Vous êtes ici : Page d'accueil > Fantasy > Romans Fantasy > Akata Witch


Akata Witch

ISBN : 978-221130434-4
Catégorie : Jeunesse
Auteur/Autrice : Nnedi Okorafor

Mon nom est Sunny Nwazue et je perturbe les gens.
Je suis nigériane de sang, américaine de naissance et albinos de peau. Contrairement au reste de ma famille, j’ai des cheveux jaune paille, la peau couleur “lait tourné” et des yeux noisette. Être albinos fait du soleil mon ennemi. Ma peau brûle tellement vite que j’ai parfois l’impression d’être inflammable. C’est pour ça que je n’ai jamais pu jouer au foot, alors que je suis douée. Je ne pouvais le faire que la nuit. Bien sûr, tout ça, c’était avant cette fameuse après-midi avec Chichi et Orlu, quand tout a changé.
Maintenant que je regarde en arrière, je vois bien qu’il y avait eu des signes avant-coureurs. Ce n’est pas comme si des choses bizarres ne m’étaient pas déjà arrivées. Rien n’aurait pourtant pu me préparer à ma véritable nature de Léopoard. Être un Léopard, c’est posséder d’immenses pouvoirs. Si j’avais su en les acceptant qu’il me faudrait sauver le monde, j’y aurais peut-être réfléchi à deux fois.
Mais, ce que j’ignorais alors, c’est que je ne pouvais pas empêcher mon destin de s’accomplir.

Critique

Par Aerendhyl, le 22/02/2020

Avant de commencer cette chronique, il est important de noter qu’il s’agit de l’une des premières incursions dans l’univers et la plume de Nnedi Okorafor pour ma part. A la lecture de ses diverses œuvres, il me semble important de le préciser.
Akata Witch est ce que l’on peut appeler un roman un peu fourre-tout. Par ce terme assez trivial, il ne faut pas y voir une quelconque critique négative, bien au contraire. Mélangeant fantasy, folklore africain, mythe, magie… On pourrait s’y perdre et pourtant tout semble si simple à travers la plume de l’auteure.
Prenant place dans un univers contemporain, Nnedi Okorafor nous fait voyager dans ce qui est son letmotiv lorsqu’elle écrit : ses origines africaines et plus précisément nigériennes. L’action prend place dans un Nigéria de nos jours où une sorte de « société » secrète vit à l’ombre des humains et se doit de déjouer les plans de ceux ayant rejoint le côté obscur des pouvoirs…
Notre héroîne, Sunny Nwazue, se retrouve embarquée dans un apprentissage de ses pouvoirs alors qu’elle ne connaissait pas du tout l’existence de ses origines il y a peu. Cela ne vous rappelle rien ? Les influences se retrouvent par légion lors de la lecture de ce roman. A vrai dire, l’attrait principal reste la localisation de celui-ci. Il faut dire qu’il est rare – enfin pour ma part – d’avoir un roman de fantasy prenant place en Afrique. Encore plus rare de voir un auteur jouer des mythes, légendes et folklores de ce continent… Cela fonctionne. Facilement. Parce qu’on ne s’y attend pas, parce qu’on se retrouve plongé dans l’inconnu et qu’il ne faut pas enlever la capacité de Nnedi Okorafor à nous conter son histoire.
En dehors de cela, le roman se révèle assez basique. Les personnages se complètent parfaitement, entre la jeune adolescente un peu perdue, cherchant sa place mais comprenant parfaitement le rôle que l’on semble lui attribuer, son acolyte gardant sa tête sur les épaules en toute circonstance, l’autre qui au contraire se jette dans la gueule du loup à n’importe quelle occasion et enfin une dernière adolescente un peu mystérieuse mais parfois trop sûr d’elle. Un quatuor dont on prend plaisir à suivre les échanges et les péripéties.
L’intrigue en elle-même suit le même cheminement. Un groupe d’adolescent apprenant leurs réelles capacités grâce à divers professeurs et leçons, et qui doivent faire face à une menace capable d’entraîner la fin du monde…
Le plaisir de la lecture est, finalement, gâché par le déroulement de cette histoire. Tout s’emballe, trop rapidement, dans les cinquante dernières pages. Alors que l’auteure nous fait languir sur certaines questions, on se retrouve à la fin du livre, sans trop comprendre pourquoi ni comment. Alors qu’on pensait voir une enquête pointer le bout de son nez, la situation finale s’offre à nous comme par enchantement. La déception est réelle car la lecture, jusqu’alors, était plutôt réjouissante. On se retrouve à fermer le livre en se disant qu’il manque une bonne centaine de pages, en se posant mille et une questions. Nnedi Okorafor nous laisse sur notre fin, notamment sur un lien qui était comme un fil rouge tout le long de l’histoire. Un plaisir gâché.
Ce roman n’est pas mauvais en soi. Il possède juste un goût d’inachevé. Malgré tout, il permet de prendre une porte d’entrée dans l’univers de Nnedi Okorafor, sur ce qui lui tient à cœur.

6.0/10

Discuter de Akata Witch sur le forum.



Dernières critiques

Derniers articles

Plus

Dernières interviews

Plus

Soutenez l'association

Le héros de la semaine

Retrouvez-nous aussi sur :