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Les Immortels, aujourd’hui dans les salles

Par Gillossen, le mercredi 23 novembre 2011 à 14:00:00

Divine lumière

Lors de leur première rencontre, le réalisateur Tarsem Singh s’est présenté devant les producteurs avec un carton à dessins rempli de reproductions de peintures afin d’illustrer sa vision du film. Tucker Tooley, producteur exécutif du film, se souvient : « Cette entrevue nous a surpris. Tarsem nous a montré une grande toile que l’on aurait dit tout droit sortie d’un musée. À première vue, la peinture n’avait rien à voir avec l’idée que nous nous faisions du film, mais Tarsem s’est expliqué et tout s’est éclairé. » Visuellement, il souhaitait que LES IMMORTELS s’inspire des œuvres du Caravage, un génie atypique de la période baroque italienne. Cet artiste transgressif a été l’un des premiers à utiliser des modèles vivants pour la représentation de thèmes religieux et mythologiques. Il employait des couleurs saturées, des lumières théâtrales – il fut un pionnier de la technique du clair-obscur – et insufflait une impression de mouvement à des œuvres d’une grande émotion. Son style a marqué une rupture avec d’autres peintures plus statiques et plus empruntées de la Renaissance et a déclenché passions et polémiques. Cette approche ambitieuse n’a pas manqué de séduire les producteurs.

Le réalisateur a collaboré étroitement avec les décorateurs et les équipes techniques afin de recréer cette utilisation de la lumière si caractéristique des œuvres du Caravage. Tarsem Singh explique : « Nous l’avons surnommée « la lumière du doigt de Dieu ». C’est une luminosité ciblée qui semble provenir d’une source lointaine. » Le directeur artistique Michael Manson commente : « La vision et le courage créatif de Tarsem Singh font du film LES IMMORTELS une épopée d’un nouveau genre. Entre notre département et Tarsem, c’est une longue histoire. Nous avons collaboré étroitement durant près de quinze ans, d’où notre excellente communication. À chaque fois, tout part de son interprétation du scénario. Ensuite, nous courons les bibliothèques, nous surfons sur le web et nous visitons les musées. Une fois les informations rassemblées, nous sélectionnons les tenues, le maquillage, les prothèses et les effets spéciaux. Tout le monde s’y met. »

Tarsem Singh et ses concepteurs ont préféré inventer un monde imaginaire original plutôt que d’inscrire l’aventure dans une véritable époque historique. Charley Parlapanides explique : « Nous ne sommes ni à l’époque de la civilisation minoenne ni à l’âge du bronze, mais à l'âge de Tarsem ! On découvre les dieux de l’Olympe et les Titans sous un angle totalement inédit. Il ne s’agit pas d’un monde reconnaissable mais d’un univers principalement sorti de l’imagination de Tarsem, sombre et brutal à vous couper le souffle. »

Récompensée par un Oscar pour DRACULA de Francis Ford Coppola, la costumière Eiko Ishioka est bien connue pour ses créations au cinéma, au théâtre, à la télévision et dans la publicité. Elle est également une artiste visuelle respectée dont le travail est présenté dans les collections permanentes du Musée d’art moderne de New York. Son point de vue iconoclaste sur le monde s’est parfaitement concilié avec celui de Tarsem Singh. Le réalisateur explique : « Il aurait été dommage d’engager une artiste telle qu’Eiko Ishioka pour finalement brider sa créativité en l’obligeant à copier le classicisme de la Grèce antique. Il est inutile de lui dire : « Sortez des sentiers battus », parce qu’elle ne sait pas ce que sont les sentiers battus. Elle vient d’un univers parallèle au nôtre ! » Le réalisateur précise : « Toutefois, LES IMMORTELS reste un film d'action. Je devais m’assurer qu’Eiko créerait des costumes qui n’empêcheraient pas les acteurs de bouger. » Talentueuse, la costumière japonaise a étudié l’art et le stylisme avant de débuter une carrière dans le cinéma. Pour le film, elle a envisagé la conception des costumes comme « une formidable collaboration créative dans un monde féerique ». Mais elle s'est rendu compte que ses excès de fantaisie avaient besoin d’être tempérés et ancrés dans la réalité. Elle confie : « En phase de création, j’ai souvent des idées folles, mais les costumes devaient être fonctionnels. Pour m’en assurer, j’ai sollicité l’aide des acteurs. Je crois qu’acteurs et stylistes devraient toujours collaborer. » Freida Pinto raconte : « Eiko a conçu de magnifiques costumes pour tout le monde mais il a fallu quelques efforts avant qu’ils ne deviennent une seconde peau. Nous devions conserver une certaine posture afin de les présenter constamment sous leur meilleur jour. Quoi qu’il en soit, les tenues constituaient l’un des éléments essentiels de cet univers surréaliste. Personnellement, je portais un incroyable corset rouge, une jupe rouge uni et un voile noir. Je me suis sentie à l’aise dans cette tenue. Elle n’avait rien de vulgaire. Les ouvertures n’étaient pas trop nombreuses et placées juste aux bons endroits. Eiko a une très jolie vision de la sensualité féminine. » Kellan Lutz intervient : « Mon costume de Poséidon n’a pas été facile à porter, surtout lors des séquences de bataille. Je porte un gros casque particulièrement pénible lors des combats. Mais cela sert indéniablement le personnage. » Eiko Ishioka confie : « Le plus difficile était de créer des armures réalistes. Je voulais utiliser des matériaux brillants pour les masques ou les casques, mais les reflets auraient pu parasiter le tournage sur fond vert. Je ne voulais pas que les armures fassent toc. Donc pas question de fabriquer des plastrons en bois ou ce genre de chose. Elles ne devaient pas être trop brillantes mais il fallait que les spectateurs aient une impression de métal ».

Les créations originales de la styliste Eiko Ishioka ont été complétées par le travail de la chef maquilleuse Nikoletta Skarlatos, qui raconte : « Tom Foden, le chef décorateur, m'a présenté les environnements afin de m’aider à préciser le look des personnages. J'ai effectué énormément de recherches avant de proposer mes idées à Tarsem et Eiko car je les admire. Ils m'inspirent beaucoup. De plus, je savais que ce film était une formidable opportunité de réaliser quelque chose d’extraordinaire. Évidemment, je me suis appuyée sur des références mythologiques, mais j’ai voulu créer quelque chose d’inédit. Ce film exigeait un énorme travail de maquillage. Les nouvelles technologies et la très haute définition des images ont considérablement élevé le niveau d’exigence du métier. Le numérique trahit jusqu’aux moindres détails, et la 3D ne laisse rien passer. Mais nous avons essayé d'être le plus précis possible. » Nikoletta Skarlatos et Freida Pinto ont travaillé ensemble au look de Phèdre. La maquilleuse reprend : « Le maquillage de ses yeux n'est pas celui d’une Indienne traditionnelle ni même celui d’une Occidentale d’aujourd’hui. Le résultat est très différent. Le regard est mystérieux et teinté de nuances qui tendent à rappeler sa qualité d’oracle et d’être extraordinaire. » Coiffure et maquillage ont aidé Freida Pinto à entrer dans la peau de la mystique Phèdre. L’actrice confirme : « On m’a appliqué des couleurs de cheveux que je ne connaissais pas, puis ajouté quelques extensions et une tresse. J’avais soudain le sentiment d’appartenir à une autre époque. Je troquais alors mes jeans et mon t-shirt pour enfiler ma robe et soudain, Phèdre apparaissait ! » Précédemment, Nikoletta Skarlatos avait travaillé sur PIRATES DES CARAÏBES : JUSQU’AU BOUT DU MONDE et THOR. Pour LES IMMORTELS, elle a aussi participé à la création du sang et des maquillages spéciaux. Elle précise : « Le sang peut être assombri. Nous avons travaillé avec le directeur de la photographie pour créer un sang adapté à l’éclairage de jour et un autre pour la nuit. »

  1. Synopsis
  2. Plus grand que la légende
  3. Héros et monstres
  4. Dieux et déesses
  5. Divine lumière
  6. L'univers du mythe
  7. Une autre dimension
  8. Et... action !
  9. Featurettes

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