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Utopiales 2011 : last but not least, Pierre Pevel !

Par Linaka, le dimanche 25 décembre 2011 à 12:16:19

PPComme nous ne sommes jamais avares de petits cadeaux, voici une nouvelle interview pour Noël, menée comme les précédentes durant ces Utopiales 2011.
Pierre Pevel, auteur entre autres de la trilogie des Lames du Cardinal, couronnée par une traduction anglaise, revient avec nous sur cette trilogie ainsi que sur une partie de sa carrière. Mais pour que le cadeau soit complet, vous trouverez aussi dans cette interview des révélations toutes fraîches sur son projet actuel, ambitieux et prometteur, qui saura certainement ravir lecteurs français ... et anglophones ! Nous remercions donc chaudement l'écrivain pour avoir partagé cette nouvelle avec nous, ainsi que pour son amabilité coutumière.
Sans vous en dire plus, nous vous souhaitons une bonne lecture et attendons vos réactions en forum !

L'interview

Habitué des festivals, vous êtes aussi un habitué sur Elbakin.net depuis maintenant plusieurs années. Vous communiquez peu sur internet, vous n'avez pas de blog, etc ; j'imagine que les festivals sont une occasion pour vous d'effectuer cette part de communication ?
En fait, j'utilise Facebook pour communiquer sur internet. Je trouve que c'est une solution très simple, qui ne me demande absolument aucun investissement particulier. Alors qu'un blog, on est censé le tenir vraiment, s'en occuper, le créer, etc. Facebook c'est très simple : je mets deux ou trois posts à l'occasion, quand j'ai une bêtise qui me vient en tête, un aphorisme idiot, ou que j'ai vraiment quelque chose à annoncer.
Donc oui, j'utilise plutôt Facebook qu'un blog. J'avais même envisagé, il y a un moment, de créer une page spéciale sur Facebook, et puis finalement je me suis aperçu qu'un compte à mon nom suffisait amplement. D'ailleurs je propose souvent aux lecteurs qui viennent aux dédicaces de m'envoyer une demande d'amitié, que j'accepte systématiquement – ensuite, libre à eux de lire ou non ce que je poste. Cela permet surtout d'avoir un bon retour : je leur propose toujours de m'envoyer un commentaire sur mes bouquins quand ils les ont lus, qu'il soit positif ou négatif, soit en message privé, soit sur mon mur, lequel est ouvert aux amis. Ça se passe comme ça : c'est plutôt agréable, c'est quelque chose de très convivial, beaucoup plus que les mails ou autre. Je pense même que le blog a un côté un peu, comment dire …
À sens unique ?
Oui, voilà, c'est ça. Les commentaires ne sont vraiment que des réactions, c'est rare qu'il y ait un retour. L'outil n'est pas fait pour ça ; un blog n'est pas fait pour instaurer un dialogue. Je préfère vraiment Facebook, qui a un côté café du commerce qui est commode : qui le veut dit un mot, une bêtise, poste une photo idiote, etc.
La communication, justement, diverge selon les écrivains ; certains réclament le droit de pouvoir s'exprimer presque uniquement via leurs œuvres, d'autres considèrent que les lecteurs, étant ceux qui font vivre l'écrivain, ont le droit de suivre leur auteur de près. Qu'en pensez-vous ?
Clairement, mon point de vue est le suivant : je dois tout faire pour que le livre soit bon et donne au lecteur ce qu'il mérite d'avoir pour le prix qu'il a payé en achetant le livre. Sorti de là, ma responsabilité s'arrête absolument. Par contre, si ensuite des liens d'amitié se créent, si ça reste convivial, agréable, sympathique – justement, via Facebook, ça me va très bien. Sur Facebook, je ne communique pas sur ma vie privée, par exemple – ça m'a peut-être échappé, mais je pense qu'on ne peut pas savoir si je suis hétéro, homo, en couple ou célibataire. Je ne communique vraiment pas là-dessus. D'ailleurs, ce n'est pas du tout le propos, et je pense que ça n'intéresse pas grand-monde. Les posts qui me concernent de près sont ceux qui parlent de mon actualité – pour le reste, ce sont des aphorismes, des formules idiotes. Mais c'est presque une production d'auteur, d'une certaine manière - tout à fait différente de la production romanesque, mais pour moi ça s'inscrit dans ce registre.
Hormis ça, je trouve que je ne dois rien d'autre au lecteur que de lui fournir de bons bouquins. Après, c'est vrai que c'est lui qui me fait manger, mais c'est un échange de services : il me donne de l'argent, indirectement, moi je lui donne des histoires, après ça ...
La trilogie des Lames du Cardinal est désormais complète ; si vous deviez faire un bilan, seriez-vous satisfait du résultat final, et de l'accueil qu'elle a trouvé auprès des lecteurs ?
Si je pouvais remonter le temps, je changerais probablement quelques trucs dans le premier tome ; je le trouve maintenant un peu long à démarrer. Mais quand j'avais le nez dans le guidon, je ne m'en rendais pas compte.
Pour le reste, je suis plutôt satisfait. Pour ce qui est de l'accueil public ou critique, là je serais vraiment un triste sire si je n'étais pas content. Le bouquin a été très bien accueilli, et pas qu'en France ; je suis donc vraiment ravi. Je suis doublement ravi : d'abord d'un point de vue strictement personnel, puisque c'est à moi que cela arrive ! (rires) Je suis ravi aussi parce que c'est une histoire inspirée d'Alexandre Dumas, et vu l'amour que j'ai pour l'œuvre et l'homme, c'est ma manière à moi de lui rendre un petit hommage ; je suis donc bien content.
Je suis ferme sur une chose, d'ailleurs : le premier à qui j'irai serrer la louche au paradis, c'est lui ; j'aimerais qu'il soit un peu fier de moi.
La traduction de la trilogie en langue anglaise a fait beaucoup de bruit dans le milieu français, de par la rareté de l'évènement ; est-ce que cela a changé quelque chose pour vous, en termes de reconnaissance ? Avez-vous été en contact avec des interviewers, des lecteurs de langue anglaise ?
Oh oui, ça a changé des choses, un peu. En France pas tant que ça, ma notoriété n'a pas changé. Par contre, de fait oui, les lecteurs ou les critiques anglais, qui n'avaient aucune raison de s'intéresser à moi, ont tout d'un coup pu voir mon livre.
Donc oui, j'ai eu l'occasion de répondre à des interviews de blogueurs ou de journalistes anglo-saxons. J'ai rencontré aussi des lecteurs à deux ou trois occasions, à Londres. Mais surtout, j'ai été soumis au feu de la critique anglo-saxonne, qui est extrêmement pointue. Je me souviens que sur un ou deux blogs, le livre a été décortiqué comme jamais il ne l'a été ailleurs. C'est vraiment étonnant ; c'était un point de vue pertinent, parfois critique, pas forcément positif, mais c'est le genre de critique à laquelle on n'a pas grand-chose à répondre, car c'est bien fait, c'est honnête, sévère.
En France, les critiques – tout en étant argumentées et bien faites – en reviennent quand même souvent au j'aime/j'aime pas, et soit c'est un point de vue que les anglo-saxons ont dépassé, soit ils l'ignorent, tout simplement ; je ne sais pas si c'est culturel. Donc ils dépassent un peu ça, mais ils démontent le bouquin, en parlant des qualités, des défauts, etc. Ils donnent toutes les clefs, ensuite, pour que le lecteur de la critique puisse juger sur pièces.
Mais c'est sûr qu'avoir un bon papier dans SFX ou dans Locus, c'est pas mauvais pour l'ego !
D'ailleurs, vous êtes vous-même traducteur, entre deux romans ; avez-vous été en contact avec votre traducteur anglais, vous a-t-il demandé des choses ?
Mon traducteur anglais s'appelle Tom Clegg – c'est une crème d'homme, et c'est quelqu'un que je trouve éminemment compétent. Il a fait un très bon travail sur les Lames du Cardinal, car il a réussi à garder le ton du livre dans une autre langue : vraiment, chapeau. En plus, il a une autre qualité : la patience ! Sinon, il m'aurait égorgé (rires) et même moi je n'aurais pas pu lui en vouloir. L'anglais est la seule langue étrangère que je connais: je pouvais donc lire, critiquer, juger – alors que mon traducteur tchèque a fait exactement ce qu'il a voulu ! De même pour l'espagnol, ou même l'allemand – encore que, j'ai rencontré la traductrice allemande.
Donc Tom Clegg, déjà, me soumettait la version anglaise du texte. Enfin, c'est vraiment sa traduction, je n'ai rien à y voir, et elle était excellente. Mais parfois, quand il avait des problèmes, il me la soumettait pour des questions de détails. Et c'étaient des détails vraiment infimes, parfois ; par exemple, il était question d'une enseigne, que j'avais dû appeler Le Cheval qui pioche. Il ignorait si c'était un cheval qui pioche avec une pioche, ou si c'était un cheval qui jouait aux cartes et qui piochait. La question était donc parfaitement légitime ! Dans ma tête, c'était un cheval avec une pioche. Pour le coup, la traduction n'était pas la même, entre go fish et creuser, ce n'est pas vraiment le même terme. À la limite, heureusement que c'était piocher=creuser, parce que sinon un cheval qui va fishing, ce serait un peu bizarre ! (rires)
Bref, il a vraiment fait un excellent boulot. J'étais très attentif à la traduction anglaise ; non seulement parce que c'était la seule à laquelle je pouvais m'intéresser, mais aussi parce que j'étais convaincu qu'à terme, le livre pourrait être traduit de l'anglais dans une autre langue. J'y ai pensé, et ça a l'air de se confirmer. Par exemple, en Grèce ou en Corée, on va plus facilement trouver quelqu'un qui lit l'anglais plutôt que quelqu'un qui lit le français. Donc, il valait mieux que le texte anglais soit exact, rigoureux, parfait, pour qu'il puisse être une source légitime de traduction. D'ailleurs c'est un plus, parce qu'en ce moment Bragelonne est en contact avec un agent littéraire chinois ou coréen, et pouvoir dire que le texte existe en anglais et qu'on peut le traduire à partir de l'anglais, ça aide vraiment.
Le thème des Utopiales cette année semble vous convenir parfaitement : Histoire(s) ! Justement, l'Histoire avec un grand H est-elle plutôt pour vous une source d'inspiration, qui vous permet de rebondir, ou parfois un obstacle – dans le sens où il faut parfois vous conformer à des détails précis, faire des recherches … ?
En fait, je suis moins historien qu'amateur de la période du XVIIème siècle et des mousquetaires. D'ailleurs, mes deux séries de fantasy historique se déroulent dans cette époque-là, début du XVIIème siècle ; soit en Allemagne, soit en France, mais ça reste la même période, celle des Trois Mousquetaires. C'est à cause, ou grâce à eux, que je m'intéresse à cette période et que j'y situe mes livres. Parce que le contexte historique est génial, parce qu'il me plaît au niveau esthétique, parce que les mousquetaires c'est sexy – et les escrimeuses encore plus. Donc je suis pour, c'est à ça que je m'intéresse !
Quand j'ai entamé le travail sur les Lames du Cardinal, j'avais pratiquement vingt ans de documentation – après, j'ai fait des fiches de façon un peu plus rigoureuse qu'auparavant, mais ça faisait longtemps que je m'intéressais au siècle, j'avais déjà toute une bibliothèque consacrée à la chose. C'est d'ailleurs une anecdote historique qui m'a inspiré les personnages des Lames du Cardinal, donc je dois vraiment beaucoup à l'Histoire. Et puis comme j'écris de la fantasy, s'il y a un élément historique qui ne me plaît pas, je peux le détourner, le transformer. J'ai décidé que le siège de La Rochelle avait raté pour les royalistes, par exemple ; je prends vraiment les libertés que je veux.
Il semblerait que vous ayez en projet un nouveau roman, prévu pour septembre 2012 chez Gollancz, mais sur lequel aucune information n'a filtré dans les médias français … The Three Prince War. Pouvez-vous nous en dire plus – sera-t-il publié chez Bragelonne, est-il cette fois un roman de fantasy pure ?
En fait, ce qui s'est passé c'est que Gollancz, et plus particulièrement Gillian Redfearn, l'éditrice qui s'occupe de moi chez Gollancz, a accepté mon prochain livre sur synopsis. Au même moment, Stéphane Marsan, de chez Bragelonne, l'a accepté dans les mêmes conditions. J'ai pris cela comme un privilège et une preuve de confiance immense qu'un éditeur étranger se comporte comme mon éditeur français. À la limite, que Stéphane Marsan accepte un de mes livres sur synopsis, c'est son travail d'éditeur de le faire – et puis je ne suis pas non plus un perdreau de l'année, donc ça pouvait se concevoir. Mais par contre, Les Lames du Cardinal a été édité une douzaine de fois, et aucun autre éditeur étranger ne s'est comporté avec moi comme Gillian Redfearn l'a fait. D'ailleurs, je ne dirai jamais assez à quel point les Lames et moi nous devons beaucoup à Gillian, qui a vraiment tout fait pour que l'édition anglaise existe, qui a cru au texte, qui a traduit elle-même les six premiers chapitres pour les présenter à son équipe. Je suis donc très reconnaissant.
Le livre s'appelait, quand elle l'a accepté, La Guerre des Trois Princes ; les choses ont évolué, car près d'un an a passé depuis. La Guerre des Trois Princes aura bien lieu, comme la guerre de Troie ; par contre, je vais prendre l'histoire plus en amont que je ne le pensais. Le premier tome de cette série, qui s'annonce comme étant une série au long cours, ne s'intitulera pas La Guerre des Trois Princes (ce sera pour des tomes futurs).
Il s'agit donc de fantasy ; c'est une saga historique, si je puis dire, qui raconte à la fois le destin d'un homme et celui d'un royaume, l'homme n'étant pas n'importe qui, puisque le destin du royaume va reposer sur ses épaules. J'ai envie de faire l'équivalent de grandes sagas historiques situées dans une époque avérée ; là, ce sera dans une époque et dans un monde imaginaire.
Pour revenir à des productions antérieures ; cette année, Pocket a publié une intégrale de Wielstadt. Cela doit être satisfaisant, pour vous, de voir que vos anciennes productions intéressent toujours, qu'elles sont réimprimées ?
Cela oui, c'est vraiment un très grand plaisir. D'une part, parce que je trouve que le livre, cet omnibus, est d'une qualité extraordinaire – je parle bien de l'objet. C'est vraiment un beau bouquin, il se tient, le papier est chouette, il est beau, la reliure est parfaite : en plus, il est à un prix particulièrement attractif – à onze euros, je ne sais même pas comment ils font. Je suis donc très content.
Je dois reconnaître qu'avec Wielstadt j'étais étonné. Si on m'avait dit il y a dix ans, à la sortie du premier tome, que le livre serait encore là dix ans plus tard, je ne l'aurais pas cru, je n'aurais même pas osé l'espérer, en fait. Mais Wielstadt a eu une destinée particulière. Il est d'abord sorti chez Fleuve Noir en moyen format, puis chez Pocket en volumes, puis chez Pocket toujours, mais en omnibus et en intégrale : ça fait dix ans que les livres existent et qu'ils sont là. Et le livre trouve encore des lecteurs ! On continue à m'en parler, et je commence même à voir arriver (c'est terrible!) des adolescents de quinze ans, avec les premières éditions – c'est vraiment arrivé en dédicace. Je leur dit que ce n'est pas possible, qu'ils n'ont pas pu acheter le livre eux-mêmes. On me répond non, je l'ai pris dans la bibliothèque de mon père ! Ça donne un coup de vieux, mais en même temps c'est ravissant, c'est un bouquin qui reste. Je commence à croire que je vais peut-être au moins le voir exister de mon vivant ; je ne pense pas qu'il va me survivre, mais, au moins, j'aurais le plaisir d'avoir un bouquin qui a un peu compté, qui arrive au bon moment – tout est très conjoncturel, de toute façon.
Vous connaissez peut-être la BD De Cape et de Crocs, par Ayroles – Masbou … Elle semble proche de vos thèmes de prédilection ; aimeriez-vous voir Les Lames, par exemple, adaptées en BD ? Aimeriez-vous même un jour travailler avec un illustrateur pour en créer une ?
D'abord, pour ce qui est de De Cape et De Crocs, quand j'ai découvert le premier volume, ma première réaction a été une parfaite, totale et brûlante jalousie (rires). Quand j'ai vu ça, je me suis dit : bon sang, j'aurais voulu le faire ! C'est excellent, et non seulement le dessin est splendide, mais il y a en plus le scénario, les dialogues – certaines répliques d'Eusèbe me font encore hurler de rire. Quand il raconte qu'il a été désarmé au terme d'un âpre corps-à-corps, je le cite, on imagine bien à quel point il a dû être âpre ! Bref, j'ai beaucoup de respect pour cette série que j'aime vraiment beaucoup.
Une adaptation des Lames en BD, pourquoi pas. C'est très délicat, parce que c'est vraiment un autre monde, et les passerelles ne sont pas si nombreuses qu'on pourrait le croire entre l'univers de l'éditorial et celui de la BD. C'est difficile, il faudrait vraiment soit que je fasse preuve d'une volonté très forte, que je fasse des démarches, que j'aille voir des éditeurs, soit qu'un éditeur flashe sur la série, souhaite absolument faire quelque chose et s'en occupe. Bref, ça ne peut pas arriver par hasard, et honnêtement je ne fais pas grand-chose dans ce sens, par manque de temps.
Mais j'ai des amis, des collègues, comme Anne et Gérard Guéro, qui signent Ange chez Bragelonne et sont des scénaristes de BD reconnus, qui font d'excellentes séries qui marchent très bien, et qui m'encouragent l'un et l'autre à me lancer dans la BD. Ce qui me retient, c'est que je ne sais pas vraiment par quel bout prendre la chose, que je me dis que je ne sais pas le faire ; de plus, c'est toujours un peu délicat de consacrer du temps à un projet dont je ne suis pas sûr qu'il va aboutir. Tandis que si je décide de travailler trois mois sur un bon synopsis que je présente à Stéphane Marsan, voire même à un autre éditeur, j'ai quand même toutes les chances que ça aboutisse. Donc c'est un peu tirer des plans sur la comète …
Mais dans l'absolu, oui, j'aimerais bien ça, et sous la pression d'Anne en particulier, j'ai commencé à réfléchir à une idée dans l'univers des Lames, mais avec un autre personnage. Vraiment, si cela se faisait, ce serait parfait, mais il n'en est pas question pour l'instant.
Enfin, quels sont vos futurs projets, à part cette série chez Bragelonne et Gollancz ?
Je n'ai rien d'autre en vue ; si ce n'est que ce projet ne va pas se réduire à un livre. Je l'envisageais comme une série, pas seulement une trilogie – les livres seront numérotés de un jusqu'à l'infini, ce sera une série au long cours. En France, elle sortira probablement directement en poche. C'est un projet assez original, j'aimerais vraiment créer une série – comme il y a eu la Compagnie des Glaces, j'aimerais faire l'équivalent en fantasy. Elle s’intitulera Haut-Royaume, du nom du royaume où se déroule une grande part de l'intrigue.
L'idée, c'est d'avoir une série principale qui raconterait l'histoire du monde à travers la destinée du personnage principal et des intrigues, complots, guerres civiles et extérieures qui agitent et ravagent le Haut-Royaume, mais éventuellement aussi d'avoir d'autres séries parallèles qui se dérouleraient dans le même univers. Ou d'avoir des focus ; par exemple, si au cours de la série je raconte un siège sur lequel je passe rapidement, éventuellement on pourrait faire un volume consacré uniquement au siège. Tout ça avec des romans assez courts, et l'idée, c'est d'en faire deux à trois par an. Je vais essayer de m'astreindre à en faire au moins deux.
Par contre, chez Gollancz, les livres seront réunis par deux ou trois en un seul volume, ce seront des grands formats. Je suis donc parti pour longtemps avec ce projet-là !
Très bien, merci beaucoup !
Mais je vous en prie.

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