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Chris Weitz dresse son bilan de l’aventure Boussole d’Or

Par Altan, le jeudi 8 novembre 2007 à 20:28:14

La couverture d'EmpireEt ce sur le prochain Empire, celui de décembre, qui consacrera sa Une à La Boussole d’Or. En avant-première nous vous proposons de découvrir les principaux thèmes abordés dans l’article, qui tournera principalement autour du réalisateur Chris Weitz.
Plus précisément sur son tempérament, ses relations avec Pullman et ses livres, les objectifs du films, la campagne de New Line parfois décriée, la controverse religieuse, la fameuse coupure finale et… son avenir dans la franchise.
Bref, ouvrez grands les yeux !

Tout d’abord, l’article revient sur l’étonnement que certains ont eu face à la nomination au poste de réalisateur du créateur d’American Pie, Chris Weitz. Selon Empire il ne faut pas s’arrêter à cela, Weitz est quelqu’un de brillant, il a étudié la littérature du 17ème siècle à Cambridge. En particulier d'ailleurs John Milton, qui a eu une influence majeure sur les écrits de Philip Pullman, l'auteur de la série A la croisée des mondes dont La Boussole d'Or est le premier tome. Il leur est aussi apparu très concentré dans son travail, ce qui n'empêche pas son enthousiasme d'exploser parfois, comme lorsqu’il a crié à l’équipe des effets spéciaux vous êtes géniaux les gars ! après avoir visionner leur travail.
Si Weitz n’était pas prévu au départ, il s’est approché de lui-même du projet, ayant été enchanté par la lecture de la trilogie quelques années plus tôt. Après l’échec du scénario de Tom Stoppard, New Line Cinema lui a fait confiance rapidement (après quelques péripéties mouvementées, certes), de même que Philip Pullman. La collaboration entre ce dernier et le réalisateur a été très amicale. Weitz confie qu’ils se rencontraient régulièrement, et que Pullman a toujours été flexible et ouvert avec le projet d’adaptation, qu’il n’était pas pointilleux sur les détails mais très protecteur de l’esprit des livres qui, pour tout le monde, se résume au personnage clé de Lyra (c’est dans cet optique qu’il a lui-même choisi l’actrice qui l’incarnerait).
L’article se concentre ensuite sur les caractéristiques visuelles du film, qui ne devraient nullement ressembler aux paysages brumeux du Seigneur des Anneaux, ni à ceux d'hiver perpétuel de Narnia. Pour Weitz, cela se résume au seul fait que la vision de Pullman est unique. Mais Pullman lui-même ne rentrait pas dans les détails, il voulait seulement au départ un monde plus steampunk, mais ayant déjà été octroyé par d’autres productions comme La Ligue des Gentlemen Extraordinnaires ou Van Helsing, les concepteurs se sont rabattus vers quelques éléments proches de la SF.
Le plus grand défi du film, d’après Weitz, fut d’imprégner de l’humanité et de l’intelligence aux daemons numériques, qui plus est lorsqu’ils devaient coller aux acteurs, et que ces mêmes acteurs devaient en tenir compte dans leur manière de jouer.
Face aux critiques entendus un peu partout sur la campagne marketing de New Line, Weitz répond que c’est tout simplement naturel qu’un studio qui engage 180 millions de dollars (le nombre 220 millions serait plus proche de la réalité) sur une franchise a le droit d’en faire autant, et même avec les parallèles Seigneur des Anneaux. Oui, ils sont totalement différents, mais il est évident qu’ils fonctionnent à un même ordre de grandeur, de l’intime au cosmique – en fait, A la croisée des mondes est même plus "cosmique" que le Seigneur des Anneaux.
Après avoir brièvement mentionné le remplacement de la voie de Ioreck par Ian McKellen, arrive le débat qui anime la presse ces denier temps, celui de la religion. Et c’est le réalisateur lui-même qui répond. La pression du marché intérieur est vraiment financière, en d’autres termes il fallait juste faire un film qu’assez de personnes voudraient aller voir. Mon intérêt dans les livres est avant tout leur merveilleux contenu intellectuel. Les fans me tueraient pour deux choses : si je ne saisissait pas le sens du monde et s’ils estimaient que j’ai trahi l’essence intellectuelle des livres. New Line n’a jamais prétendu produire le plus grand film d’art jamais réalisé et d’une certaine manière ils seraient heureux si le sujet religieux n’avait jamais existé. Mais ce n’est pas ma façon de voir les choses. Je pense que Pullman rejette n’importe quelle forme d’oppression organisée, que ce soit la hiérarchie religieuse ou l’Autorité soviétique. Le Magisterium dans le film fait pleinement référence à l’autorité qui sévit dans le monde de Lyra. J’ai travaillé durement pour arranger cela afin que les gens qui aient lu les livres pour leurs contenus philosophiques soient satisfaits.
Il revient ensuite sur l’autre polémique actuelle en discutant sur la décision de déplacer la fin de La Boussole d’Or au début de La Tour des Anges, une décision qui accentue le suspense et garantit un meilleur début au second film. C’était une décision dure à prendre déclare Weitz, les fans pourraient me crucifier pour ça, mais je pense que c’était nécessaire.
Enfin, l’article conclut par il semblerait donc que, assumant courageusement la vision de Pullman sans se révéler être trop embarrassant pour un public massif, et pouvoir laisser filer le fantôme de la polémique qui plane au-dessus de New Line et de ses profits, nous puissions espérer une trilogie. Mais Weitz sera-t-il de l’aventure ? "J’irais relancer New Line voir s’ils me veulent" dit-il, "la décision leur revient pleinement. Ils sont mes employeurs. Nous verrons bien s’ils ont aimé l’expérience de travail avec moi ou non. Mais d’abord, tout le monde doit se décider s’il veut aller voir ce film".


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