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The Wood at Midwinter

ISBN : 978-152667521-7
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Susanna Clarke

Merowdis Scott, 19 ans, n’est pas une jeune fille comme les autres. Elle peut parler aux animaux et aux arbres, et elle n’est heureuse que lorsqu’elle se promène dans les bois.
Par un après-midi enneigé, alors qu’elle se promène avec ses chiens et le cochon Apple, Merowdis rencontre un merle et un renard. À la tombée de la nuit, une étrange silhouette s’introduit parmi eux - et le cours de sa vie s’en trouve changé à jamais.

Critique

Par Gillossen, le 04/11/2024

The Wood at Midwinter, de Susanna Clarke, est un conte enchanteur qui renoue avec l’univers singulier de Jonathan Strange & Mr Norrell.
Ou plutôt, devrait-on dire, une ébauche de conte. Diffusé pour la première fois à la radio en 2022, sur les antennes de la BBC, ce texte d’une soixantaine de pages, n’en fait que 47 pour ce qui est de l’histoire proprement dite. Publié ici dans une version illustrée avec de très jolies dessins de Victoria Sawdon, il n’en paraît que d’autant plus court. Certaines pages contiennent seulement quelques mots, et si les illustrations viennent magnifier l’atmosphère mystérieuse du récit, nous permettant de plonger dans ce monde empreint de magie avec aisance, le tout s’avère tout de même bien chiche.
L’histoire suit donc les sœurs Isolde et Merowdis Scot, en pleine balade à travers un paysage enneigé, accompagnées d’un cortège d’animaux, dont un cochon nommé Apple et les deux chiens de Merowdis. Dotée d’un lien unique avec le monde naturel, Merowdis semble être en harmonie profonde avec la forêt et ses habitants. Un personnage à part, sur lequel Clarke fait reposer l’essentiel de son récit, mais un personnage à peine esquissé là encore. Ce qui est fort dommage, car Merowdis n’a que peu de choses en commun avec le tout-venant et sa nature profonde la conduira à tenter de réconcilier l’impossible, l’homme et la forêt.  
L’autrice, dans sa postface (sans doute plus longue à lire que le conte lui-même…), explore cette connexion avec l’hiver et la faune (ou ses propres liens avec la musique de Kate Bush), évoquant comment la neige agit à la façon d’un “baume pour l’esprit” et inspirant une “conscience différente” qui nourrit son écriture, comment elle est d’ailleurs revenue à l’univers de Strange & Norrell via ces belles images, au puissant pouvoir évocateur. 
L’évocation est justement au cœur de cette lecture si vous souhaitez éviter tout regret. Il n’empêche que ce petit volume n’en est pas moins très soigné et trouvera facilement une place dans votre bibliothèque. Le texte lui-même “méritait-il” pareil écrin, ça, voilà une autre question. Il faut bien reconnaître que l’on est face à une very very short story

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