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Aujourd’hui en salles : Dragons 2 !

Par Gillossen, le mercredi 2 juillet 2014 à 13:15:00

Un bond technologique

L’art et la technologie tiennent une place importante chez DreamWorks Animation, même si la dimension technique est toujours au service des artistes et de l’animation. "Nous discutons toujours avec les artistes et les utilisateurs du matériel pour nous assurer que nous ne leur offrons pas simplement des solutions technologiques mais des pistes bien concrètes pour des gens du quotidien qui réalisent des choses pratiques", explique Kate Swanborg, responsable des partenariats en stratégie et communication technologique.

En d’autres termes, le studio tient à offrir à ses artistes une liberté de création la plus totale grâce à une gamme d’outils leur permettant de travailler avec le moins d’efforts possible et de manière efficace pour concrétiser leurs rêves. C’est pour cette raison que DreamWorks Animation s’est lancé dans la conception d’une technologie innovante afin de mettre au point le style visuel de ses films. DRAGONS 2 est le premier projet à utiliser le tout nouvel outil technologique breveté par DreamWorks, nommé Apollo. Après une phase de développement qui a duré cinq ans, la technologie Apollo permet enfin aux artistes de contrôler et de manipuler les données de manière fluide et intuitive, donnant un résultat d'une grande richesse visuelle. Apollo possède deux composants logiciels principaux, Premo et Torch. Le réalisateur fournit quelques précisions : "Premo est l’outil qui permet aux artistes de travailler avec les personnages en temps réel à partir de leur tablette numérique. À l’aide d’un simple stylet, ils peuvent faire bouger le personnage à volonté. Cela leur offre la possibilité d’être beaucoup plus intuitifs dans leurs choix alors qu’auparavant, ils devaient utiliser un clavier numérique et jongler avec toutes sortes de tracés et de courbes. Désormais, ils n’ont plus qu’à s’emparer du personnage, à en faire bouger la partie nécessaire, à créer une image-clé et à poursuivre. Non seulement cela accroît leur rapidité mais le résultat final est bien plus réaliste". D’après Otto, Premo "nous a permis d’affubler de plus de détails les dragons et la combinaison de pilotage, de façon générale nous avons pu bâtir des scènes plus complexes. Dans le premier film, Krokmou nécessitait quatre fois plus de manipulations qu’Harold ou que tout autre personnage humain à cause de ses quatre pattes, sa paire d’ailes, ses oreilles en plateau, sa queue, ses ailerons, etc.

Pour le deuxième volet, nous avons même un dragon qui arbore deux paires d’ailes ! En utilisant Premo, nous avons pu nous lâcher et explorer plein d’idées, comme lorsque nous nous sommes demandés comment renouveler l’idée que les gens se font des dragons. Nous avons mis la barre encore plus haut et repoussé nos limites. Quand nous agençons nos scènes, nous n’avons plus besoin d’attendre que l’ordinateur nous montre le résultat. On peut s’en rendre compte en temps réel, par nous-mêmes, tandis qu’il fait ces choix sous nos yeux". Comme son nom l'indique, Torch est l’outil concernant l’éclairage et il est, lui aussi, destiné à apporter un support technique aux éclairagistes. "Avec Torch, notre éclairage est devenu beaucoup plus raffiné", poursuit DeBlois. "Nous pouvons partir de ce monde, caricatural et fantaisiste, et le rendre si vraisemblable que le film semble transcender les films du genre pour se retrouver à la croisée inhabituelle du cinéma d’animation et du cinéma en prises de vues réelles". "Cela faisait près de 18 ans que nous utilisions les mêmes outils et il était grand temps que ça change si nous voulions rester dans la course et nous offrir de nouveaux défis", indique le chef-éclairagiste Pablo Valle. "Un groupe étonnant de développeurs talentueux en recherche et développement a travaillé à nos côtés dès le départ et nous a présenté un outil qui rendait beaucoup plus simple la gestion des divers éléments faisant partie de l’élaboration de l’éclairage d’une scène". L’équipe Éclairage a eu la chance de compter en son sein le chef-opérateur nommé 10 fois aux Oscars Roger Deakins, qui a notamment collaboré à Skyfall de Sam Mendes et True Grit, O’brother et No Country For Old Men - Non, Ce Pays N'Est Pas Pour Le Vieil Homme des frères Coen. Il a servi de consultant visuel sur DRAGONS 2, comme il l’avait fait sur le précédent opus, puis par la suite sur d’autres films de DreamWorks Animation, tels Les Cinq Légendes et Les Croods. Tout comme dans un film en prises de vues réelles, l’éclairage, les mouvements de caméra et les angles de prise de vue tiennent ici une place essentielle dans la narration.

D’un point de vue esthétique, le superviseur des effets visuels David Walvoord révèle que l’une de ses scènes préférées se déroule dans la forge, au début du film ; il s’en explique. "Si j'y suis aussi attaché, c'est que nous l’avons tournée comme une scène de film en prises de vues réelles" dit-il. "Roger nous a épaulés pour le faire. S’il n’avait pas été là, nous n’aurions pas tenté cette expérience car notre manière de concevoir et d’utiliser la lumière n’est pas la même dans un film d’animation. C’est une séquence d'une complexité hallucinante sur le plan visuel : en effet, il y a des sources de lumière et des petits points lumineux un peu partout qui risquaient de distraire l’attention du public mais c’est conçu de telle façon que ça n’est pas le cas. Au contraire, cela permet de rehausser l’atmosphère de cet atelier qui bouillonne d’activité, où une roue à aube en arrière-plan découpe des ombres et où l’air est saturé de sciure. Cela donne le sentiment que l'activité bat son plein et que l’endroit est vraiment prospère".

"Travailler avec Roger est l’une des meilleures choses qui me soient arrivées jusqu’à présent", indique Valle. "Ce n’est pas tous les jours qu'un homme de son talent vous aide à travailler sur un film comme celui-ci. C’est la rencontre parfaite entre le monde de Dragons, que nous connaissons et adorons, et un visionnaire comme Roger, véritable expert dans son domaine. Il apporte au projet sa vision, son énergie et ses enseignements. D’une certaine manière, il est venu pour nous affranchir. Nous étions habitués à une méthode de travail, nous savions où nous mettions les pieds. Il est parfois tentant d’emprunter les mêmes chemins en se disant, 'Et si on refaisait la même chose ?' Il ne vous laisse pas faire ça. Il étudie une séquence et vous dit, 'Tu sais, le plus important en fait, c’est ça'. Il aime la simplicité. C’est un fabuleux artiste capable de repérer l’essentiel d’une scène et c’est aussi un merveilleux collaborateur. Avec lui, il n’y a pas de question d’ego. Il n’y a rien de plus gratifiant que de voir récompensés les instincts artistiques des créatifs les plus audacieux". S'agissant de la 3D, élément fondamental de tous les films de DreamWorks Animation, il est clair que la technologie n’est jamais utilisée comme un gadget. Elle sert plutôt à renforcer l’histoire dans son ensemble et à en faire une expérience d’immersion pour le spectateur. D'ailleurs, POV espère que le public va totalement oublier la présence de la 3D.

"On doit faire face à tout un tas de difficultés techniques dans ce genre de film mais il ne faut pas que le public s’en rende compte : il doit seulement s’attacher aux personnages. On conçoit la représentation d’un monde qui n’existe pas vraiment mais qui doit avoir l’air crédible pendant la durée du film. C’est vrai que nos outils sont aujourd'hui plus sophistiqués mais nous espérons que les gens n'y penseront même pas. Il y quelques trucages dans le film, cela fait partie de sa fabrication. Quand on a recours à la stéréographie et à la 3D, on a besoin d’espace. Lorsque les gens sont au cinéma, on ne veut pas qu’ils regardent l’écran en se disant que c'est un spectacle en 2D. On veut qu’ils aient l’impression de regarder par la fenêtre, à travers laquelle ils découvrent l'envergure de cet univers". "À bien des égards, la 3D nous rend la tâche plus difficile", constate Walvoord. "Les objets ont une représentation spatiale. Pendant des années, on pouvait tricher visuellement par des trucages de la caméra, en dissimulant la profondeur de l’image quand il le fallait. Désormais, avec la 3D ou la stéréo, on a deux caméras pour restituer toute la profondeur de champ. Donc, quand la caméra se déplace, les trucages ne sont plus crédibles et on doit être beaucoup plus exigeant. Il faut respecter l’espace, le jeu des personnages et l’action. Cela rend les choses beaucoup plus compliquées, mais cela peut aussi avoir un avantage, surtout quand on regarde une scène en ayant la sensation d’espace, ce qui est impossible en 2D".

  1. Synopsis
  2. Les personnages
  3. Le temps a passé
  4. Le monde des dragons
  5. Inspirations
  6. Un bond technologique
  7. Et pour quelques vidéos de plus !

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