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Un entretien de plus avec Peter V. Brett

Par Julie, le mercredi 14 avril 2010 à 14:00:08

La couverture françaiseVoici pour vous une nouvelle interview traduite de Peter V. Brett, auteur de L’Homme-Rune (titre original THE PAINTED MAN au Canada et en Europe, THE WARDED MAN aux États-Unis).
L'interview en elle-même date un peu, y compris pour les lecteurs français, puisqu'elle date de l'automne 2008, mais, comme souvent avec l'auteur, elle n'en est pas moins intéressante.
Merci une fois encore à notre camarade Pat !

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L'entretien proprement dit

Sans dévoiler quoi que ce soit, pouvez-vous nous donner un avant-goût de l’histoire de L'Homme rune ?
L'Homme rune est une sorte d’hybride, un mélange de romans d’action, d’aventure et d’horreur, que j’avais l’habitude de lire quand j’étais môme. D’un côté, c’est une aventure palpitante, mais c’est aussi une histoire sur la peur et sur les conséquences de vivre dans une terreur constante, tant pour la société que pour les individus qui y grandissent. L’histoire se passe dans un monde où de puissants démons, les corelings, sortent chaque nuit du Core, semant le chaos sur leur passage, jusqu’au lever du soleil. Les humains ont perdu les pouvoirs magiques leur permettant de combattre les créatures, et passent toutes les nuits apeurés, réfugiés derrière des symboles protecteurs, les runes, qui leur permettent de repousser les démons.
Dans l’histoire, les gens vivent de cette façon depuis trois siècles, ne subsistent que les réminiscences de ce que le genre humain avait été autrefois. Les gens ont peur de voyager à plus de quelques heures de chez eux, car ils savent qu’ils sont condamnés si jamais ils se retrouvent dehors la nuit. Le livre est l’étude de la vie de trois personnes, Arlen, Leesha, et Rojer, qui ont été profondément affectées par des attaques de démons lorsqu’elles étaient très jeunes. L’histoire parle des sacrifices que ces personnages doivent faire et des adultes qu’ils doivent devenir pour pouvoir essayer de changer un monde stagnant et en péril.
Et les démons déchirent !
Dites-nous en un peu plus sur vous. Qu’y a-t-il d’intéressant à savoir sur Peter V. Brett ?
Je vous épargnerai les détails biographiques ennuyeux, vu qu’ils sont tous sur mon site web, et vais plutôt vous raconter quel geek je suis.
Pendant de nombreuses années, j’ai été un grand fan avant de devenir pro, et maintenant encore, j’ai toujours l’impression d’être un admirateur avec un job de rêve plutôt qu’un écrivain professionnel. Chaque semaine, je vais toujours dans ma boutique locale de comics, le jour des sorties, et je n’y ai pas manqué depuis 1986. Y rencontrer mes amis à l’heure du déjeuner et discuter de nos razzias de comics respectives en mangeant des hamburgers est un des grands plaisirs de ma vie.
J’ai lu des centaines de livres fantasy, littéralement, et j’adore faire mon geek et en discuter dans les moindres détails avec les gens, en suivant certains auteurs, presque avec vénération. Une fois, lors de la Comic Con de San Diego, j’ai demandé à Robert Jordan, dont je suis un grand fan, son avis sur la façon de garder l’équilibre entre ce que votre patron vous demande d’écrire et ce que vous voulez vous-même écrire. Monsieur Jordan m’a alors engueulé, dans une pièce où se trouvaient plus de 500 fans, en me disant que je devrais jamais me soucier de ce que les autres attendaient de moi, et que je ne devais écrire que ce que je voulais. Il avait raison, mais à ce moment précis, j’aurais voulu disparaitre sous terre. Une autre fois, j’ai été à deux doigts de me faire dessus quand George R.R. Martin m’a demandé de lui passer les frites lors du diner d’une Convention World Fantasy. George est le plus gentil des gars que vous puissiez rencontrer, mais c’est dingue ce qu’il a pu m’intimider la première fois.
Hum, quoi d’autre ? Les figurines. Vous ne voulez même pas savoir combien je peux dépenser pour ça. Je pense que sur le moindre espace libre de mon bureau il y une reconstitution de scène de combat. Avoir un duel du Roi Leonidas de 300 et de Wesley de Princess Bride sur son bureau est une joie formidable.
Je suis aussi père depuis peu, et j’espère que ma fille ne réalisera jamais que papa lui-même n’a jamais vraiment grandi.
Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le chemin parcouru entre le manuscrit et le roman achevé ?
J’ai été un auteur amateur la plus grande partie de ma vie. J’ai écrit de longs livres, principalement pour mon simple plaisir personnel et celui d’amis proches. Beaucoup de ces amis m’ont encouragé à essayer de vendre mon travail, mais je prends l’écriture très au sérieux, et je ne pensais pas être à un niveau suffisamment professionnel. Alors je me suis efforcé de continuer de m’améliorer, et je me suis dit que je m’inquièterais d’être publié le jour où j’aurais atteint un niveau qui me satisferait.
Quand j’ai écrit L'Homme rune, j’ai pensé que j’y étais finalement arrivé, alors je l’ai envoyé à un agent, Joshua Bilmes de la JABberwocky Literary Agency. Mais Joshua, à ma grande surprise, l’a complètement démonté. C’était dur, et moralement complètement dévastateur, mais ensuite une chose incroyable, dans cette industrie, s’est produite. Il m’a emmené prendre un café et m’a dit que j’avais un énorme potentiel, mais qu’il était évident que j’écrivais en dilettante, et que je faisais des erreurs élémentaires. Il m’a dit que si je pouvais apprendre à éviter cela, mon niveau s’améliorerait indiscutablement. Il m’a donné un livre, Writing to sell (Ndt : Ecrire pour vendre) de Scott Meredith, m’a dit de le lire, d’y réfléchir, et de réécrire L'Homme rune.
J’ai lu le livre, et alors même que j’en désapprouvais une grande partie, ça a fait tilt dans ma tête, comme si j’avais actionné un interrupteur et que d’un coup la lumière s’était répandue dans une pièce sombre. J’ai vu la structure et le rythme de mon histoire d’une façon nouvelle, et j’ai immédiatement compris ce qui n’allait pas dans L'Homme rune. J’ai jeté 60% de la première version, et ai passé l’année suivante à la réécriture, généralement en tapant avec le pouce sur mon Smartphone, le matin, quand je prenais les transports en commun jusqu’à Times Square. La seconde version a tout de suite été acceptée, et en l’espace d’un an, Joshua l’avait vendue dans 11 pays, dans 10 langues différentes. C’est incroyable, je suis toujours sous le coup de ce soudain succès, et je suis fou rien que de voir mon livre dans les rayons des librairies.
A quoi les lecteurs doivent-ils s’attendre avec la suite ? Une idée du titre ou de la date de sortie ?
La suite de L'Homme rune s’intitule The Desert Spear, et elle est écrite à 70%. J’espère pouvoir la présenter aux éditeurs d’ici la fin de l’année, et l’éditeur Voyager l’a provisoirement incluse aux sorties d’août 2009. The Desert Spear sera principalement axé sur la vie d’Ahmann Jardir, Le Rédempteur de Krasia, mais inclura également la suite des aventures des trois principaux personnages de L'Homme rune, ainsi qu’un personnage du premier livre, Renna Tanner. Je fais tout mon possible pour que ce soit du grandiose non-stop.
Le titre provisoire du troisième livre est The Daylight War, et il devrait sortir à peu près un an après celui-ci.
Pourquoi le titre a-t-il été modifié pour sa sortie aux Etats–Unis (The Warded Man au lieu de The Painted Man) bientôt publié là-bas par Del Rey ?
Pour des raisons que je n’ai jamais vraiment comprises, les gens de chez Del Rey ne pensaient pas que The Painted Man plairait au public américain. C’est un peu décevant, parce que je préfère le titre original, mais en dehors de ça, les livres sont identiques, il n’y a donc pas de différence significative du point de vue de l’histoire, ce qui est le plus important. Del Rey a été d’un soutien incroyable et enthousiaste concernant tout le reste, je n’ai donc aucune raison de me plaindre.
Ce changement représente un challenge supplémentaire, cependant, quand je pense à tous les retours positifs que j’ai pu avoir et à l’énergie que j’ai reçue des Etats-Unis quand le livre est sorti ici, je ne suis pas trop inquiet. Si JK Rowling et Philip Pullman ont survécu à un changement de titre aux Etats-Unis, je crois que je suis prêt à y faire face moi aussi. Les fans de S.F sont habitués à ce genre de choses, et ce n’est pas toujours une décision sans mérite.
Quelle a été l’étincelle à l’origine de votre idée d’écrire L'Homme rune ?
Depuis que j’avais lu Les Pierres elfiques de Shannara de Terry Brooks, je voulais écrire un livre sur les démons, et depuis le 11 septembre, je voulais écrire un livre sur la peur et la façon dont elle affecte la société. J’ai décidé de combiner ces idées et de faire de l’une une métaphore de l’autre. Je voulais aussi faire un livre qui amènerait réellement le lecteur à se mettre dans la tête protagoniste, pour lui montrer toutes les étapes de la vie qu’il a traversées et qui ont fait de lui le héros gentil, amer et introverti qu’il est.
Quelle est selon vous votre force en tant qu’auteur/narrateur ?
Je pense faire un bon boulot en créant des personnages complexes, avec des motivations réelles et plausibles. Très souvent, j’ai été frustré en lisant des livres dans lesquels je ne comprenais ni les motivations du protagoniste, ni celles de ses adversaires, en dehors du désir de l’auteur de les mettre en conflit. C’est pour ça qu’un livre comme Le Trône de fer se démarque de la fantasy de base, et c’est aussi à cela que j’aspire.
Je pense également que maintenant je gère bien le rythme, ce qui a été une partie de la révélation que j’ai eu à propos de l’écriture et dont je parlais plus tôt. J’ai appris à situer les parties ennuyeuses dans l’histoire et à les supprimer, de façon à maintenir l’excitation et la tension tout le long.
Et du coup, quelles sont vos faiblesses, ou les aspects de votre travail sur lesquels vous devez encore travailler ?
Je suis une sorte de perfectionniste obsessionnel quand il est question d’écrire, et parfois, je crois que ça va trop loin, je me prends la tête sur des petits détails auxquels personne ne ferait attention. Mes premiers essais ont aussi tendance à être trop longs, et quand je les réécris, j’en supprime d’énormes passages. Je vais publier de nombreuses scènes coupées sur mon site.
Y avait-il des normes inhérentes au genre que vous vouliez détourner ou enfreindre quand vous avez commencé à écrire L'Homme rune et les tomes suivants ?
Bien sûr. Cela dit, je voulais suivre une ligne de conduite intelligente. Je voulais écrire un livre qui serait agréable pour moi et pour tous ceux qui ont été bercés par Donjons & dragons, Le Seigneur des anneaux, et tous les romans fantasy dans cette veine, mais je voulais aussi éviter de faire du réchauffé. J’ai donc volontairement gardé la … l’atmosphère de la fantasy traditionnelle, en laissant de côté tout ce que j’ai pu. Il n’y a ni épée, ni magicien, ni terrible méchant maléfique, ni demi-humains, ou encore d’orphelin dont les origines sont mystérieusement dissimulées. Simplement des gens qui luttent contre des démons, qui leur sont propres ou venant de l’extérieur.
Le fait qu’il existe un site web dédié à vos travaux indique la forte interaction existant entre vous et vos lecteurs. En quoi le fait de pouvoir échanger directement avec vos fans rend-il votre travail particulier ?
J’ai toujours des soucis avec le concept de « fans ». Ça fait un peu comme si je me réveillais dans un monde bizarroïde. Cela dit, ça fait des années que j’ai un blog, avant même qu’il y ait la moindre lueur d’espoir que je sois un jour un auteur publié. J’adore cette interaction avec les gens, et l’opportunité de partager mes idées d’écriture ou simplement les choses que j’aime. Quand L'Homme rune a été acheté pour la première fois, je voulais vraiment avoir un endroit central où les lecteurs pourraient aller et se faire une idée sur moi et peut-être même y lire des choses sympas pendant qu’ils y étaient. J’ai mis sur mon nouveau site tous les articles de blogs pertinents, et en fait les lecteurs peuvent y retourner et découvrir ce que je pensais et toutes les étapes que je traversais pendant le processus de publication.
Maintenant que le livre est sorti, les lecteurs commencent à entrer en contact avec moi, et j’adore ça. L’écriture est une tâche tellement personnelle, et c’est merveilleux de pouvoir parler de mon travail avec les gens et de savoir ce qu’ils en pensent.
Si vous pouviez choisir, vous préféreriez avoir le prix du bestseller du New York Times ou le World Fantasy Award ? Et pour quelles raisons ? : Eh bien, ce sont deux choses totalement différentes. Le Times est objectif : c’est le marché qui décide. Le WFA est subjectif
il reflète ce qu’un nombre réduit d’individus (hautement qualifiés) considèrent comme étant innovant ou du grand art. Le WFA a aussi quelque chose d’un peu politique, comme le sont tous les prix décernés par un jury. J’aimerais indifféremment les deux, mais pour des raisons différentes. Cela dit, si je devais choisir, je dirais le Times, car cela voudrait dire que mes idées ont touché un grand nombre de gens, et c’est là tout l’intérêt.
Quels auteurs admirez-vous ? De nombreux auteurs de SF lisent peu de romans de leur propre genre. Est-ce votre cas ?
Lire est devenu assez compliqué pour moi ces derniers temps, principalement parce que je n’ai ni le temps ni la patience que j’avais autrefois. Je suis tellement focalisé sur mon propre travail que je suis réticent à octroyer cette concentration aux autres auteurs. Ils y en a quelques uns pour lesquels je laisserais tout tomber, cela dit. George RR Martin, par exemple, ou Naomi Novik et CS Friedman. Je suis aussi un fan de Terry Brooks, de RA Salvatore, Robert Jordan, David Farland, Raymond Feist, David Eddings, et quelques autres encore.
Les couvertures de livres sont devenues un sujet assez important récemment. Que pensez-vous de cet aspect du roman, et que pensez-vous de la couverture de L'Homme rune ?
J’ai grandi avec les couvertures assez criardes et débordantes d’action qui ont orné les livres de fantasy jusqu’à la fin des années 90. Des peintures à l’huile ou acrylique, souvent avec des paysages montagneux et illustrant des scènes d’action de l’histoire. J’ai toujours adoré les couvertures comme ça, et une partie de moi est triste qu’elles aient cessé d’être à la mode quand j’ai publié un livre. Cela dit, je comprends les principes du marketing et leurs couvertures emblématiques actuelles, ces couvertures ont un certain charme.
En ce qui me concerne, j’ai la chance d’avoir toute une variété de couvertures pour L'Homme rune dans différents marchés. La couverture anglaise de chez Voyager est une fantastique peinture de mon personnage principal, et je l’adore. C’est une image très marquante, qui va attirer l’attention de n’importe quel fan de fantasy. La couverture américaine de chez Del Rey est plutôt l’inverse, un design plus discret fait pour rendre le livre plus accessible à des gens qui ne lisent habituellement pas de fantasy, un peu dans le style de la couverture du dernier George R.R. Martin. C’est un grand honneur de bénéficier de ces traitements encourageants, cela montre que l’éditeur est très confiant vis-à-vis de votre travail.
Ma couverture japonaise chez Hayakaw est tout simplement géniale, avec un gigantesque démon de pierre dominant le protagoniste de toute sa hauteur. Je suis excité comme un gosse rien que de la regarder.
De plus en plus d’auteurs, d’éditeurs, de publicitaires, d’agents sont en train de réaliser le potentiel qu’ont tous les blogs, sites web et forums SF et fantasy sur le net. Vous intéressez-vous à ce qu’on y dit, surtout si cela vous concerne ? Ou est-ce que c’est trop distrayant ?
Oui, je m’y intéresse, même si c’est trop distrayant. J’ai réglé mes alertes Google pour faire des recherches chaque jour, et je lis tous les articles et discussions que je trouve. J’adore voir ce que les gens pensent de mon travail, et ce qu’ils en disent, même si j’essaie tant que possible de ne pas participer aux discussions pour ne pas les influencer.
Honnêtement, pensez-vous que le genre SF sera un jour reconnu comme étant de la littérature ? Pour dire la vérité, je trouve qu’il n’y a jamais eu autant de bons livres ou séries que de nos jours, et pourtant il y a toujours aussi peu de respect pour ce genre, pour ne pas dire aucun.
Hum … La « véritable littérature » est si subjective, je ne crois pas que ce soit important. J’adore la fantasy, et je ne me suis jamais intéressé au fait de savoir si les gens prétentieux la considéraient comme de la « littérature » ou non. Je pense que la majorité des fans de fantasy en pensent la même chose, et nous sommes nombreux à travers le monde. Nous n’avons besoin de l’approbation de personne pour lire ce qui nous fait plaisir. De plus, l’avancée des effets spéciaux a permis de rendre la fantasy et les comics plus accessibles dans notre société et dans les films, ce qui je pense a prouvé au monde que la SF est une force sur laquelle il faut compter. On en est là. On est des geeks. Faut s’y faire.
Vous voulez ajouter quelque chose ?
En fait, il y a une chose. De nombreux articles et forums ont attribué la redoutable étiquette « YA » (Ndt : Young adult - jeunes adultes) à mon travail, et d’autre s’y sont farouchement opposé, alors je voudrais donner mon avis à ce sujet.
Je peux tout à fait comprendre que mon style d’écriture, qui est intentionnellement saccadé et actif, laissant peu de place aux figures de style, ainsi que le fait que le début de L'Homme rune soit concentré sur l’enfance des protagonistes, laissent à penser que mon livre s’adresse plus à un jeune public, mais le public que je vise a toujours été les adultes. Parfois je donne peut-être l’impression « d’édulcorer » certaines scènes, mais c’est pour éviter la gratuité et non pour en faire un livre adapté aux jeunes lecteurs. Je pense traiter sans détours de nombreux sujets et thèmes adultes difficiles, et j’essaie de faire en sorte que les lecteurs s’y confrontent directement. Je montre l’enfance des personnages pour faire comprendre au lecteur les moments cruciaux de leur vie, à l’origine de leur personnalité et de leurs motivations d’adultes, mais pas pour cibler un marché de jeunes lecteurs.
D’un autre côté, il y a des gens qui trouvent que la présence de sexe et de sang dans mon travail le rend inadéquat pour les lecteurs plus jeunes. Je pense que c’est également discutable. Les jeunes lecteurs sont bien plus futés que ne le pensent les adultes, surtout aujourd’hui, à l’âge d’internet, je ne pense pas qu’il y ait quoi que ce soit dans mon œuvre qui puisse corrompre l’esprit d’un gosse suffisamment âgé pour vouloir lire un livre de plus de 500 pages.
Il n’y a rien de fondamentalement mauvais dans les livres pour jeunes adultes de toute façon. J’ai lu et adoré Harry Potter et A la Croisée des mondes, comme tout le monde, et je pense que ce genre est aussi « légitime » que n’importe quel autre.

Article originel, par Patrick St-Denis.


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