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Aujourd’hui dans les salles : 47 Ronin

Par Gillossen, le mercredi 2 avril 2014 à 13:05:57

Une distribution internationale

Pour réunir le reste de la distribution, réalisateur, producteurs et acteur principal se penchèrent avec grand intérêt sur la crème du cinéma asiatique. Des vétérans des films d’action aux stars montantes, en passant par des acteurs nominés aux Oscars, les cinéastes sélectionnèrent une attrayante galerie d’interprètes pour leur épopée. Hiroyuki Sanada, récemment vu dans Wolverine : Le Combat De L’immortel (James Mangold, 2013), avec à son actif 6 nominations et 2 victoires aux prix de l’Académie japonaise, interprète Oïshi, le chef des samouraïs. L’acteur nippon connaît la légende des 47 rônins depuis sa plus tendre enfance : «J’ai d’abord vu cette histoire à la télévision, quand j’avais 7 ans environ. Avec mon frère, nous jouions à être des rônins. Quand je suis devenu acteur, à un très jeune âge, je me suis demandé quand je jouerais enfin Oïshi. J’ai dû attendre longtemps, et le fait que la proposition soit venue d’une production américaine fut une agréable surprise !»

«Mais ce n’était pas sans anxiété que j’ai abordé le rôle, parce que le personnage a été joué par de nombreux acteurs que j’admire», ajoute Hiroyuki Sanada. «Cette nouvelle interprétation est très différente des versions traditionnelles. L’intention et les émotions demeurent les mêmes, mais Oïshi est beaucoup plus humain, avec des faiblesses, des doutes et des revers. Le film est un astucieux mélange d’authenticité et de fantastique, et c’est une formidable opportunité de faire connaître cette histoire à la nouvelle génération japonaise, ainsi que la culture japonaise au restant du monde. Les gens du monde entier peuvent s’y reconnaître. L’histoire n’est pas strictement japonaise. Elle traite du respect, de l’amitié et de l’amour : des thèmes universels.» Pour le réalisateur : «Oïshi est une lampe qui brûle en plein jour, et on ne comprend sa force que quand il commence à faire sombre. Hiro Sanada est un acteur stoïque et puissant qui explose quand les choses se compliquent.» Et pour la productrice, «Hiroyuki est l’incarnation même d’Oïshi. C’est un acteur généreux et il nous a beaucoup aidés à comprendre et embrasser sa culture. Il sait tout gérer avec grâce et élégance, ce qui transparaît dans son jeu.»

Pour le rôle de Mika, une princesse prête à défier les traditions, la production se tourna vers la jeune star montante de la scène musicale japonaise et actrice prometteuse Kô Shibasaki. Son partenaire de jeu résume la relation entre Kaï et Mika : «Le paria et la princesse : un amour impossible. Ceci étant, le désir de Kaï est un important moteur de l’histoire.» «Kô est une véritable rock star. Elle sait tout faire, et son jeu est empreint de vulnérabilité, d’élégance et de beauté», confie encore Keanu Reeves.

Et pour l’intéressée, elle estime que «les Japonais sont en général des gens de nature timide et ils expriment rarement leur opinion ouvertement. Carl m’encourageait tout le temps à me laisser porter par mes émotions et à les exprimer d’avantage.» Mika est courtisée par Kaï, mais aussi par le perfide seigneur Kira qui cherche à s’emparer des terres du seigneur Asano. Dans le rôle de Kira, on retrouve Tadanobu Asano, connu internationalement pour son interprétation de Ichi The Killer (Takashi Miike, 2001) et pour le rôle d’Hogun dans les block-busters Thor Kenneth Branagh & Joss Whedon, 2011) et Thor : Le Monde Des Ténèbres (Alan Taylor & James Gunn, 2013). L’acteur explique : «Mika est une personne très importante à Ako. En contrôlant la princesse, Kira obtiendrait les terres qu’il courtise depuis toujours. Au niveau intime, il voit en elle une capacité à aimer qu’il ne possède pas lui-même et qu’il cherche également à contrôler.» «Quand j’étais petit, j’ai vu des versions des 47 rônins au cinéma et à la télévision, et ma grand-mère me disait : «Toi aussi, tu es un Asano.» L’ironie du sort a voulu que je joue son ennemi juré»», nous confie-t-il encore.

Il explique sa façon de s’identifier à son personnage de méchant : «Il est arrogant et assoiffé de pouvoir, mais en changeant légèrement de point de vue, on peut l’appréhender comme un homme charmant. Il y a quelque chose de fondamentalement tordu chez lui, mais c’est ce qui en fait un personnage si intéressant à jouer.» Même si Tadanobu Asano et Keanu Reeves ne partagent aucune scène, l’acteur américain a pris du plaisir à observer le travail de son homologue japonais : « C’est un formidable méchant. Il traverse la vie comme si tout lui appartenait. J’ai vu un gros plan de lui lors d’une scène avec des danseuses, et on pouvait lire sur son visage : «Bien sûr que vous dansez pour moi. Tout ici est là pour moi. La lune est là pour moi, le soleil, etc.»

Rinko Kikuchi, la jeune actrice nominée à l’Oscar pour son impressionnante performance dans Babel (Alejandro González Iñárritu, 2006) et qu’on a pu voir plus récemment dans Pacific Rim (Guillermo del Toro, 2013), nous confie : «Je connais l’histoire des 47 rônins depuis l’école, mais ce film est différent des versions que le public japonais a pu voir jusqu’alors. Les créatures, les décors et les personnages sont totalement renouvelés.» Ici, elle interprète la sournoise sorcière. «Elle n’existe pas dans les versions précédentes. Elle apporte une dose de fantastique à l’histoire et j’ai pris beaucoup de plaisir à jouer un personnage féminin si extravagant. Carl m’avait prévenue que le rôle serait licencieux, sexy et délirant. La sorcière peut prendre des apparences multiples, elle est extralucide et joue des tours, mais ce n’est pas une sorcière comme les autres. Elle a le cœur d’une femme et est gouvernée par son instinct.» «Les Japonais souhaitent également voir quelque chose de nouveau. Ce film est un parfait mélange d’universalité et d’inventivité», conclut la jeune actrice.

Jin Akanishi est lui aussi un phénomène musical au Japon. Il interprète Chikara, le fils d’Oöshi. Pour Pamela Abdy, «Chikara est contraint de grandir très vite, et Oïshi, comme n’importe quel parent, cherche à le protéger. Jin a fait du très bon boulot. Il a beaucoup appris sur ce tournage et je suis ravie que nous l’ayons choisi pour ce rôle.» Quant à l’intéressé, il déclare : «Au début, Chikara n’est qu’un garçon qui souhaite devenir un samouraï, et on le voit progressivement devenir un homme.» La productrice se souvient avoir demandé au jeune acteur et chanteur si lui et ses amis connaissaient la légende des 47 rônins : «Il a répondu : «Non, c’est une chose dont nos grands-pères et nos pères parlaient.» Mais en découvrant l’univers du film, il a dit : «Cool. Mes potes vont adorer ça.» Et pour compléter la horde de guerriers samouraïs, on découvre les acteurs japonais Masayoshi Haneda (Yasuno), Hiroshi Sogabe (Hazama), Takato Yonemoto (Basho), Hiroshi Yamada (Hara) et Shu Nakajima (Horibe). Masayuki Deai interprète Isogaï, Yorick Van Wageningen le Kapitan de l’iîle des Hollandais et Gedde Watanabe le meneur de la troupe d’acteurs qui aide les hommes d’Oïshi à attaquer la forteresse de Kira. Natsuki Kunimoto est Riku, la femme d’Oïshi et mère de Chikara.

Enfin, aux côtés du très respecté Min Tanaka, dans le rôle du seigneur Asano, l’acteur émérite et expert en arts martiaux Cary-hiroyuki Tagawa interprète le shogun Tsunayoshi qui règne en maître suprême sur ce Japon féodal.

Il fallut trouver l’acteur avec la présence, la capacité physique et l’endurance nécessaires pour interpréter Kaï, ce héros issu de deux mondes. Très largement apprécié du public pour son rôle dans la trilogie MATRIX (Andy & Lana Wachowski, 1999-2003), où il sert de repère humain au cœur d’un monde fantastique complexe et inventif, Keanu Reeves était le candidat idéal et est rapidement devenu un partenaire essentiel dans la mise en œuvre du film.

«Nous avons contacté Keanu très en amont», déclare Pamela Abdy. «Il nous a rejoint presque deux ans et demi avant le début du tournage et a très activement participé à l’élaboration du film. Il est non seulement l’acteur rêvé, mais a été un collaborateur enthousiaste à tous les niveaux de la production.» «J’étais attiré par l’univers de ce film», avoue-t-il. «Il me parle en tant qu’Occidental, grâce l’universalité de ses thèmes : l’honneur, la vengeance et l’amour.»

L’acteur collabora avec les scénaristes Chris Morgan et Hossein Amini avant même de rencontrer le réalisateur, mais c’est lors de cette rencontre qu’il fut frappé par l’approche de Carl Rinsch et sa maîtrise du langage visuel nécessaire pour donner vie à cette histoire. «Carl a un rapport au film basé sur les émotions, et il est ouvert au partage et à la collaboration. C’est un styliste hors pair et il est parvenu à donner à ce monde fantasmatique une véritable présence», commente Keanu Reeves. Au réalisateur de lui rendre la pareille : «Keanu est plus qu’un acteur. C’est un collaborateur, à tous les niveaux. Ses réponses sont toujours judicieuses, quelle que soit la question.» Dans cette réinvention de la fable des 47 rônins, et dans la tradition du chûshingura, le personnage de Kaï est un nouveau venu. Orphelin bâtard qui ne fait confiance à personne, Kaï est la personnification de l’étranger qui tente de trouver sa place dans une culture profondément attachée à son identité nationale. «Kaï se bat pour être inclus et accepté. C’est le cas de beaucoup de gens et de beaucoup d’immigrants en particulier : cette volonté d’être accepté, tout en gardant son individualité», estime l’acteur. «Comme toutes les grandes et belles histoires, la nôtre fonctionne à une échelle universelle.»

  1. Synopsis
  2. Les personnages
  3. La légende
  4. Une distribution internationale
  5. Effets spéciaux et décors
  6. Cascades

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