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L'Orée du bois

Titre VO: Little, big

Tome 1 du cycle : Le Parlement des fées
Partie 1 de "Little, big"
ISBN : 978-284362300-4
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : John Crowley

Un soir de juin, Smoky Barbable quitte la grande cité par un chemin ombreux qui mène à Edgewood, l’Orée du Bois, le lieu mystérieux où les arcs-en-ciel rejoignent la Terre. Il vient d’épouser la belle Daily Alice et vivre avec elle dans la maison jadis construite par John Drinkwater, l’architecte excentrique, pour y loger sa famille.
Le conte parle d’un royaume situé à l’intérieur du monde où nous vivons, mais bien plus vaste ; un royaume peuplé d’êtres petits et ailés qu’on croirait sortis de vieilles images fanées. Pourtant l’épouse de John leur parlait. Tous ses descendants ont hérités de ses dons. Mais ni Smoky ni Auberon, le fils que lui donne Alice, ne savent ce que savent les autres. Et Auberon devient amer et secret.
Peut-être ces humains égarés dans le royaume de Faërie sont-ils l’avant garde des envahisseurs, qui raseront les forêts, repousseront les limites de la raison et ruineront l’empire de la magie. Peut être sont-ils pris dans le conte qui raconte et gouverne leurs destins. Et le Conte se poursuit.

Critique

Par Candide, le 15/06/2004

Lors de sa sortie, en 1981, ce premier tome du Parlement des fées fut acclamé par la critique New-Yorkaise, et plus généralement, par la critique américaine. Passé assez inaperçu dans nos contrées, l’œuvre mérite pourtant d’être redécouverte, tant le style et le travail de cet auteur culte outre-Atlantique sont inaccoutumés.
Ce premier tome est assez déroutant. La typographie même du roman est déstabilisante, et assez inhabituelle pour un roman de Fantasy. Découpé en sorte de paragraphe et de sous-paragraphes, L’orée du bois est assez difficile d’accès. Crowley, dans une maison très particulière, créé tout un univers, assez extraordinaire, mais également très éloigné des archétypes courants du genre.
L’histoire en elle même est plutôt agréable, et le style de l’auteur assez direct et incisif permet de s’immerger complètement dans l’atmosphère déconcertante du livre. Le déroulement chronologique de l’intrigue dans ce premier tome pourra par contre en rebuter plus d’un ; retour en arrière, ellipses nombreuses, évènements déterminants passées sous silence durant plusieurs dizaines de pages etc. De plus, les personnages, peu charismatiques, rendent l’action assez inintéressante, et le rythme saccadé des péripéties n’encourage pas au contraire. Le récit ne fait qu’alterner entre moments d’une intensité rare et … autres (longs) passages, pour le moins assommants.
On pourrait alors se demander à juste titre pourquoi le Parlement des fées fut l’objet de tant d’éloges de la part de la critique américaine… Et bien, l’originalité, l’extraordinaire inventivité de Crowley jouent. L’Orée du bois sort des sentiers battus, et ne laissera personne insensible. Plus expérimental qu’autre chose, c’est une œuvre à découvrir, ne serait ce que pour se faire une idée de cette fantasy contemporaine, à contre courant de tous ces cycles, tétralogies naissantes, de l’époque.
C’est, in fine, la portée écologique, voire parfois philosophique, de cette oeuvre qui fait de ce premier volume du Parlement des fées un livre à posséder dans sa bibliothèque, ou du moins à avoir lu. L’Orée du bois est donc un roman aux qualités indéniables, mais à déconseiller aux exclusifs de la fantasy épique. Les lecteurs avides de nouveauté et d’audace devraient, eux, y trouver leur compte. Reste que, dans le même champ, ce roman souffre terriblement de la comparaison avec un Holdstock, beaucoup plus agréable à la lecture.

7.5/10

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