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Les Zinzins d'Olive-Oued

Titre VO: Moving Pictures

Tome 10 du cycle : Les Annales du Disque-Monde
ISBN : 978-284172061-3
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Terry Pratchett
Traduction : Couton, Patrick

Agnès Crettine a décidé de fuir le pays de Lancre pour enfin assouvir sa passion : l’opéra. Une belle voix, des rondeurs parfaites pour la scène, Agnès arrive à Ankh-Morpok pleine d’enthousiasme. Sauf que l’opéra est sens dessus dessous depuis que des meurtres ont été commis en coulisse…
On a offert des billets à Nounou Ogg et Mémé Ciredutemps qui viennent rendre visite à leur petite protégée. Les deux fameuses sorcières doivent également rencontrer Biqueberger, l’éditeur de leur immense best-seller, 
Les Plaisirs de la chère, des recettes de cuisine aphrodisiaques torrides.
Alors que le fantôme sévit, déjouant la vigilance défaillante du Guet, Agnès mène l’enquête…

Critique

Par K, le 27/05/2024

Les Zinzins d’Olive-Oued, dixième livre des annales du Disque-Monde, fait partie, tout comme Pyramides, des rares romans isolés au sein de celles-ci. Toute son intrigue repose sur une découverte risquant de changer la face du disque, une innovation faite entre deux explosions par des alchimistes donnant ainsi naissance à un fléau menaçant la réalité : les images animées.
Comme son titre l’indique, c’est en effet à une satire d’Hollywood et du monde du cinéma que Pratchett se livre ici, la naissance du septième art fournissant matière à de nombreuses tirades sarcastiques. Si les deux personnages principaux, Victor Tugelbend et Theda « Ginger » Wither ne marquent pas particulièrement les esprits - encore que cette dernière soit une parodie réussie des starlettes permettant de dénoncer un système les broyant - ils sont entourés d’une ribambelle de figures réussies et devenues par la suite récurrentes.
Il suffit de rappeler que le roman caricature les pires excès de cette industrie pour comprendre que donner à Planteur Je-me-tranche-la-gorge le rôle d’un producteur sans scrupules ne pouvait que lui assurer, plus que dans tout autre livre de la série, son heure de gloire. Les pages de la récente biographie de Pratchett évoquant certains échanges avec des hommes de cinéma rendent le tout d’autant plus croustillant. Outre Planteur, l’ouvrage voit également les premiers pas de Mustrum Ridculle le Brun, dont le surnom, hommage visible à Radagast, cache en réalité une variante assez particulière, sportive et dynamique du mage rural. autour duquel gravitent ceux qui deviendront les piliers des prochains romans de l’université de l’invisible. Comment également ne pas évoquer Gaspode, caustique cabot parlant promis à un bel avenir, et son duo avec le si fidèle Lassie ?
Evoquer les travers du cinéma et les transposer dans un univers de fantasy où les diablotins peignent les images et les monstres sont incarnés par des trolls costumés fut manifestement un plaisir pour l’auteur, qui multiplie les références cinématographiques, de Tom et Jerry à Autant en emporte le vent, sans oublier King-Kong, œuvre terrifiante où, comme chacun le sait, une géante s’en prend à un faible orang-outan.
Sans être de toutes les annales un de ceux restant le plus dans les mémoires, non dénué de quelques longueurs et baisses de rythme, les Zinzins d’Olive-Oued constituent ainsi une satire distrayante et une lecture recommandable.

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