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Les Immortels, aujourd’hui dans les salles

Par Gillossen, le mercredi 23 novembre 2011 à 14:00:00

L'univers du mythe

LES IMMORTELS comporte énormément d’effets visuels et de cascades. L’équipe a utilisé les dernières techniques en matière de 3D et d’effets spéciaux afin d’intégrer harmonieusement les mondes numériques à la réalité physique. Pour faciliter la mise en place technique et logistique de l’univers imaginé par Tarsem Singh, les producteurs ont décidé d’abriter l’intégralité du tournage dans les studios de la Cité du Cinéma à Montréal. Tout est réuni sous un même toit : les bureaux de production, les effets spéciaux, le département artistique et les effets visuels. Sur le plan technique, Tarsem Singh s’est entouré de collaborateurs de longue date : le directeur de la photographie Brendan Galvin et le chef décorateur Tom Foden. Le réalisateur confie : « Le film tranche visuellement sur ce que nous avions fait avant, et comme je travaille vite, le soutien technique et la réactivité de mes collaborateurs fait toute la différence. » Jack Geist, producteur des effets visuels, et Raymond Gieringer, superviseur, ont été chargés d’élaborer les effets spectaculaires du film. Raymond Gieringer déclare : « À eux seuls, les environnements étaient déjà du grand spectacle. Nous y avons ensuite intégré une multitude d'effets : des scènes de bataille gigantesques, des effondrements de montagnes, des affrontements entre dieux et Titans... Au total, plus de cent plans du film comportent des effets spéciaux. »

Physiquement, d’immenses installations ont permis de bâtir une vingtaine de décors, chacun d’eux concernant un monde virtuel différent. Certains offraient même une vue à 360 degrés. Raymond Gieringer raconte : « Les différents départements ont fonctionné main dans la main afin d’assurer la cohésion du tournage. Nous avons dû nous imprégner de ces décors et créer un environnement autour. Tom Foden et le directeur artistique Michael Manson ont travaillé à nos côtés afin de faciliter les échanges entre le réel et le virtuel. » Jack Geist et Raymond Gieringer ont été impliqués très tôt dans le projet afin d’aider Tarsem Singh à conceptualiser son film. Raymond Gieringer explique : « Tarsem savait exactement ce qu’il souhaitait cadrer et sa précision sur le tournage a été incroyable. Il est très différent des réalisateurs que j’ai rencontrés auparavant. Au final, nous sommes parvenus à un résultat particulièrement esthétique. Le film est magnifique et l’investissement dans les effets visuels pleinement justifié. »

Pour parvenir à un tel tour de force visuel, le tournage des IMMORTELS a nécessité l’utilisation de technologies de pointe. En phase de préproduction, les cinéastes ont mis en place un système appelé InterSense, déjà utilisé pour le film AVATAR. Jeff Waxman, à la fois producteur délégué et producteur exécutif, explique : « Ce système a permis à Tarsem de déterminer précisément quelles parties du décor devaient être construites et lesquelles seraient intégrées numériquement. Cela nous a permis de fabriquer nos décors exactement à la taille voulue. Tout a été conçu des mois à l'avance. Nous avons façonné la globalité des environnements sur ordinateur. Le département artistique a été chargé de concevoir physiquement les parties de décors qui allaient s’intégrer à ces environnements virtuels. Le fait que tout soit regroupé sur un même lieu a permis à Tarsem de coordonner plus facilement les différentes équipes et d’apporter ses modifications au fur et à mesure. » Ryan Kavanaugh intervient : « La technologie progresse si vite que nous pouvions déjà aller au-delà de ce qui était possible au moment où James Cameron a tourné AVATAR. Devant son ordinateur, Tarsem pouvait prévisualiser les scènes. Il pouvait voir les séquences avant même qu’elles soient tournées. Il pouvait ainsi choisir le meilleur angle, le découpage et la meilleure focale. Ce système lui a également permis de créer des images 3D d’un réalisme exceptionnel et de mieux déterminer comment tirer le meilleur parti des différents constituants de l’image. »

Durant le tournage, le réalisateur a utilisé une autre technologie de pointe baptisée Moses. Le directeur de la photographie Brendan Galvin explique : « Moses est l’un des nombreux systèmes permettant de prévisualiser les séquences en y intégrant les extensions et les décors numériques. Tarsem pouvait voir une personne descendre d’une montagne qui n'existait pas. Nous avons utilisé cette technologie dans la séquence où l’on aperçoit le campement des forces d’Héraklion depuis le monastère. Dans ce plan, rien de ce que vous voyez n’existe vraiment. » Tarsem Singh note : « Associé à un souci constant du détail en phase de préproduction, le système Moses m’a permis de créer des plans parfaitement composés. C’était comme créer une toile de maître. Si certains films sont construits comme des bandes dessinées, LES IMMORTELS est plutôt semblable à une fresque de peintre. Je visualisais les éléments numériques en temps réel, ce qui m’a permis de maîtriser la composition de ma toile. »