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L'Art de la mémoire

Titre VO: Little, big

Tome 2 du cycle : Le Parlement des fées
ISBN : 978-284362301-1
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : John Crowley

Smoky Barbable quitta jadis la grande Cité pour épouser la belle Alice et vivre avec elle dans l’incroyable maison d’Egewood. Auberon, leur fils, n’a pas hérité les pouvoirs de ses ancêtres. Alors il retourne à la grande Cité, s’établit chez George Mouse, qui fut le meilleur ami de son père, et rencontre la sensuelle Sylvie, avec qui il découvre l’amour. Il croit échapper au Conte où est inscrit le destin de sa famille ; mais George et Sylvie font aussi partie du Conte.
Ils ne sont pas les seuls. Même dans la grande Cité, on est inquiet. Les détenteurs du pouvoir, qui se réunissent au club des Chasseurs et des Pêcheurs du Pont bruyant, ont même engagé une magicienne pour découvrir quel ennemi inconnu menace leur expansion triomphale aux dépens de la vieille Mère Nature.
Le Conte parle d’un royaume situé à l’intérieur du monde où nous vivons, mais plus vaste ; un royaume peuplé d’êtres petits et ailés, mais immortels. La dernière bataille entre la légende et la réalité va se livrer. Bientôt les défenseurs du rêve devront faire face à l’assaut du progrès ; et à Edgewood, le Parlement des Fées décidera du sort des mondes.

Critique

Par Candide, le 15/06/2004

Ceux qui ont aimé le premier volume adoreront le second. Ce deuxième volet corrige en effet la plupart des maladresses du précédent, et le lecteur qui pouvait rester sur sa faim lors de la lecture de L’Orée du bois ne pourra qu’apprécier les améliorations notables, dans le fond comme dans la manière. La typographie de Crowley s’impose toujours à l’œuvre, sans cette fois-ci, nuire à la qualité du rythme et de l’action, plus intense. Le suspens qui manquait tant au premier opus du Parlement des fées est ici l’enjeu du roman.
L’intrigue est palpitante, et l’auteur nous épargne les longues pauses présentes dans l’Orée du bois. L’immersion est plus rapide, plus forte, et l’enchaînement plus fluide des aventures développées en parallèle améliore considérablement la qualité de la lecture.
Le point le plus positif que l’on retiendra de cette lecture, c’est l’envergure nouvelle des thèmes abordés dans le premier volet. La confrontation écologique de ces deux mondes qui s’affrontent est passionnante, et l’allégorie tout simplement éblouissante de subtilité et d’ingénuité. L’urbanisation et ses pendants s’incarne dans la Cité, et entre en opposition directe avec l’utopique monde Fantasy, chargé de sens par Crowley. Il y a du Le Guin dans L’Art de la mémoire. En évitant tout manichéisme et en s’inscrivant pourtant clairement dans une démarche d’écolo convaincu, l’auteur fait de ce second volet du Parlement des fées un ouvrage séduisant et magique, bien plus achevé que le précédent. L’œuvre est plus intense, presque épique par moment, et le talent de Crowley prime sur les maladresses inhérentes à son style qui alourdissaient la lecture de L’Orée du bois.
On ne peut dès lors que regretter l’écart flagrant qui existe entre le premier et le second volume de l’œuvre. Néanmoins, le brio déployé dans L’Art de la mémoire vaut bien la lecture laborieuse de l’Orée du bois.

9.0/10

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