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La Princesse au visage de nuit
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : David Bry
Vingt ans qu’Hugo n’a pas remis les pieds dans son village natal, coincé entre un bois sombre et une large rivière. Le décès soudain de ses parents l’y oblige pourtant, et le jeune homme constate que rien ou presque n’a changé. La sorcière hante toujours le cimetière, l’ogre s’est reclus dans sa maisonnée, et l’ombre derrière la fenêtre du château veille, fidèle à son poste. Vingt ans qu’Hugo tâche d’oublier son enfance meurtrie, les pleurs étouffés et la disparition de ses amis.
Mais quand le vent chuchote des prénoms à l’oreille, que des jouets perdus refont surface, que des lucioles dansent au milieu du brouillard, peut-être est-il temps d’affronter les peurs enfantines et de retrouver le souvenir de cette nuit d’orage où la princesse au visage de nuit a déchiré le voile de la réalité.
Critique
Par Nephtys, le 05/11/2020
Ancien enfant battu, Hugo garde ses secrets et son passé pour lui-même et s’ouvre peu même à ses amis. Son travail dans un foyer pour adolescents rend hommage à ces personnes qui l’ont sauvé d’une enfance difficile en le plaçant en famille d’accueil. La vie d’avant, avec ses parents, il ne veut plus s’en souvenir et les coups et les insultes n’en sont pas la seule raison…
Malheureusement, avec la mort de ses géniteurs, Hugo revient à Saint Cyr, petit village accessible depuis Paris par le train mais qui pourtant est isolé à sa façon. Il y fera face à plusieurs mystères : qui a tué ses parents et que s’est-il passé la nuit du solstice d’été lorsque Hugo n’était encore qu’un petit garçon et qu’il est rentré dans les bois bordant le village ?
La Princesse au visage de nuit évoque donc des thématiques dures en rapport à l’enfance, à la solitude aussi avec Hugo et les amis qu’il a pu se faire dans sa vie d’adulte. Si le titre de l’ouvrage rappelle la touche poétique des contes, la narration très factuelle au présent est presque trop terre à terre. Peu de descriptions, beaucoup de dialogues, le style est celui d’un page-turner et l’on peut regretter que David Bry ne s’attarde pas un peu plus sur ses personnages ou bien l’atmosphère même du village.
Ici, les personnages secondaires et amis de Hugo ne sont reconnaissables que par une coiffure, un vêtement, un trait de caractère, une profession, une fonction… Interchangeables sans cela, ils peinent à exister de manière naturelle. Quant aux habitants (et suspects) de Saint Cyr, on a là affaire à des images d’Épinal avec le vieux garde-champêtre, la rebouteuse, l’homme de petite noblesse et propriétaire du château du coin… Ce qui motive la lecture devient donc plus les péripéties que les personnages eux-mêmes. Ces péripéties, si elles sont rythmées, ont malheureusement le défaut d’être prévisibles également.
Non dénué d’émotions dans son final, efficace à lire d’une traite mais finalement assez oubliable, La Princesse au visage de nuit met en scène des thèmes profonds et difficiles mais ne prend aucun risque que cela soit dans son histoire ou la narration en elle-même.
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Auteur
Bibliographie
- Que passe l'hiver
- La Princesse au visage de nuit
- Le Chant des Géants
- Le Roi des Sylphes
- La Seconde chute d'Ervalon
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