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En salles : Le Chaperon Rouge

Par Gillossen, le mercredi 20 avril 2011 à 13:13:52

A l'origine, le conte...

Un titre comme Le Chaperon Rouge pourrait évoquer à certains spectateurs actuels un gentil conte de fées où une petite fille vêtue de rouge s’en va porter une galette à sa grand-mère. L’histoire originale était pourtant fort éloignée de cette image attendrissante. Elle se voulait une mise en garde à l’adresse des jeunes et crédules adolescentes qui seraient tentées de se laisser approcher par le loup.
Cette dimension incite à revisiter aujourd’hui le conte à travers la grille du thriller horrifique.
«Nous avons généralement découvert le Petit Chaperon Rouge dans une version édulcorée», explique la réalisatrice Catherine Hardwicke, «mais le récit original contient des éléments bien plus sombres, bien plus inquiétants, qui en redoublent l’intérêt. L’idée d’une fille qui traverse seule les bois et se fait suivre et aborder par un loup est infiniment plus mystérieuse et parlante à bien des niveaux. Au temps de notre jeunesse, mais nous n’en étions sûrement pas conscients, mais à l’adolescence et à l’âge adulte, le sous-texte apparaît en plein jour.»

«C’est un grand classique», souligne la productrice Jennifer Davisson Killoran. «Il en existe différentes versions où se retrouvent des constantes universelles : la cape rouge, le loup, la menace, la peur. Tout cela est d’une grande simplicité... et fait encore terriblement peur ! Nous étions ravis de donner à l’histoire une seconde jeunesse et d’y infuser un sang neuf.» Le message sous-jacent de la fable est qu’il faut se défier des inconnus. Mais supposons que le loup proverbial ait pris l’apparence d’une personne connue, aimée, en qui nous avons toute confiance ? «L’histoire exploite notre peur de découvrir soudain en l’autre un étranger, dangereux, incontrôlable. C’est tout cela que personnifie le grand méchant loup», souligne Killoran.

Le script de David Leslie Johnson (Esther), conçu à la façon d’un thriller, superpose au récit original le mythe du loup-garou, ce prédateur d’apparence humaine qui révèle sa vraie nature à la pleine lune. Ici, chacun est, à un moment ou à un autre, suspect...
«David a fait du beau travail», se félicite Hardwicke. «Il a plongé au cœur de la légende pour en tirer l’essence, puis l’a enrichie en faisant appel à son imagination.»David Leslie Johnson : «J’ai étudié la genèse de la fable et son évolution dans le temps et l’espace. Avant de devenir un gentil conte de fées, elle contenait quantité de détails troublants et un dénouement guère rassurant. J’aimais l’idée de remonter à sa source pour générer plus de suspense et de tension.»

L’amour joue aussi un rôle clé dans le film. L’héroïne, Valérie (Amanda Seyfried), est partagée entre deux soupirants : Peter, qu’elle aime depuis l’enfance, et Henry, l’homme que ses parents lui destinent. Ses interrogations sur l’identité réelle du loup-garou font de son choix final une question de vie ou de mort. Sa rencontre avec le loup intensifie encore le drame lorsqu’elle se découvre des liens personnels avec celui-ci.
Amanda Seyfried : «Valérie ne sait auquel des deux hommes se fier. Elle aime Peter, mais commence à remarquer chez lui des petits détails qui l’inquiètent. L’amour de sa vie serait-il un loup-garou? Elle noue aussi une relation plus étroite avec Peter, qui lui semble être un homme digne de confiance, mais elle finit par se poser aussi certaines questions à son sujet. Doit-elle céder à ses instincts et à ses désirs ? Ceux-ci ne vont-ils pas à l’encontre de ses intérêts vitaux ?»

Les ressorts du film — l’amour, le risque, le suspense, la relecture d’un fond légendaire – séduisirent aussitôt la réalisatrice Catherine Hardwicke. «Le script m’a captivée par son mélange de fantastique et de mystère, par sa noirceur, sa dimension romantique, ses retournements inattendus. La tension monte continûment à mesure que les enjeux deviennent plus sérieux.» La décision de confier la réalisation à Catherine Hardwicke s’imposa sans peine aux producteurs. Jennifer Davisson Killoran : «Catherine parle aux jeunes comme peu de réalisateurs actuels. Vous ne trouverez jamais rien de condescendant ni de stéréotypé dans ses films, qui décrivent tous avec une grande justesse le langage, la vision du monde des adolescents.»

Mais Hardwicke sait aussi parler à des comédiens de tous âges.
«Catherine a été une authentique révélation», déclare Julie Christie. «Elle est animée d’une vitalité juvénile, d’une formidable joie de vivre, tout en possédant une grande faculté de concentration. Travailler avec elle a été pour moi une expérience très positive.» «Connaissant ses films, j’étais curieux de voir comment nous travaillerions ensemble», dit Gary Oldman. «C’est un des éléments qui m’ont attiré dans ce projet. Et dès notre première rencontre, j’ai adoré sa passion.» Billy Burke, qui était le seul membre de l’équipe à avoir déjà tourné sous la direction d’Hardwicke, ajoute : «Elle occupe une place de choix dans mon cœur. Je n’ai jamais vu une telle énergie... communicative. Elle a l’art de rallier autour d’elle tout le plateau et de galvaniser chacun.»
Et Amanda Seyfried : «J’aime rencontrer ce degré d’enthousiasme chez un réalisateur. Catherine adore la mise en scène et elle déborde d’imagination. Au cours de la préparation, elle m’a montré une série de dessins, photos et vidéos qui m’ont réellement aidée à percevoir les multiples facettes de mon personnage. C’est la réalisatrice la plus créative avec qui j’aie jamais travaillé.»

  1. Synopsis
  2. A l'origine, le conte...
  3. Les personnages
  4. Qui a peur du grand méchant loup ?
  5. Bandes annonces

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