Vous êtes ici : Page d'accueil > L'Actualité fantasy

Aujourd’hui en salles, l’Alice de Tim Burton

Par Gillossen, le mercredi 24 mars 2010 à 12:44:00

La critique d'Alana Chantelune

près Avatar qui a fait triompher la 3D, voici le nouveau blockbuster qui doit entériner ce nouveau mode de cinéma.
Pour être honnête, la vision en relief n’apporte pas grand-chose à une histoire. Il faut certes s’habituer un peu à cette drôle d’impression, mais sinon, il n’y a pas tellement de différences que lors d’une projection normale. Ah si, une : un désagréable flou pour certains éléments au moment de sortir du cadre. Pour ma part, je préfèrerai donc éviter la 3D.

Le film de Tim Burton se veut une suite des deux célèbres nouvelles de Lewis Caroll « Alice au pays des merveilles » et « De l’autre côté du miroir ». Alice, bientôt 20 ans, est pressée à un mariage avec le fils de l’associé de son défunt père. Fuyant le carcan de la société victorienne, elle retombe dans le terrier du lapin et retrouve le monde de son enfance, qu’elle avait oublié. Elle est destinée à être celle qui libérera ce monde de la domination de la méchante reine rouge…
On est frappé de découvrir que l’argument du film est en fait un synopsis des plus classiques : un(e) jeune ado/enfant arrive dans un monde magique dont il/elle devient l’élu(e), s’accomplissant dans une quête qui lui permet de grandir. Et Alice ne manque pas aux éléments les plus classiques du genre : découvertes d’alliés et d’adversaires plus étonnants les uns que les autres, évasion du repaire de l’ennemi, affrontement final des armées lancées l’une contre l’autre et duel de l’héroïne après avoir douté tout le long du film.
La fantaisie du film se base donc uniquement sur le visuel du Pays des Merveilles. Les couleurs incroyables, les créatures déformées et extraordinaires voilà qui sert une histoire somme toute très banale dans la catégorie Fantasy. L’utilisation à saturation des images de synthèse donne un aspect délirant mais assez lisse à cet univers. Les personnages, quand à eux, sont fort bien campés. Tous possèdent un grain de folie, un côté sombre, même la reine Blanche qui sous sa douceur, dégage un côté malsain.
Cependant, il est regrettable qu’en les plaçant dans un récit si classique, on ait cherché à les normaliser. Leur folie n’est qu’un aspect de leur personnalité, et ils sont surtout là pour servir le récit de la quête d’Alice qui est là pour jouer son rôle de championne. En fait, tous ne font que jouer leur rôle. Même le Chapelier, avec son passé tragique, perd de sa dimension irréelle et frapadingue en se montrant par moments un bon guide qui s’efforce de rester lucide.
On est donc dans une histoire qui réutilise les personnages originaux de Lewis Caroll en leur donnant un rôle d’outil dans un film de Fantasy des plus classiques.

C’est donc une certaine déception, car on attendait de Tim Burton un peu plus de folie. Il n’a apporté que ses fantasmagories visuelles et son nom à un film de commande. La mise en scène ne brille pas particulièrement, en dehors de son utilisation de la 3D. On en prend plein les yeux, mais même la portée symbolique est un outil. Ah, Alice en représentante de la libération des femmes face au machisme et aux impératifs de la société victorienne, qui prouve ses dons visionnaires en voulant continuer l’œuvre de son père jusqu’en Chine… Un peu facile, de nos jours, de proposer une telle relecture de l’histoire. Il n’y a pas vraiment de prise de risque autre que visuelles dans ce film.

Alice au Pays des Merveilles reste cependant un très bon divertissement pour toute la famille.

  1. Synopsis
  2. Le monde de Lewis Carroll
  3. Une Alice différente
  4. Underland, l'envers du décor
  5. De merveilleux personnages
  6. Costumes & maquillages
  7. La critique d'Alana Chantelune
  8. La critique d'Aléthia

Dernières critiques

Derniers articles

Plus

Dernières interviews

Plus

Soutenez l'association

Le héros de la semaine

Retrouvez-nous aussi sur :