Vous êtes ici : Page d'accueil > L'Actualité fantasy

Aujourd’hui dans les salles : 47 Ronin

Par Gillossen, le mercredi 2 avril 2014 à 13:05:57

Effets spéciaux et décors

Le superviseur des effets visuels Christian Manz, nominé à l’Oscar pour son travail sur Harry Potter Et Les Reliques De La Mort – 1ère Partie (David Yates, 2010), et la société Framestore furent chargés de créer les créatures fantastiques qui peuplent l’univers de 47 RONIN, ainsi que les extensions et les arrière-plans des prodigieux décors du film. Christian Manz explique que l’approche du réalisateur était essentiellement artistique : «Lors de nos premières discussions, nous avons parlé de l’aspect créatif, plus que technique, du travail. J’ai été conquis par toutes les œuvres hors du commun qu’il m’a montrées.»

En tant que réalisateur ayant fait ses classes dans la publicité, Carl Rinsch a cherché l’inspiration dans de multiples sources. Mais les deux hommes partageaient une importante référence commune. «Nous avons abordé le film comme une version en prises de vues réelles des dessins animés d’Hayao Miyazaki », se souvient le superviseur des effets visuels. «Le défi était de rester cohérent à cet univers, à tous les niveaux. Nous voulions un monde majoritairement réaliste, avec une pointe de mais qui n’a réellement existé que dans les peintures et les estampes d’Hokusai.» Collaborant étroitement avec le chef décorateur Jan Roelfs, l’équipe des effets visuels travailla d’arrache-pied pour agrandir et compléter les multiples cours et rizières d’Ako, ou créer un arrière-plan sombre et dramatique a la forteresse de Kira, perchée sur des montagnes enneigées et entourée de ravins abrupts. Ils élaborèrent également les créatures fantastiques : le dragon, le Oni et le Kirin. Le film débute avec une séquence spectaculaire de poursuite dans la forêt pour venir à bout du Kirin, et la productrice s’amuse à dire : «C’est notre grosse course-poursuite, sans voiture, mais avec une énorme créature dans les bois.»

Pour Christian Manz, cette séquence représentait le plus important défi du film : «Il s’agit d’une bête majestueuse qui a été infectée par la rage. Il a fallu coordonner notre travail avec l’équipe des cascades et des décors pour arriver au résultat voulu. Tout tient à la définition de la trajectoire du Kirin et à ses interactions avec les acteurs et le décor, afin d’être à même, plus tard, de l’intégrer à la scène de façon réaliste.» Pour Hiroyuki Sanada, cette scène est essentielle : «Elle établit le fait qu’il s’agit d’un film de samouraïs, avec une importante composante fantastique. Cette scène donne le ton du film, et elle nous montre la nature de Kaï, le pouvoir de son esprit et son talent au combat. La scène a été difficile à tourner pour les acteurs, parce que le Kirin n’était pas physiquement présent. Il a donc fallu user de son imagination. Pour Neil Fingleton, la scène de combat compléter contre Kaï sur l’île de Dejima le mit face aux contraintes des effets visuels. «En gros, je me suis baladé déguisé en carotte pendant une semaine, ce qui n’est pas un plaisant souvenir», ironise-t-il. « Le Oni est un monstre gigantesque, armé d’une faucille et d’un boulet au bout d’une chaîne. Le combat est titanesque, et au final, Kaï me décapite, ce qui n’est pas très cool non plus pour moi.» Christian Manz explique : «Gary Powell a chorégraphié le combat entre Kaï et le Oni. Carl a dirigé les deux acteurs, puis nous avons superposé la créature sur Neil qui est donc devenu un géant rosacé en post-production.»

47 RONIN a été tourné en studio à Budapest et sur les immenses terrains extérieurs des studios Shepperton, près de Londres, l’objectif de la production étant de concevoir et élaborer de A à Z une vision sublimée du Japon. Le producteur Eric Mcleod explique : «Beaucoup de gens qui n’ont jamais mis un pied au Japon s’en sont créé une image mentale. Le film va encore plus loin dans ce sens : notre Japon est encore plus verdoyant et lumineux.» À Pamela Abdy d’ajouter : «À partir du scénario de Chris et Hossein et avec un tournage réparti entre Londres et Budapest, nous avions pour objectif de recréer un Japon féodal. Il nous fallait une batterie de gens talentueux pour arriver à nos fins.»

L’équipe savait que pour rendre justice à leur vision de l’histoire, il fallait voir grand. Mais il leur tenait aussi à cœur de rendre compte des particularités et des détails de la vie au Japon au 18e siècle. Carl Rinsch explique : «Nous avons fait des recherches approfondies, pour nous familiariser à la culture japonaise, et lui rendre hommage à notre façon. Au Japon, tous les gestes, même les plus simples, sont codifiés, et les Occidentaux doivent être vigilants pour ne pas commettre d’impairs. Ainsi il fallait s’assurer que les kimonos étaient toujours portés côté gauche sur côté droit. Seuls les morts sont habillés dans des kimonos croisés dans le sens inverse. Si vous n’êtes pas attentifs, vous finissez avec une troupe de morts vivants.»

«Les décors sont gigantesques et élaborés», continue la productrice. «Ils incluent des effets visuels, mais sont également très détaillés et aussi authentiques que possible, comme avec les accessoires pour servir le thé, les tatamis, etc. : tout a été documenté et vérifié.»

Jan Roelfs, le chef décorateur nominé à deux reprises aux Oscars et qui a récemment signé les décors du block-buster international FAST & FURIOUS 6 (Justin Lin, 2013), s’attela à la création de ce Japon idéalisé. À Budapest, son équipe construisit les énormes décors de la cour à Ako, de l’île de Dejima et de la forêt des Tengu, et les studios de Shepperton servirent pour les scènes d’extérieur à Ako et pour la grande scène finale dans la forteresse du seigneur Kira. Eric Mcleod commente : «Les détails sont impressionnants. Sur le décor d’Ako, les cerisiers étaient en fleurs. C’est une image emblématique du Japon. Le contraste entre Ako et la noirceur de la forteresse de Kira colle parfaitement à notre histoire.»

15 000 fleurs de cerisier artificielles furent attachées à la main sur les branches, et les arbres eux-mêmes étaient si gigantesques qu’il fallut les démonter pour les expédier au Royaume-Uni. Les décors figurent également 300 bambous de 15 mètres de haut, venus d’Italie, et des bonsaïs de 90 centimètres, dont certains ont plus de 100 ans. Keanu Reeves nous décrit le dernier acte du film, le siège de la forteresse de Kira, tourné sur les plateaux extérieurs des studios de Shepperton : «Les 47 rônins ont obtenu l’aide de la troupe d’acteurs qui doit jouer pour le seigneur ce soir-là. Ils pénètrent dans le château et cherchent des positions stratégiques pour tenter d’éliminer Kira et libérer la princesse.»

Pour Tadanobu Asano, «le décor était parfait : laid, froid, dépouillé, à l’image du seigneur Kira.» Et son homologue américain continue : «D’un côté, il y a les effets spéciaux et les créatures, et de l’autre, ces décors gigantesques avec beaucoup de figurants, de costumes, de lumières, comme au bon vieux temps. Et on peut se délecter de la façon dont une poignée d’hommes, les rônins, s’empare d’une armée entière. Il y a des flèches, des bagarres, des combats de sabre, le tout à travers ce dédale de cours intérieures.» Dans cette nouvelle version de la légende, Kaï a grandi dans la forêt des Tengu, un décor élaboré par Jan Roelfs et son équipe à Budapest. C’est également à Budapest qu’ils construisirent les environs de l’île de Dejima, un comptoir hollandais qui a, par la suite, disparu lors de l’assèchement de la baie de Nagasaki. C’est à Dejima que Kaï et Oïshi s’échangent des coups alors que ce dernier tente de libérer Kaï de sa captivité. Pour Eric Mcleod, personne mieux que Jan Roelfs n’aurait pu créer l’univers de 47 RONIN : «Il prend tout en compte : ses designs incorporent la complexité des cascades et des effets visuels.»

  1. Synopsis
  2. Les personnages
  3. La légende
  4. Une distribution internationale
  5. Effets spéciaux et décors
  6. Cascades

Dernières critiques

Derniers articles

Plus

Dernières interviews

Plus

Soutenez l'association

Le héros de la semaine

Retrouvez-nous aussi sur :