narnia

La Dernière bataille

Dans ce 7° et dernier volume, Dans la Friche de la Lanterne, un territoire désolé à l’extrême ouest de Narnia, Shift le très vieux singe, a trouvé une peau de lion dont il affuble son ami puzzle, l’âne totalement soumis à ses volontés. Ainsi, il va présenter aux animaux parlants et autres habitants de Narnia un faux Aslan qui exigera d’eux, pour apaiser sa colère, qu’ils travaillent durement au service des Calormènes, avant de leur livrer totalement Narnia, et de partir en esclavage dans le féroce pays voisin…


Critique

Par Fangorn, le 31/08/2001

Les Chroniques de Narnia appartiennent aux œuvres dont la narration se destine aux enfants et l’interprétation aux plus âgés. Par exemple, les aventures d’Alice de Lewis Carroll (mathématicien et logicien à Oxford), contrairement à ce qu’en ont fait les studios Disney, fourmillent de références à la logique. Lewis Carroll construit un monde imaginaire fondé sur des syllogismes parfaitement cohérents (donc valides) mais aux prémisses anormales. C.S. Lewis, quant à lui, élabore une structure allégorique délibérément religieuse que le lecteur pourra décrypter progressivement. Ainsi, la richesse des Chroniques de Narnia ne réside-t-elle pas dans l’invention de créatures originales. On retrouve le bestiaire imaginaire habituel. L’intérêt vient du sens allégorique que Lewis attribue à certaines d’entre elles (processus récurrent chez cet auteur).
Les Chroniques allient la fraîcheur des contes et des légendes d’enfance, avec la majesté des plus belles mythologies. Le monde imaginaire de Narnia dans son ensemble est, en quelque sorte, le personnage principal (avec Aslan, son fondateur), autour duquel interviennent tous les êtres en quête de merveilleux. Comme Tolkien, Lewis considère que l’imagination joue un rôle décisif dans la connaissance. Les Chroniques ne sont ni des livres réservés aux enfants, ni des traités philosophiques ou religieux : elles montrent que la raison, la croyance et l’imagination sont unies. Ce lien n’est pas prouvé, mais éprouvé.
Les dessins de Pauline Baynes (présentée à C.S. Lewis par Tolkien, dont elle a illustré également certains contes) transforment ces histoires en un beau livre d’images (au sens noble du terme). Ils renforcent avec finesse l’importance de l’imagination.
Bref, ce classique de la littérature enfantine britannique est l’occasion de dépasser un bon nombre de préjugés pour retrouver le chemin de l’imaginaire, riche de sens.

8.5/10


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