Vous êtes ici : Page d'accueil > L'Actualité fantasy

En salles : Le Chaperon Rouge

Par Gillossen, le mercredi 20 avril 2011 à 13:13:52

Qui a peur du grand méchant loup ?

Jennifer Davisson Killoran : «Les films de loups-garous font grand cas des scènes de métamorphose. Le nôtre, contrairement à la tradition, raconte l’histoire d’un loup qui se trouve appartenir également au genre humain.»

Le superviseur des effets visuels Jeffrey A. Okun travailla avec Hardwicke à la conception de ce monstre aussi cruel que rusé : «Elle le voulait puissant, malfaisant et d’une intelligence redoutable. Il s’agissait moins de donner vie à un monstre qu’à un personnage crédible.»
Partant de ce principe, Okun et l’équipe Effets spéciaux visuels de Rhythm and Hues se focalisa sur les expressions de la bête, et plus spécialement sur ses yeux, principal indice devant permettre à Valérie de deviner son identité. En associant subtilement des détails propres à chaque protagoniste, Okun préserva d’autant le suspense et le mystère.
L’équipe ne se contenta pas d’étudier la démarche caractéristique du loup, mais aussi celle de la hyène, de la panthère, du lion, ainsi que celles de diverses races de chiens. «L’idée était d’associer à la puissance brutale de la race canine la souplesse des félins, de manière à ce qu’on ne puisse deviner le sexe de la bête.»

La directrice photo Mandy Walker put exercer ses talents sur une large gamme d’ambiances visuelles nocturnes. «Il ne s’agissait pas seulement de simuler des paysages en studio, mais de faire en sorte que ces divers environnements fusionnent en un tout cohérent», explique la réalisatrice. «Mandy n’a cessé de m’étonner.» L’ancienne décoratrice qu’est Hardwicke collabora étroitement avec le chef décorateur Tom Sanders et la chef costumière Cynthia Evans«Catherine est très visuelle», remarque Killoran. «Pour notre première rencontre, elle avait mis au point une présentation très éloquente donnant une idée claire de sa vision du Chaperon Rouge, entre hip et gothique. On y trouvait déjà quantité d’éléments constitutifs du film.»

Bien que l’histoire se déroule manifestement ailleurs et à une époque reculée, le film n’est pas précisément situé dans le temps et dans l’espace, de manière à en préserver l’ancrage féerique.
La physionomie de l’antique village de Daggerhorn reflète les craintes légitimes de ses habitants : plusieurs de ses maisons sont montées sur pilotis pour en interdire l’accès, et les toits sont protégés. La maison de la grand-mère se singularise par sa configuration : construite en hauteur, on la distingue mal au premier abord des arbres environnants avec lesquels elle fait corps. L’ameublement des villageois est aussi rustique et primitif, tendant à suggérer qu’il a été construit de toutes pièces par ses utilisateurs. Les teintes mates propres au bois, à la pierre et aux métaux sont relevées par les coloris plus vifs des tissus.

La couleur la plus visible et la plus soutenue est, comme il se doit, le rouge du chaperon, qui n’apparaît nulle part ailleurs au cours du film. Hardwicke consulta l’illustrateur Kit Stolen au stade des premiers concepts, puis conféra avec Cindy Evans, sa collaboratrice sur Thirteen et Les Seigneurs De Dogtown : «J’étais ravie de travailler à nouveau avec elle. Elle a un goût exquis et s’attache à chaque détail jusqu’à obtenir un accord parfait entre le personnage et ses tenues.»

Le chaperon est coupé dans une étoffe de soie brute teinte en nuances de rouge. Il apparaît aussi le temps d’une vision onirique sous l’aspect d’un long pan de velours de près de 7 mètres. Les costumes des deux prétendants reflètent leurs statuts respectifs: Peter le bûcheron s’habille de bric et de broc, tandis qu’Henry, le gosse de riche, a les moyens de s’offrir des vêtements sur mesure.

C’est au Père Salomon qu’est attribué le look le plus opulent, avec un costume pourpre qui symbolise à lui seul sa puissance et sa fortune. Les autres costumes, des rôles secondaires à la figuration, furent taillés dans des étoffes naturelles, principalement en soie brute. Les spectateurs les plus attentifs remarqueront aussi, parmi villageois, plusieurs personnages de contes de fées, dont trois petits cochons qui ont leurs propres raisons pour avoir peur du méchant loup...

«Je pense que tous ces contes ont survécu au fil des siècles parce qu’ils nous permettent de mieux percevoir notre face d’ombre», conclut Hardwicke. « Ils nous parlent dès notre plus jeune âge de la jalousie, de la peur, et même de la mort, et nous permettent de les affronter de façon intuitive et très directe.»

  1. Synopsis
  2. A l'origine, le conte...
  3. Les personnages
  4. Qui a peur du grand méchant loup ?
  5. Bandes annonces

Dernières critiques

Derniers articles

Plus

Dernières interviews

Plus

Soutenez l'association

Le héros de la semaine

Retrouvez-nous aussi sur :