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La parole aux maisons d’édition - place à 2023 !

Par Gillossen, le vendredi 17 mars 2023 à 11:00:00

Les éditions Oneiroi - Camille Ragot

Oneiroi

Alors que 2022 se termine à peine, quel serait votre premier bilan, à chaud, concernant votre maison ou même la situation globale de l'édition en Imaginaire ?
Pour Oneiroi, 2022 aura été une course intense. On a démarré l’année en rattrapant le retard pris en 2021 sur la publication du formidable roman de wild fantasy d’Arnaud Cazelles : Un certain goût de plomb. Quelle fierté de publier cette saga ! Arnaud a un style détonant et un talent incroyable pour donner vie à ses personnages. Le retour des lecteurs est d’ailleurs plus que positif, il suffit de lire notamment la chronique de l’Ours inculte pour s’en convaincre).
Le retard appelant le retard, nous avons sorti notre anthologie annuelle avec « quelques » mois de décalage. En décembre… au lieu d’avril… Ce sont les aléas des petites maisons d’édition. En guise d’excuses, il faut dire que nous avons été beaucoup sur les routes : nous avons participé à pas moins de 15 festivals en 2022 dont 7 concentrés sur mai et septembre ! Ce fut éreintant mais revigorant après deux ans de frustration festivalière. Cela a permis de renforcer les liens entre les auteurs de la maison, avec notre lectorat, de partager des moments de complicité et de faire naître de nouveaux projets au fil des discussions.
Toute l’énergie déployée au cours de l’année 2022 porte ses fruits, la maison continue de monter, commence à se faire sa place au sein du paysage de l’imaginaire, trouve et fidélise son public petit à petit, les ventes progressent et surtout, nous avons de très bons retours de lecture sur tous nos titres et ça, c’est hyper motivant pour 2023 !
Avez-vous retenu un événement ou une décision particulièrement marquants ? On songe à la flambée du prix du papier, mais il peut s'agir d'autre chose, évidemment.
Il y en a eu plusieurs oui. Evidemment, le changement de direction artistique des Imaginales a ébranlé le secteur de l’imaginaire et nous a également déstabilisé. Aussi, le prix du papier a fortement impacté l’impression d’Un certain goût de plomb. Mais chaque fois, nous nous adaptons et trouvons des solutions pour mieux rebondir.
En outre, nous avons aussi été marqués par des évènements positifs et parmi eux se trouve Les Rétrofantaisies de Montautour ! Un Breizh Steam Punk festival absolument incroyable, plein d’humour, de convivialité et de créativité. Ce fut un moment privilégié de 2022 pour faire connaître notre ligne éditoriale unique, pour échanger avec les autres professionnels du genre et un public curieux et passionné.
Au mois de septembre, notre première participation au festival Cidre et Dragon aussi fut une expérience extraordinaire pour la maison comme pour nos auteurs. Audrey Pleynet et Noëmie Lemos, invitées du festival, sont ressorties éprouvées mais très heureuses de leurs deux jours de dédicace en continu. Et avec, en prime, la promesse de revenir en 2023.
Quelle place pour la fantasy dans votre programme 2023 ?
Pas de nouvelle parution fantasy au programme en 2023 mais du steampunk avec la publication de l’anthologie annuelle qui aura pour thème Gastronomie et exploitation coloniale, ainsi qu’un projet de plus ample envergure, steampunk toujours, à paraitre à l’automne… si tout se passe comme prévu.
Toutefois, nous continuerons de porter nos deux titres fantasy parus dans la collection Voyages Oniriques : Boulevard des pas perdus de Michèle Devernay – dont la couverture a fait peau neuve en 2022 pour s’accorder à la nouvelle identité graphique de la collection – et bien sûr Un certain goût de plomb d’Arnaud Cazelles qui a déjà marqué les esprits de ses lecteurs en 2022.
Enfin, quel sera votre plus grand défi pour cette nouvelle année ?
Comme tous les ans : tenir le planning des parutions tout en jonglant avec le programme de festivals. Un défi d’ordre financier aussi car nous avons une réimpression de prévue en début d’année (Le Septième continent, thriller d’anticipation de Norman Jangot rencontre un beau succès et est en rupture de stock depuis quelques mois), la publication de l’anthologie (la cinquième déjà !) au printemps et un roman pour l’automne. L’objectif est donc de pouvoir financer ces trois livres sans avoir recours au financement participatif.

Propos recueillis et mis en forme par Emmanuel Chastellière.

  1. Aux forges de Vulcain - David Meulemans
  2. Les éditions Bragelonne - Claire Renault Deslandes et Hania Jalkh
  3. Le Bélial' - Olivier Girard
  4. Albin Michel Imaginaire - Gilles Dumay
  5. Argyll éditions - Xavier Dollo et Simon Pinel
  6. Les éditions Oneiroi - Camille Ragot
  7. Denoël Lunes d'Encre - Pascal Godbillon
  8. Folio SF - Pascal Godbillon
  9. Les éditions du Rouergue - Olivier Pillé
  10. Les éditions l'Atalante - Mireille Rivalland
  11. Les éditions Critic - Éric Marcelin
  12. Les éditions ActuSF - Jérôme Vincent
  13. Les éditions Callidor - Thierry Fraysse
  14. Les éditions Scrineo - Floria Guiheneuf et Jean-Paul Arif
  15. La collection Stardust, Hugo Publishing - Dorothy Aubert
  16. Le Rayon imaginaire - Brigitte Leblanc
  17. Les éditions de L'Homme Sans Nom - Dimitri Pawlowski
  18. Le Livre de Poche - Paul-Etienne Garde
  19. Les éditions Rivka - Milena Schwarzberg
  20. Nouveaux Millénaires - Thibaud Eliroff
  21. Gulf stream éditeur - Jérôme Bernez
  22. J'ai Lu - Thibaud Eliroff
  23. Outrefleuve - Florian Lafani
  24. Au diable vauvert - Marion Mazauric
  25. Ynnis éditions - Cédric Littardi

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