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Aujourd’hui en salles : Horns
Par Gillossen, le 1 octobre 2014 à 11:55
L'image et les décors
Le cadre dans lequel se déroule l’histoire est presque un personnage en lui-même. Il était important pour moi de trouver les lieux parfaits pour figurer notre épaisse forêt et notre jardin d’Éden métaphorique. Vancouver avait un côté grunge qui me semblait s’accorder avec les références du roman. Je voulais éviter les forêts vues et revues dans toutes les franchises de films pour ados : nous recherchions quelque chose d’unique. Nous avons passé plusieurs semaines de repérages dans les montagnes, les parcs et des fjords glacés pour découvrir l’endroit où installer notre cabane dans les arbres. Nous avons trouvé une zone très densément boisée, avec une mousse incroyable qui recouvrait les chemins, pendait des arbres et avait poussé là naturellement et tout envahi. On aurait dit un décor tellement c’était parfait ! Allan Cameron, notre chef décorateur, et moi avons été immédiatement conquis, et cet endroit est devenu l’emplacement de la cabane et l’élément visuel le plus frappant dans le film, celui auquel l’histoire revient sans cesse. C’est là que Merrin et Ig font l’amour pour la première fois quand ils sont ados, là qu’ils trouvent un refuge loin du monde, et là que Merrin est assassinée. Juste au début du tournage, il y a eu un changement de saison et on est passé de l’été à l’automne, ce qui convenait à merveille au récit. Le passé idyllique de l’enfance était vert et débordant de vie, alors que le présent était terne, avec des feuilles qui perdaient leurs couleurs et commençaient à tomber.
Les photos du photographe américain Gregory Crewdson ont été une grande source d’inspiration parce qu’il a le don de faire ressortir le surnaturel dans l’ordinaire. J’ai eu envie de recréer cette façade d’une nature sublime et paisible dans l’Amérique rurale, juxtaposée à une scène de meurtre et de désastre. Nous avons trouvé le cadre idéal dans une ville ouvrière de bûcherons nichée au cœur des montagnes, qui apportait le côté brut que je cherchais. Ce choix s’est aussi révélé un hommage indirect à Twin Peaks de David Lynch que j’adore et chez qui je trouve beaucoup de parallèles avec notre histoire. En dépit de la réalité abrupte que dépeint Horns, je voulais faire écho à l’hyperréalisme stylisé que j’admire chez Gregory Crewdson. Pour obtenir un style visuel qui s’en rapproche, nous avons fait appel à Frederick Elmes. Il a été le directeur de la photo de Blue Velvet et de Sailor Et Lula, il avait donc de solides influences « lynchiennes », et il nous a aidés à trouver un langage visuel inédit pour souligner les aspects surréalistes de notre histoire.
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