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Le Hobbit - La Désolation de Smaug : le dossier en ligne

Par Gillossen, le lundi 9 décembre 2013 à 14:00:00

Les personnages

Le jeune Prince des Nains, Thorïn Écu-de-Chêne, a assisté à l'attaque dévastatrice de Smaug contre Erebor, au cours de laquelle il a perdu sa famille, son titre et son foyer. Après des décennies d'exil, Thorïn est décidé à reconquérir son Royaume perdu. Sa destinée l'a mené vers l'Est, sur le chemin du Mont Solitaire, en compagnie des 12 Nains : Balïn (Ken Stott), Daïn (Graham McTavish), Fili (Dean O’Gorman), Kili (Aidan Turner), Bofur (James Nesbitt), Bombur (Stephen Hunter), Bifur (William Kircher), Oïn (John Callen), Gloïn (Peter Hambleton), Dori (Mark Hadlow), Nori (Jed Brophy) et Ori (Adam Brown), ainsi qu'un cambrioleur – un certain Hobbit nommé Bilbon Sacquet – interprété par Martin Freeman.

C'est le sage et parfois facétieux magicien Gandalf le Gris qui guide la troupe, campé de nouveau par Ian McKellen : "Gandalf essaie toujours de tout contrôler", remarque le célèbre comédien de cinéma et de théâtre. "Ses détracteurs pourraient le qualifier de fouineur. Mais il a un côté paternel et il se sent responsable non seulement de Bilbon, mas aussi de Thorïn, qui a bien besoin qu'on veille sur lui. Ce dernier est un Nain qui a pas mal de problèmes : il sourit rarement et il a une haute opinion de l'importance de sa destiné, ce qui peut s'avérer assez préoccupant lorsque cela met les autres en danger". Dans le premier film de la trilogie, la Compagnie se rassemble à Cul-de-Sac, la petite maison chaleureuse de Bilbon à Hobbitbourg. Alors qu'ils mettent le cap vers l'Est, ils rencontrent le magicien Radagast le Brun qui avertit Gandalf des changements terribles survenus dans ses bois bien aimés, dorénavant appelés Forêt Noire. Après un séjour inconfortable mais instructif chez les Elfes de Fontcombe, Bilbon et les Nains s'aventurent dans les Monts Brumeux, où ils se retrouvent rapidement mêlés à un affrontement avec des Géants de pierre, pourchassés dans les tunnels de la cité des Gobelins, sauvagement attaqués par les Orques et sauvés en s’enfuyant sur le dos des Aigles géants. Au début du deuxième épisode, Gandalf, Bilbon et la Compagnie sont épuisés et bouleversés par leurs aventures mais loin d'être désespérés…

Celui qui a sans doute le plus changé, c'est Bilbon Sacquet lui-même : "Je pense que plus le voyage avance, plus Bilbon est à même de voir le monde tel qu'il est", dit Martin Freeman. "Il est toujours le même et, il est toujours effrayé. Ce n'est ni un guerrier ni un aventurier… mais se retrouver confronté à des créatures qui veulent le tuer ou le dévorer… inutile de dire que cela change tout, et Bilbon trouve en lui un courage qu'il ne soupçonnait pas et, plus important encore, qu'aucun des autres ne soupçonnait". Depuis qu'il a rencontré, dans une grotte située sous les tunnels des Gobelins, Gollum, créature émaciée et fourbe, Bilbon semble avoir acquis bien plus que le courage : il a réussi à dérober le "précieux anneau" de Gollum, qui a le pouvoir de rendre invisible celui qui le porte. "Bilbon commence à avoir une relation étrange avec cet anneau d'or", explique Philippa Boyens. "Il commence à percevoir qu'il y a quelque chose d'anormal à son sujet. C'est une décision difficile pour lui de l'enfiler et de disparaître, et il l'enlève dès qu'il le peut. Quand on travaille avec un acteur aussi formidable que Martin, cela permet de rendre crédible l'idée qu'il ne s'agit pas seulement d'un bijou magique pouvant vous rendre invisible : les choix qu'il a faits dans cette grotte sous la montagne ne sont pas tous de bons choix…" Bilbon décide de cacher cette information à Gandalf et pour McKellen, et l'interprétation que livre Freeman de son personnage illustre bien là le talent de l'acteur : "Martin est très subtil et souvent cette subtilité est imprévisible", analyse l'acteur. "Il n'aime pas répéter la même chose face à la caméra et quand on fait plusieurs prises, dans chacune d'entre elles, Martin donne une nuance, une couleur et un aspect différents du personnage qu'il est en train de jouer. On ne sait jamais trop ce qui va se passer et c'est ce qui rend la réaction de ses partenaires encore plus réelles. À chaque prise, j'ai appris quelque chose de nouveau sur Bilbon".

C'est Thorïn Écu-de-Chêne, chef des Nains et prétendant au trône, une fois encore joué par Richard Armitage, qui mène la Compagnie, et, bien qu'il soit entouré de ses neveux Fili et Kili, de son conseiller Balïn et d'autres loyaux compagnons, il se sent en fait douloureusement seul : "Je pense que ce qui caractérise Thorïn avant tout, c'est son incapacité à faire confiance à autrui", explique Armitage. "Il a hérité du besoin de vengeance de son père, et c'est quelque chose de bien lourd à porter. Il est fier et arrogant, mais sa tendance paranoïaque à croire qu'il n'est pas un assez bon chef le tire vers le bas. En même temps, je pense qu'il a le potentiel de s'améliorer".
Le manque d'assurance de Thorïn est encore accentué par la présence d'une autre figure d'autorité – Gandalf –, et lorsque Bilbon s'illustre par des actes de loyauté et de courage, Thorïn voit sa confiance basculer du magicien vers le Hobbit. "L'amitié entre Bilbon et Thorïn a été durement gagnée", ajoute Freeman. "Tout être sensible – et Dieu sait que Bilbon est sensible – peut voir que Thorïn n'est pas heureux et quand on voit quelqu'un de malheureux se punir, ce n'est pas très agréable, mais a aussi envie de l'aider. Bilbon pense que Thorïn, au fond, est un excellent Nain et un homme bon".

La Quête de Thorïn est loin d'être simple et chaque étape semble les mener vers des contrées de plus en plus dangereuses : "Cette Quête solitaire des Nains a suscité l'attention et l'intérêt de nombreuses autres créatures qui sèment leur parcours d'embûches", déclare Jackson. Les Orques continuent de les pourchasser à travers le Val de l'Anduin, à dos d’Ouargues, ces créatures géantes qui s'apparentent à des loups. Cette poursuite sans fin pousse Gandalf et la Compagnie à trouver refuge auprès de l'étrange et redoutable Beorn, homme de taille extraordinaire susceptible de se transformer en un ours plus gigantesque encore. Créature particulièrement contradictoire, Beorn peut virer du calme à la colère en un clin d'oeil. "Il faut prêter attention à son humeur de façon à savoir à quelle facette de sa personnalité on est confronté", suggère McKellen. Tandis que Beorn n'apprécie pas les Nains, il a encore plus de raisons de détester les Orques, qui ont traqué ces "changeurs de forme" quasiment jusqu'à leur extinction. "Il est le dernier de son espèce sur la Terre du Milieu et il ne s’allie à personne. Il peut être terriblement dangereux lorsqu'il se transforme en ours mais son cœur est bon et il adore les animaux. Il est en revanche difficile de savoir s'il arrive à se contrôler lorsqu'il est ours", reprend Peter Jackson. Pour ce rôle complexe, les auteurs du film ont pensé à l'acteur suédois Mikael Persbrandt. "Beorn est un personnage formidable à jouer et une création vraiment à part", signale Philippa Boyens. "Gandalf le décrit merveilleusement bien lorsqu'il dit qu'il n'est 'sous l'influence d'aucun sortilège sauf le sien', et quand on a commencé à réfléchir à la manière dont nous donnerions vie à ce personnage, on a pensé aux grandes mythologies nordiques, et aux peuples qui vivent dans la nature. Et dès que nous avons rencontré Mikael, nous tenions notre Beorn".

Même si son personnage est dangereux et imprévisible, Persbrandt voit en lui une certaine sensibilité. "Il est humain, mais pas à 100 %", admet l'acteur. "Il est assez agressif, et même sous sa forme humaine, il n'est pas comme vous et moi : il y a quelque chose de sombre, mélancolique et fougueux chez lui, qu'on ne peut jamais totalement cerner". La production a demandé à Persbrandt de conserver son accent suédois pour le rôle et il a travaillé avec le coach vocal Leith McPherson pour parvenir à moduler subtilement ses intonations : "La façon dont il s'exprime est légèrement datée, et sa langue 'sonne' d'une manière peu ordinaire. Ce que Beorn a à dire est profond et il choisit soigneusement son vocabulaire", indique McPherson. Comme Beorn est très proche des animaux, les chefs costumiers ont voulu qu'il porte des vêtements qui ne soient pas issus de fibres animales, y compris ses chaussures de toile. Comme l'explique le chef costumier Bob Buck : "On a dû adopter des modèles très simples, mais comme il est doué de ses mains, sa boucle de ceinture est une magnifique pièce de bois sculpté, dont les deux parties rappellent sa dualité avec, d'un côté, la tête d'un ours et, de l'autre, celle d'un homme". Cette ambivalence se retrouve dans le travail du maquillage, puisque le chef maquilleur et coiffeur Peter Swords King et son équipe ont conçu des prothèses qui donnent au visage de Beorn la forme d'un animal et l'affublent de crocs d'ours, tout en lui permettant de conserver un aspect bel et bien humain. King s'est procuré du crin de cheval et l'a teint de plusieurs couleurs pour créer la perruque de style 'iroquois' qui couvre tout son dos le long de sa fausse colonne vertébrale. "Sa prothèse est très large pour montrer que même sous sa forme humaine, il y a encore de l'ours en lui. En un sens, c'est comme si son poil était toujours hérissé, et cela suggère à quel point il est un dangereux prédateur. Il est toujours sur le point de se transformer, mais quand il se métamorphose en ours, on reconnaît toujours ses yeux qui sont très caractéristiques", explique King.

Peter Jackson a collaboré avec les graphistes et Weta Digital pour s'assurer que, sous sa forme humaine ou animale, on ne puisse avoir aucun doute sur l'identité de Beorn. "Beaucoup d'efforts ont été faits pour rendre non seulement la ressemblance physique mais aussi émotionnelle entre l'homme et l'ours", précise le superviseur Effets visuels Joe Letteri. "On voulait lui donner un aspect animal empreint de mythologie, mais aussi souligner sa détermination et son âge, car il est le dernier représentant de son espèce". Après avoir passé la nuit auprès de Beorn, la compagnie est prête à poursuivre sa route vers l'Est. Mais un obstacle majeur se dresse sur leur chemin, la Forêt Noire, et contourner cette forêt qui semble infinie prendrait deux fois plus de temps. Gandalf peut les guider jusqu'au chemin le plus sûr mais ne peut les accompagner : il doit en effet régler des affaires pressantes en Terre du Milieu.

"Gandalf est toujours du côté de la Terre du Milieu, pour y prévenir les dangers potentiels et essayer d'y parer", commente McKellen. "Et il ne peut être à deux endroits à la fois, même s'il le souhaiterait parfois. Ce qui le rend aussi intéressant, c'est cette lueur dans son regard et le fait qu'il soit toujours prêt à dire un bon mot, même s'il est très sérieux et qu'il sait parfaitement de quoi il parle. Il s'impatiente quand les gens ne font pas immédiatement ce qu'il pense être juste, mais il doit parfois les quitter afin que ces derniers découvrent leurs propres forces et poursuivent leur destinée".
La quête de Gandalf le mène dans l'univers 'étendu' du "Hobbit" que les scénaristes ont nourri grâce aux annexes fournies par Tolkien dans "Le Seigneur des Anneaux". "Dans le livre, Gandalf disparaît plusieurs fois et ses absences ne sont pas toujours expliquées", note Peter Jackson. "Plusieurs années plus tard, Tolkien a trouvé une facon d’expliquer les absences de Gandalf qui s’avèrent liées aux événements qui surviennent dans 'Le Seigneur des Anneaux'. Et dans ce film, on a rétrospectivement pu remplir ces passages manquants : c'était une opportunité trop belle pour pour la laisser passer".

Gandalf pense que le mystérieux Nécromancien qui est apparu dans la forteresse abandonnée de Dol Guldur est lié aux changements qu'il perçoit en Terre du Milieu. L'épée antique retrouvée à Dol Guldur par le magicien Radagast le Brun (Sylvester McCoy) n'appartient pas à ce monde et ne fait que confirmer les craintes de Gandalf, comme on a pu le voir dans le premier épisode. "Il commence à sentir le que le Mal est de retour en Terre du Milieu", reprend le réalisateur. "Il pensait qu'il avait été éradiqué des années auparavant mais il commence à percevoir des signes qui indiquent que ce n'est peut-être pas le cas". Philippa Boyens explique que les préceptes de la mission de Gandalf ont été édictés dans le premier film, lors de la réunion du Concile Blanc, par la reine des Elfes Dame Galadriel, interprétée par Cate Blanchett : "Galadriel lui a dit 'Quelque chose rôde dans les ombres, quelque chose que nous ne pouvons pas voir'. Elle a conscience que des atrocités peuvent exister dans le monde et que le Mal peut s'épanouir en passant inaperçu. C'est vrai de l'époque à laquelle Tolkien écrivait ses romans et ça l'est encore de nos jours".

Dol Guldur se trouve à la frontière méridionale de la Forêt Noire, et la vague maléfique s'est propagée dans la forêt et l'a contaminée. Auparavant appelée Vertbois-le-Grand, la forêt est devenue malade et est dorénavant un terrible piège qui se referme sur les voyageurs qui osent s'y aventurer. C'est ce que Thorïn et les Nains vont découvrir à leurs dépens, bien qu'ils soient alors tout près du but de leur voyage. "On sent très fortement que la vieille forêt a une volonté propre, le Mal y réside et pousse les gens à s'y perdre", précise Philippa Boyens. Cet environnement toxique obscurcit leur jugement et leur fait baisser la garde. "Une fois qu'on perd son chemin dans le Forêt Noire, il est fort possible de ne plus jamais le retrouver, et on n'y survivrait probablement pas longtemps", affirme Jackson. "Il y a des choses dans ces bois qui relèvent du cauchemar, en tout cas des miens !" Parmi les arbres qui forment comme un labyrinthe, les Nains deviennent des proies faciles pour les Araignées Géantes qui s'y cachent. Ces créatures féroces et rapides ont de larges crocs et mandibules, mais Bilbon a son épée et fait tâter de sa lame aux Araignées. "Se faire attaquer par ces Araignées est vraiment répugnant quand on y pense, mais à ce stade, il s'agit de sauver sa peau et celle de ses compagnons de voyage, remarque Freeman. "Je trouve que ce qu'il fait est très courageux car il y a quelque chose de viscéral chez ces Araignées et j'espère qu'elles vont effrayer le public – moi, en tout cas, elles m'ont effrayé !"

Mais la Forêt Noire recèle des périls encore plus dangereux pour la Compagnie des Nains…

  1. Le synopsis
  2. Un conte qui n'en finit pas d'être conté
  3. Les personnages
  4. Les Elfes Sylvestres et Esgaroth
  5. Le dragon de la montagne
  6. Le tournage en Nouvelle-Zélande
  7. Musique : les Nains et les dragons sont à la fête

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