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Solomon Kane, aujourd’hui dans les salles !

Par Gillossen, le mercredi 23 décembre 2009 à 12:53:04

La genèse du projet

C’est une aventure sombre et fascinante a? la frontie?re des mondes et des croyances, la flamboyante e?pope?e d’un homme hors norme qui, face aux forces qui nous de?passent, va devenir lui-me?me, de l’ombre a? la lumie?re... Il aura fallu plus d’une de?cennie d’efforts pour que le producteur Paul Berrow re?ussisse a? transposer a? l’e?cran les fantastiques aventures de Solomon Kane imagine?es par Robert E. Howard. Howard fut un des pe?res de la fantasy moderne et contribua a? en faire un genre majeur dans les anne?es 20 et 30 ; il est e?galement le cre?ateur de Conan le Barbare, Kull le Conque?rant, Bran Mak Morn, Red Sonja, El Borak, Steve Costigan et bien d’autres, l’homme connu de ses millions de fans sous le sigle REH a e?crit, en douze ans de carrie?re seulement, plus d’une centaine d’histoires pour les pulps de son e?poque. Sa re?putation de pe?re de la fantasy moderne a contribue? a? continuer de de?velopper la popularite? de son œuvre aupre?s du public pendant plus de soixante-dix ans apre?s sa mort. Cependant, l’imagination de Robert E. Howard e?tait d’une ampleur stupe?fiante, il mai?trisait des genres litte?raires tre?s varie?s et avait e?galement la capacite? d’insuffler sa magie dans la prose et la poe?sie. Robert E. Howard e?tait un conteur chevronne? et inspire?. Me?me apre?s sa mort, les e?diteurs ont continue? a? publier ses histoires ou a? les re?imprimer. L’attrait de son œuvre est si grand que plus d’un demi-sie?cle plus tard, il continue a? attirer de nouveaux admirateurs, qui de?couvrent ses histoires sous forme de livres, de bandes dessine?es ou de films. Son œuvre a e?galement inspire? des ge?ne?rations d’auteurs de fantastique dont J.R.R. Tolkien, l’auteur du « Seigneur des Anneaux ».
Paul Berrow se souvient : « Voila? bien longtemps, j’avais e?te? inte?resse? par un film dont le personnage principal e?tait un chasseur de sorcie?res inspire? par Matthew Hopkins, un homme qui avait re?ellement existe? dans les anne?es 1640. Lorsque j’ai appris que Robert E. Howard avait e?crit une se?rie d’histoires sur un personnage appele? Solomon Kane qui avait l’air d’en e?tre un cousin e?loigne?, j’ai tout de suite e?te? attire?. En me plongeant dans les œuvres de Robert E. Howard, j’y ai aussi de?couvert une dimension fantastique qui a encore ajoute? a? mon enthousiasme parce que cela recoupait des influences auxquelles j’e?tais sensible et que j’avais moi-me?me de?veloppe?es dans les clips des anne?es 80. J’ai pris la de?cision imme?diate de travailler sur le personnage de Solomon Kane. »
Le projet a de?bute? lorsque la socie?te? de Paul Berrow, Wandering Star, a achete? les droits du personnage cre?e? par Robert E. Howard afin de publier une e?dition limite?e illustre?e de ses aventures. Apre?s l’impressionnant succe?s de la se?rie, l’e?tape suivante e?tait de trouver un partenaire pour produire le film et développer le sce?nario.

En 2003, Paul Berrow s’est associe? avec le ce?le?bre producteur inde?pendant Samuel Hadida, l’un des plus prolifiques d’Europe, qui a entre autres produit le re?cent film de Terry Gilliam, L’IMAGINARIUM DU DOCTEUR PARNASSUS. Samuel Hadida raconte : « Lorsque Paul m’a fait de?couvrir l’univers de Solomon Kane, je n’ai pas he?site? une seule seconde. L’œuvre de Robert E. Howard est foisonnante et aussi riche dans la forme que dans le fond. Nous avions l’opportunite? de cre?er un film qui de?passe le simple cadre du genre. Il y aura biento?t 75 ans que Robert E. Howard est de?ce?de? et cet anniversaire est une bonne occasion pour faire de?couvrir au public l’une de ses plus belles cre?ations. »
Paul Berrow reprend : « Beaucoup d’aspects m’ont se?duit dans le personnage de Solomon Kane. C’est un homme qui de?die sa vie a? sa mission. Il n’est pas un super-he?ros. Il n’a que sa volonte? et cela me touche. Le fait qu’il n’ait aucun superpouvoir et qu’il puisse malgre? tout changer le monde correspond a? une philosophie a? laquelle j’adhe?re. Je crois que tout e?tre, aussi simple, aussi vulne?rable ou aussi sombre soit-il, a le pouvoir de faire re?ellement changer les choses. »
Samuel Hadida intervient : « Solomon Kane e?chappe a? tous les arche?types. Il emprunte les codes du he?ros pour mieux les de?passer. C’est une machine a? tuer et il parvient a? e?mouvoir. Bien que puritain, il est capable de compassion et ne se bat que pour des causes qui nous touchent tous. Son humanisme va nai?tre de ce qu’il a connu de plus sombre. » Paul Berrow commente : « Le fait que Solomon Kane paraisse au de?part si violent et si barbare est aussi un choix de notre part. Si on replace l’action de ce fils de bonne famille dans son contexte, il e?tait simplement au service de la couronne britannique, engage? dans la construction d’un empire et de?cide? a? en imposer les valeurs. Avec le recul, nous le jugeons violent et mauvais mais a? son e?poque, fils d’une famille puissante, il e?tait logique pour lui et me?me tre?s honorable de s’engager pour combattre dans la marine anglaise, la meilleure du monde a? l’e?poque. Comme la Couronne n’avait pas les moyens d’engager de tels hommes, ils se retrouvaient souvent mercenaires au nom du royaume. Le contexte politique et social dans lequel e?volue Kane est passionnant, mais nous avons de?libe?re?ment choisi de nous centrer sur son personnage. »
Paul Berrow et Samuel Hadida ont ensuite rencontre? plusieurs sce?naristes. Samuel Hadida se souvient : « Beaucoup d’entre eux avaient de?ja? en te?te une aventure de Solomon Kane et une image du personnage calque?e sur celle des nouvelles. C’e?tait inte?ressant, mais nous avions le sentiment qu’il manquait quelque chose. Pluto?t que de raconter une seule histoire de Kane, nous voulions poser les bases d’un personnage qu’il serait ensuite possible de retrouver dans d’autres films. Il nous fallait donc d’abord montrer comment cet homme est devenu Solomon Kane. »
Michael J. Bassett a imme?diatement impressionne? les deux hommes par son enthousiasme, sa passion et sa compre?hension intuitive de l’univers de Solomon Kane. L’e?le?gance de ses deux premiers films, LA TRANCHEE et WILDERNESS, a acheve? de convaincre les deux producteurs de lui confier a? la fois l’e?criture et la re?alisation du projet. Michael J. Bassett explique : « A la lecture de ses aventures, on se dit tout de suite que Solomon Kane est un personnage de cine?ma ide?al. Mais je devais d’abord e?crire une intrigue qui me permette de le pre?senter a? un large public. Pluto?t que de me focaliser sur une seule histoire cre?e?e par Robert E. Howard, je me suis inspire? de ce qu’il a e?crit entre 1920 et 1930 pour cre?er une aventure qui permettra aux spectateurs de comprendre comment Kane est devenu lui-me?me. »
En grand passionne? de fantasy, Michael J. Bassett a de?veloppe? une histoire unique et centre?e sur son personnage principal qui se de?roule dans une version fantastique de l’Angleterre du XVIe sie?cle infeste?e de de?mons, de goules, de cre?atures et de sorciers male?fiques. Michael J. Bassett commente : « A mon sens, les films de fantasy sont un peu comme les contes que l’on se racontait jadis autour d’un feu. Ils cre?ent des mythes, ve?hiculent les me?mes e?le?ments que les fables. Ils nous entrai?nent dans l’imaginaire pour mieux nous parler de la vie. Aujourd’hui, on se re?unit devant un e?cran, dans un cine?ma ou chez soi, et ce sont de merveilleuses expe?riences a? partager, une autre fac?on de de?couvrir le monde. »
Le re?alisateur et sce?nariste observe : « Solomon Kane est un personnage tre?s diffe?rent des he?ros muscle?s que l’on trouve ge?ne?ralement dans la fantasy, et c’est ce qui m’a toujours beaucoup inte?resse? chez lui. Pour moi, il est l’une des plus brillantes cre?ations de Robert E. Howard. »
Michael J. Bassett ajoute : « J’admire certains des aspects de la personnalite? de Solomon Kane, comme sa puissance, sa force morale ainsi que son adresse physique. Sa constante recherche de sens dans un monde de violence et de corruption trouve aussi un ve?ritable e?cho en moi – comme en beaucoup de monde, je pense. »
Paul Berrow de?clare : « Pour de?velopper le film, nous avons souhaite? allier diffe?rents e?le?ments. Nous avons associe? les re?gles de la trage?die grecque a? des e?le?ments des classiques shakespeariens – eux-me?mes influence?s par les trage?dies antiques – tout en nous appuyant sur l’œuvre de Robert E. Howard. Nous voulions porter a? l’e?cran une aventure vive, inventive, spectaculaire mais avec une forte re?sonnance humaine. Pendant toute la phase de de?veloppement, le maintien de cet e?quilibre a e?te? notre plus grand souci. Avec ses e?le?ments surnaturels et mystiques, le film se de?finit comme fantastique, il fallait donc respecter les conventions du genre tout en les enrichissant d’e?le?ments et d’influences qui lui apportent de la profondeur. Nous avons constamment cherche? a? fusionner l’essence des drames classiques et la quintessence de la fantasy. »
Samuel Hadida intervient : « SOLOMON KANE permet d’aborder des the?mes qui e?chappent souvent a? la fantasy. L’intrigue du film nous ame?ne a? des enjeux colossaux, fantastiques, mais aussi a? des aspirations purement humaines et intimes. Ce me?lange atypique est l’une des forces du film. » Michael J. Bassett explique : « Solomon Kane est d’abord connu pour une silhouette : un personnage de haute taille ve?tu d’une cape et d’un chapeau de puritain avec une e?pe?e dans chaque main, une e?charpe rouge en ceinture et des me?thodes terribles pour faire triompher le bien partout dans le monde ! Ce film raconte comment Solomon Kane va de?couvrir qui il est re?ellement et quelle est sa place. C’est un homme sombre qui excelle dans l’art de tuer les gens, et il va devoir mettre ce talent au service du bien. C’est l’essence me?me du personnage. »
Michael J. Bassett note : « Robert E. Howard l’a de?crit comme un chre?tien puritain avec un cœur de pai?en, et je trouve que c’est une dynamique vraiment tre?s inte?ressante. En fait ce n’est pas vraiment un chre?tien, ce n’est qu’un masque pour lui, une fac?on de continuer a? faire ce qu’il sait faire le mieux, c'est-a?-dire tuer, tout en faisant le bien. Ce paradoxe est au centre du personnage, et cela en fait un he?ros qui continue de plaire, et qui plaira encore longtemps, parce qu’il est toujours en conflit avec lui-me?me. Il se de?lecte d’accomplir ce pour quoi il est doue? tout en regrettant de le faire. »
Michael J. Bassett a de?veloppe? le sce?nario pendant un an et demi dans les bureaux de Davis Films a? Paris. Samuel Hadida observe : « Pour e?tre tous sur la me?me longueur d’onde, nous avions besoin de travailler ensemble. Nous avons ainsi mis au point les story-boards, les pre?visualisations, les cre?atures et chaque e?le?ment de l’univers du film. » Michael J. Bassett confie : « D’un point de vue cre?atif, j’ai be?ne?ficie? d’un soutien constant de la part des producteurs. Bien su?r, j’ai voulu que SOLOMON KANE soit un film d’action et d’aventure aussi spectaculaire et distrayant que possible, mais j’ai aussi souhaite? qu’il puisse offrir d’autres niveaux de lecture et qu’il puisse e?tre plus qu’une simple distraction. Dans le respect de l’œuvre, j’ai toujours conside?re? que l’histoire e?tait un drame dans la plus pure tradition classique qui se de?roulait dans un monde de monstres et de magie. Certains m’ont dit que le film pouvait plaire y compris a? des gens qui n’aiment pas force?ment les films de fantasy d’habitude. J’en suis vraiment heureux. »

  1. Synopsis et bande-annonce !
  2. La genèse du projet
  3. Les personnages
  4. Le tournage
  5. L'univers de Solomon Kane
  6. Combats et cascades
  7. La critique de Witch

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