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Nobliaux et Sorcières

Titre VO: Lords and Ladies

Tome 14 du cycle : Les Annales du Disque-Monde
ISBN : 978-284172117-7
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Terry Pratchett

Le royaume de Lancre au coeur des montagnes du Bélier. Si petit. Tout juste s’il ne faut pas un passeport pour s’allonger. Retour de voyage, trois sorcières y retrouvent leurs pénates, dont l’une, Magrat, pour épouser le roi Vérence. Les noces approchent. Tout devrait se passer comme dans un songe d’une nuit d’été. Si l’imprudence des uns et des autres ne risquait d’ouvrir le monde au retour des Seigneurs et Dames. Des Nobliaux. Des Lumineux… Les elfes sont si beaux, si geulamour. Les elfes sont cruels. Ils prennent tout. Et ils offrent la peur en échange. Autour des trois sorcières à peine, une affiche exceptionnelle avec notamment : l’Archichancelier Mustrum Ridculle, le bibliothécaire de l’Université (“Oook !”) et le deuxième grand amant du monde, Giamo Casanabo.

Critique

Par K, le 03/02/2025

Quatorzième livre des Annales du Disque-Monde et troisième roman du cycle des sorcières de Lancre, Nobliaux et sorcières voit son intrigue se dérouler immédiatement suite aux événements de Mécomptes de fées. Nous y retrouvons donc Mémé Ciredutemps, Nounou Ogg et Magrat Goussedail de retour de Genua. Les deux aînées du groupe se voient rapidement confrontées à une question ancestrale. Le beau peuple. Les lumineux. Les nobliaux. Car c’est aux elfes, entre autres, que Pratchett s’attaque ici, détournant leur mythe ou plutôt tirant profit de certaines failles dans les récits pour en dresser un tableau on ne peut plus inquiétant, preuve une nouvelle fois après Mécomptes de fées que le cycle des sorcières nous offre les antagonistes parmi les plus réussis des annales. Si Mémé Ciredutemps et Nounou Ogg se retrouvent vite fort affairées ce sont d’autres préoccupations qui tracassent la benjamine du trio. Magrat Goussedaille est quant à elle plongée dans les affres d’un futur mariage royal et les devoirs d’une presque-reine. Si Hamlet hantait Trois Soeurcières, le Songe d’une nuit d’été est en effet quant à lui indissociable de cet opus et le regard porté sur la troupe d’artisans comédiens arrachera plus d’un sourire.
Autant l’annoncer tout de suite. Nobliaux et sorcières a charmé l’auteur de la chronique car pourvu de nombreux atouts. Si les qualités des principaux protagonistes ne sont plus à démontrer, si la plume de Pratchett nous fourni une fois encore pléthore de personnages secondaires réussis, cet opus parvient également à éviter une faiblesse propre à de nombreux ouvrages du disque. Point ici de longueurs malavisées, de creux dans l’intrigue à mi-parcours ou de moments plus faibles. Au contraire, l’auteur parvient, tout au long de ce roman, à faire vibrer de nombreuses cordes chez ses lecteurs. Si l’humour est toujours aussi présent, un souffle épique traverse certaines descriptions, n’étant pas sans rappeler l’incipit de Drame de troll, nouvelle parue la même année. Que dire enfin des passages sur Esméralda Ciredutemps, gagnant encore en profondeur, fendant l’armure un instant fugace ?
Il est difficile d’en dire plus sans en dévoiler trop. Chacun aura son classement des récits de Pratchett mais après relecture Nobliaux et sorcières, s’il n’aborde point de sujets aussi épineux que d’autres, mérite aisément d’y figurer en bonne place.

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