Ursula Le Guin, l'auteur des Contes de Terremer, a eu récemment quelques différents juridiques avec Cory Doctorow, un blogger-journaliste-écrivain-SF. Elle a donc décider de réagir fermement.
Tout a commencé lorsque Doctorow a publié un essai de Le Guin sur son blog. Selon Le Guin, il ne lui avait pas demandé son autorisation et il violait ainsi les droits du copyright, elle a donc saisit son avocat et la SFWA. Mais Doctorow annonce qu'il en a le droit, car Le Guin aurait rendu public ses droits sur cette oeuvre, en souscrivant à la licence Creative Commons. Cette organisation milite pour le copyright public des oeuvres, organisation pour laquelle Doctorow travaille !
La SFWA est une société américaine créée en 1965 : Science Fiction & Fantasy Writers of America. Elle réunit de nombreux auteurs américains (1500 membres à ce jour), organise un banquet annuel et remet des récompenses. Cette société dispose aussi d'un comité de lutte contre le piratage des oeuvres : le Electronic Piracy. C'est cette instance que Le Guin a saisi à plusieurs reprises.
L'histoire aurait pu en rester là, mais Le Guin eut vent de problèmes similaires au sien : Doctorow publie d'autres récits d'autres auteurs, toujours sans leur consentement bien sûr !
Avec acharnement, pas à pas, avec toute l'aide possible de son avocat et de la SFWA (dont son président en personne), Le Guin a réussi à faire retirer toutes ses oeuvres du blog de Doctorow. Le plus scandaleux dans cette affaire est que le comité anti-pirate de la SFWA, qui a l'air d'être une instance morale et juste, a dû être dissout suite à des erreurs, qu'il a reconnues, corrigées et qui se justifiaient pourtant parfaitement. Bien évidemment, les plaintes qui ont amené ce comité à se dissoudre viennent de ... Doctorow !
Du coup, Le Guin se bat maintenant pour la reconnaissance du comité e-piracy de la SFWA. Le Guin précise également que ce message-là, pour le coup, peut être copié en toute légalité. Le message d'excuse que Cory Doctorow a finalement posté sur son blog suite à cette histoire, expliquant notamment qu'il regrettait d'en être arrivé là et d'avoir causé du souci à l'un de ses auteurs préférés, ne paraît pas très franc du collier...