Les deuxième et troisième parties de l’interview fleuve publiée sur TheOneRing.net, dont le premier lot de questions fut résumé ici, ont été mises en ligne.
Dans celles-ci, Guillermo Del Toro aborde essentiellement son processus de travail, à commencer par son entente avec le trio Peter, Fran et Philippa. Lui qui a bien souvent construit ses scénarios seul ou aidé d’un tiers, cette disposition ne le gêne pourtant pas, tout simplement parce que selon lui les trois sont une seule et même personne et vérifieraient même le dogme catholique du Fils, du Père et du Saint-Esprit, et parce que les tâches sont partagées et s’équilibreront à l’arrivée. Comme à l’accoutumée, Del Toro a entamé des carnets de croquis, mais cette fois il utilise des techniques de dessin différentes comme l’acrylique ou le charbon de bois. Autre création en route, le réalisateur confirme qu’Howard Shore travaille déjà sur la musique de Bilbo le Hobbit. Pour Del Toro, le compositeur est l’une des pièces les plus importantes de l’univers à constituer, et sa marge de manœuvre est entièrement libre de toute prérogative. Les autres pièces déterminantes, les acteurs, ne sont pas son souci pour le moment, pour la bonne raison qu’il ne voudrait pas dans sa tâche déjà monumentale qu’une promesse soit non tenue ou au contraire lui impose quelconque contrainte.
Guillermo Del Toro est aussi entré plus en détail dans l’histoire de Bilbo, en particulier la mosaïque de personnages qui la composent, et que lui-même juge plus importants les uns que les autres. Pas questions de les traiter comme des personnages secondaires. Bilbo est certes la pierre angulaire des deux films, peut être même des cinq tout entier, mais il tire cette importance des relations qu’il aura au cours de ses aventures avec les treize nains (et surtout Thorin), ou même avec son opposé Smaug.
Le dragon Smaug qui pour lui sera le plus grand de tous les défis de l’adaptation, déjà parce qu’il s’agit du meilleur dragon jamais inventé. Les défis seront certes nombreux, aussi bien en tant que scénariste qu’en tant que réalisateur : c’est probablement le film le plus difficile que je ferai déclare-t-il.
Et pourtant, pléthore de projets l’attendent sur le sol étasunien, même s’il relativise les effets d’annonce nombreux ces derniers temps, en prenant par exemple celui de Frankenstein, un script sur lequel il a commencé à travailler il y a sept ans, et que l’on porte aujourd’hui au grand jour du fait de sa popularité.

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