Une autre dimension

Avec ses divinités, ses batailles épiques et ses panoramas à couper le souffle, LES IMMORTELS est une production hors du commun. Dès le départ, les initiateurs du projet l’envisageaient comme bien davantage qu’un film 3D classique. Tucker Tooley, producteur exécutif, commente : « Tarsem a une vision des choses qui n’est pas celle de la plupart des gens, il regarde le monde autrement. Il fait des films qui sortent complètement de l’ordinaire parce qu’il apporte à l’histoire des éléments que personne d’autre que lui n’aurait imaginés. Pour concrétiser ce point de vue unique, nous avons conçu le film en 3D dès le tout début. Tout a été élaboré pour optimiser l’effet tridimensionnel. »

Le choix a été fait de tourner en utilisant des caméras traditionnelles en 2D, la 3D n’étant ajoutée qu’en phase de postproduction. Ce processus a permis à Tarsem Singh de mieux contrôler la profondeur de champ et la dynamique des images. Tucker Tooley reprend : « Avant de tourner la moindre image, nous avions prédéterminé tous les éléments constituant les différents niveaux de plan – premier plan, second plan, arrière-plan... Le moindre élément de chacune des images a été conçu en vue du processus final de dimensionnalisation en 3D. » Le réalisateur a travaillé avec le stéréographe David Stump de chez 3DCG afin d'élaborer un chiffrage détaillé et une évaluation technique du scénario en adéquation avec la vision du réalisateur. Tarsem Singh commente : « Cela fait tout de suite la différence. Nous avons pris le temps et plus important, nous avons tout planifié pour faire les choses comme il le fallait. Cela change tout. » L’aspect visuel révolutionnaire du film a été confié à Prime Focus, la société d’effets 3D déjà impliquée dans la création de la tridimensionnalité de blockbusters tels que STAR WARS ÉPISODE 1 : LA MENACE FANTÔME et HARRY POTTER ET LES RELIQUES DE LA MORT – 2E PARTIE. Les récentes avancées technologiques telles que le logiciel View-D de Prime Focus ont fourni à Tarsem Singh une flexibilité inégalée dans la création du contenu visuel. Avec 4000 artistes et techniciens répartis sur trois continents, Prime Focus a pu mobiliser d’importantes ressources pour concrétiser les plans de Tarsem Singh. Bobby Jaffee, directeur marketing de Prime Focus, déclare : « À chaque film, la difficulté est de composer une équipe d’artistes spécifiquement adaptée aux besoins du réalisateur. Les exigences de George Lucas ou de Michael Bay diffèrent de celles de Tarsem Singh. » David Stump note : « La vision de Tarsem nous a servi de base de travail. Il nous a demandé de donner du volume aux personnages. Les spectateurs devaient les percevoir comme des sculptures vivantes. »

En tant que réalisateur, Tarsem Singh considère la technologie 3D comme un prolongement naturel du style visuel qu’il a développé durant sa carrière, qu’il s’agisse de publicité ou de cinéma. Il explique : « Cette aventure aurait pu être racontée de bien des façons. Mais je pense que mon sens de l’esthétique se marie bien à la 3D. Je compare souvent mes scènes à des tableaux et je fais des plans généralement longs – deux caractéristiques qui se prêtent particulièrement à la 3D. Je fais peu de coupes rapides au montage et peu de très gros plans parce que cela ne fonctionne pas très bien dans ce format. Finalement, je n’ai pas eu d’effort à faire pour m’adapter à cette technologie. Elle me convenait tout à fait. » David Stump commente : « Le processus de dimensionnalisation en 3D peut être lent et difficile mais il apporte une remarquable valeur ajoutée au produit final. Il a nécessité des mois de travail, cependant intégrer la 3D en postproduction nous a donné davantage de contrôle. Nous avons pu supprimer et ajouter des éléments à n’importe quel endroit du film. Au final, nous n’avons négligé aucun détail et rien n’est à sa place par accident. » Comme Tarsem Singh l’avait anticipé, la 3D a servi ses images inspirées à la perfection. Merzin Tavaria, cofondateur et directeur de création de Prime Focus, commente : « C’était un vrai test de performance que ce film. Le niveau de détail des séquences, notamment concernant les Titans, présentait de véritables défis techniques. Mais finalement, nous sommes satisfaits du résultat et heureux d’avoir pu combler les attentes de Tarsem. « Régulièrement, nous lui montrions des plans et il nous exposait ses attentes concernant leur mise en relief. Nous avons travaillé la profondeur de chaque image, du premier à l’arrière-plan. Ce processus nous a permis d’accomplir un travail d’une qualité extrême. »

Ken Halsband, responsable de production chez Relativity Media, déclare : « Le film achevé possède une profondeur et un volume jamais vus sur un écran de cinéma. Ce qui est nouveau, c’est que nous avons réussi à créer un film en 3D qui possède une nature profondément artistique. Tout, des décors aux costumes, a été conçu pour offrir au spectateur « l’expérience 3D ultime ». Nous avons utilisé cette fabuleuse technologie mieux que jamais, de manière plus méticuleuse et avec une approche d’artistes. C’est réellement du jamais vu. » Tucker Tooley confirme : « Tarsem a créé un nouvel univers. Plus les spectateurs se sentiront « enveloppés » visuellement, plus ils se sentiront embarqués au cœur de l’aventure. La technologie 3D est un formidable moyen d’y parvenir. »

Les héros immortels de Tarsem Singh, les dieux et déesses du mont Olympe, surpassent leurs homologues humains en beauté, en force et en vitesse. Le réalisateur les a idéalisés, ce sont des êtres surnaturels. Tarsem Singh commente : « Ils devaient être en pleine forme physique. C’était un critère important au moment du casting. » Certaines aptitudes surhumaines sont le résultat de l’inventivité de Tarsem Singh en matière d’utilisation de la caméra. Celui-ci explique : « Je voulais placer les dieux à un autre niveau que celui des hommes. Durant les scènes de bataille, ils se déplacent beaucoup plus rapidement que les humains, ce qui enrichit l’action. Tous nos combats sont différents. Ceux qui opposent les humains entre eux ont lieu en temps réel. Ceux qui opposent les dieux entre eux semblent aussi se dérouler en temps réel, puisqu’ils évoluent tous à la même vitesse. Par contre, lorsque les dieux et humains s’affrontent, ces derniers semblent figés sur place. »

Tarsem Singh commente : « Parfois, les trois types de combat se déroulent simultanément. Je trouve l’effet assez magique. Nous avons tourné la chose du point de vue des dieux puis du point de vue des hommes, ce qui a nécessité quatre jours de plateau au total. Les humains avancent au ralenti, pratiquement pétrifiés, tandis que les dieux sont vifs comme l’éclair. Le combat n’est pas équitable. » Brendan Galvin explique : « La magie vient des changements de vitesse de caméra. À 500 images par seconde, tout commence à vraiment ralentir, et si vous passez à 1000, le plus simple mouvement peut paraître statique. C'est une vitesse irréelle et vous avez le sentiment de pénétrer une autre dimension car, à cette vitesse, rien n’échappe à votre regard. On est habitué à cette fréquence d’image élevée notamment pour le sport à la télé. À une vitesse inférieure, la perception est assez différente. » Mark Canton précise : « Cette « vitesse divine » illustre à merveille la façon dont les effets spéciaux font partie intégrante de l'histoire et de la narration. Voir les dieux se déplacer à la vitesse de l’éclair et les humains au ralenti produit plus qu’un simple effet de cinéma. Personne n'avait jamais tenté de manipuler le temps différemment pour deux types de personnages dans un même film. LES IMMORTELS n’est pas un film, c’est une expérience qui frappe les esprits, tout comme STAR WARS l’a été en son temps. »

Pages de l'article

1. Synopsis
2. Plus grand que la légende
3. Héros et monstres
4. Dieux et déesses
5. Divine lumière
6. L'univers du mythe
7. Une autre dimension
8. Et... action !
9. Featurettes