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Twilight - Chapitre 1 : Fascination maintenant en salles !

Par Gillossen, le mercredi 7 janvier 2009 à 13:26:10

La distribution

L'engouement pour les livres de Stephenie Meyer a donné lieu à plus de 350 sites Internet et à des millions de fans, si bien que le casting s'est avéré particulièrement difficile. "Quand on se rend sur les sites de fans, on comprend que chaque lecteur des romans a sa propre idée sur le casting," explique Mooradian. Nous avons jeté un œil aux interprètes suggérés par les internautes, et puis nous nous sommes dit qu'on ne pourrait pas faire plaisir à tout le monde et qu'il fallait donc qu'on suive nos propres envies. Les comédiens que nous avons retenus correspondent à ceux qui, à nos yeux, incarnent le mieux les personnages.
Le casting nous a pris un temps infini, mais lorsque nous avons déniché les interprètes de Bella et des Cullen, je me suis aperçu que nous tenions le bon bout. Quand, enfin, je les ai vus jouer tous ensemble dans une scène, j'en ai eu le souffle coupé. Non pas que je n'aie pas eu confiance en eux, bien au contraire. Mais ce livre m'a habité pendant plusieurs années et voir tous ces comédiens réunis devant moi m'a littéralement fasciné.

Le choix de la comédienne pour le rôle de Bella était primordial. Nous demandions à une jeune fille de porter le poids d'une vraie saga sur ses épaules, note Mooradian. C'est une tâche immense. Il fallait qu'on trouve quelqu'un qui soit physiquement proche du personnage tel qu'on se le représentait, mais qui possède aussi le talent nécessaire pour restituer toutes les nuances de jeu. Notre liste de prétendantes était très courte. L'expérience de Kristen Stewart parle d'elle-même. De manière paradoxale, elle s'est presque imposée à nous lorsqu'on a envisagé sa candidature de ce point de vue. Agée de seulement 17 ans au moment du tournage, Kristen Stewart a déjà donné la réplique à Jodie Foster dans Panic Room, à Emile Hirsch dans Into The Wild et à Dennis Quaid dans La Gorge Du Diable. Stephenie Meyer s'est aussitôt dite impressionnée par la jeune comédienne. Elle a déjà tourné dans pas mal de films, signale-t-elle. Bella doit affronter plusieurs enjeux et l'expérience de Kristen a joué un rôle décisif à cet égard. Elle possède une grande fragilité qui correspondait bien à Bella.
Avant de passer son audition, la comédienne ne connaissait pas la saga littéraire. Tout d'un coup, où que mon regard se porte, je tombais sur une information autour du livre, observe-t-elle. Je me suis dit, 'comment j'ai fait pour passer à côté ?' Tous les gens que je connais avaient lu le bouquin. Consciente d'incarner un symbole pour toute une génération, la jeune actrice ajoute, Je veux que tout le monde s'y retrouve. Même si chacun verra forcément les choses de son point de vue. Il y a tellement de jeunes filles obnubilées par ces bouquins qui voudraient être Bella que cela ne m'a pas facilité la tâche. J'espère, du fond du cœur, que les gens aimeront le film.

L'auteur du livre explique que le choix de l'interprète d'Edward s'est avéré la mission la plus délicate car il doit réunir plusieurs traits de personnalité : il faut qu'il soit beau, mystérieux, angoissé et intelligent. Nous avons vu plusieurs garçons qui étaient séduisants, mais qui n'étaient pas suffisamment inquiétants. D'autres avaient l'air inquiétant, mais n'étaient pas assez beaux. Rob Pattinson réunissait toutes les qualités requises.
Comme le précise Godfrey, l'alchimie entre les deux acteurs principaux était un élément essentiel. Kristen a passé une audition avec Rob et c'est là que les gens les ont vus ensemble et ont dit, 'On a trouvé le bon tandem.' Depuis plus d'un siècle, Edward mène sa vie comme un somnambule – jusqu'à ce qu'il rencontre Bella. Ce qui est formidable, c'est d'assister à la renaissance d'Edward au contact de Bella. Et l'alchimie a formidablement bien fonctionné entre nos deux interprètes.
Pattinson, qui a incarné Cedric Diggory dans deux volets de la saga Harry Potter, explique qu'Edward est pris au dépourvu par son attirance pour Bella. Du point de vue d'Edward, il n'a pas grand chose pour lui, note le comédien. Toute sa vie, il a été obsédé par le désir de devenir humain ou de mourir. C'est alors que Bella entre dans sa vie et balaie le semblant de stabilité qu'il avait réussi à établir. Au début, il sort avec elle pour se mettre à l'épreuve. Mais quand il commence à la connaître, il prend conscience que cette fille l'a réconcilié avec la vie.
Le comédien a tout fait pour ne pas se laisser impressionner par l'envergure du rôle. On ressent toujours une pression supplémentaire quand on campe un personnage à propos duquel chacun s'est fait une idée, précise-t-il. Cela vous oblige encore davantage à vous approprier le personnage.

Le clan Cullen – les parents, Carlisle et Esme, et leurs enfants "adoptifs" Rosalie, Emmett, Jasper, Alice et Edward – est un cas à part dans l'histoire des vampires. Carlisle était chasseur de vampires il y a trois siècles. Mordu lors d'une attaque, il est devenu vampire à son tour. Carlisle déteste tellement ce qu'il est devenu qu'il s'est forcé à ne pas se nourrir de sang humain, souligne l'acteur Peter Facinelli qui l'interprète à l'écran. Il s'est aperçu qu'il pouvait survivre en se nourrissant de sang animal, un peu comme un être humain qui se nourrit de tofu. Ce n'est pas aussi savoureux, mais cela nourrit son homme. Pour Greg Mooradian, Contrairement aux autres vampires, les Cullen considèrent leur sort comme une malédiction, mais ils ont réussi à s'en accommoder. En vivant en groupe, et en se surveillant mutuellement, ils y arrivent.
Elizabeth Reaser, Ashley Green, Kellan Lutz, Jackson Rathbone et Nikki Reed incarnent les autres membres du clan. L'ensemble des comédiens étaient conscients d'avoir une lourde responsabilité en interprétant des personnages aussi révérés. J'aime bien lire, déclare Reaser (Grey's Anatomy), qui incarne ici Esme Cullen. Je me fais parfois mes propres projections mentales, et lorsqu'un bouquin est adapté au cinéma, le résultat peut être terrible. Ou formidable. Du coup, j'espère que le public nous suivra dans nos choix.
Le scénario n'était pas encore prêt lorsque Green, qui joue le rôle d'Alice Cullen, a passé ses premières auditions. Elle a donc lu le livre. Je l'ai dévoré en un jour et demi pour me préparer à l'audition, dit-elle. Je comprends pourquoi les gens sont aussi fans de ces livres. C'est une saga géniale et Twilight est le premier film de vampire qui se focalise davantage sur l'histoire d'amour que sur l'hémoglobine.
Malgré le succès phénoménal du livre, Lutz (90210) explique qu'il ne savait absolument pas à quoi s'attendre en acceptant d'interpréter Emmett. Je suis ravi que Stephenie Meyer ait fait d'Emmett le personnage qu'il est, et que je sois tel que je suis, relève-t-il. Je n'ai pas eu à déployer beaucoup d'efforts pour camper le rôle, et je pense que le public et les fans apprécieront le fait que je ressemble un peu à Emmett. Certes, je n'ai pas de supers-pouvoirs et je ne sais pas grimper aux arbres ou faire des trucs dingues comme ça. Mais je suis assez farceur dans la vraie vie, j'adore m'amuser et passer du temps avec mes frères et sœurs.
Rathbone, qu'on a vu dans plusieurs séries télé comme The Cleaner, Newport Beach et Beautiful People, interprète Jasper Cullen. Je suis toujours intéressé par des personnages qui me permettent d'explorer les limites de ma propre personnalité, dit-il. Ce qui m'a plu chez Jasper, c'est le fait que sa colère le pousse à réprimer ses désirs naturels. Quand on interprète un personnage de légende comme lui, on se doit d'être à la hauteur de l'imagination collective. Une bonne part du boulot est déjà accomplie : il n'y a plus qu'à se plonger dans les livres de Stephenie Meyer.
Tout comme Sarah Clarke (Thirteen) et Ned Ballamy (Les Seigneurs de Dogtown), Reed avait déjà tourné sous la direction de Catherine Hardwicke. D'ailleurs, elle a fait ses débuts à l'écran dans Thirteen qu'elle a coécrit avec la réalisatrice, avant d'inscrire son nom au générique des Seigneurs de Dogtown. Ce n'est bien entendu pas une coïncidence si j'ai déjà tourné trois fois avec Catherine, souligne la comédienne. Nous avons une formidable relation de travail et nous sommes chacune une source d'inspiration pour l'autre. Catherine est merveilleuse dans ses rapports avec les acteurs. Elle s'intéresse également aux costumes, à la coiffure et au maquillage pour s'assurer d'être en parfaite osmose avec les comédiens.
Grâce à ses thèmes universels, Twilight, note Reed, est une œuvre trans-générationnelle qui séduit à la fois hommes et femmes. C'est un film profond, ajoute-t-elle. Ce qui me fascine, c'est que les livres plaisent à toutes les générations. Mes deux parents ont lu les trois premiers tomes. Il est très rare que mon père et moi aimions le même livre. Je pense que la saga regorge de thématiques sérieuses, à l'image de l'amour inconditionnel auquel aspirent la plupart des êtres humains.

Ennemis du clan Cullen, James, Victoria et Laurent sont les vampires nomades qui menacent de s'en prendre à Bella. Pour moi, ce ne sont pas forcément des vampires néfastes, précise Meyer. Ce sont plutôt des vampires ordinaires. Pour eux, tuer un être humain ne veut pas dire grand-chose car c'est leur mode de vie. Edi Gathegi (Dr House), qui incarne Laurent, apporte son savoir-faire au personnage. On est capable de faire des bonds gigantesques, de courir très vite et de tuer, on est doué d'une vue surhumaine, observe-t-il. C'est très excitant. Laurent est français et il a 300 ans, ce qui lui donne pas mal de classe. Ces vampires sont très sophistiqués. Ils s'habillent chez les plus grands couturiers, ils ont lu les plus grands classiques et ils ont beaucoup de style.
Rachelle Lefevre (Swingtown) incarne Victoria, femme fatale chez les vampires nomades. Je me suis installée confortablement et j'ai écrit à Catherine une lettre manuscrite de trois pages pour lui expliquer pourquoi je devais absolument décrocher ce rôle, avoue-t-elle. Je lui ai dit que j'adorais le livre et je lui ai parlé de mon goût pour les vampires. Je lui ai expliqué que notre désir d'être éternels dévalorise l'existence. Cela fait penser à l'injonction 'Prends bien garde à tes désirs,' car en échange, on se retrouve dans une situation où tout ce qui avait de la valeur n'en a plus. Le temps n'a plus d'importance et la fragilité de l'existence ne compte plus. Certes, on est désormais immortel, mais la vie n'a plus de valeur.
Le troisième nomade représente une plus grande menace pour Bella que tous les autres vampires réunis. James, campé par Cam Gigandet (Never Back Down), est un prédateur. Il chasse pour le plaisir et a jeté son dévolu sur Bella, une proie idéale puisqu'elle est sous la protection des Cullen. J'adore jouer les sales types, souligne Gigandet. Si j'avais le choix, j'interpréterais toujours des salauds. Ce sont des personnages beaucoup plus riches.

Meyer explique qu'elle a mené très peu de recherches sur la mythologie des vampires alors qu'elle écrivait son livre. Je n'ai jamais été attirée par le genre horrifique, précise-t-elle. Je n'ai pas lu de livres de vampires, ni vu de films de vampires. Je ne connais pas les points de vue les plus répandus sur le genre. J'ai seulement souhaité écrire mon propre roman de vampires, sans me laisser influencer par d'autres livres ou d'autres films.
Mais l'écrivain n'a pas totalement réinventé les créatures surnaturelles, comme le souligne Mooradian. Il s'agit plutôt de différences subtiles, dit-il. Ces vampires voient leur reflet dans le miroir. Ils supportent la lumière du jour : elle produit un effet sur eux, mais elle ne les réduit pas en cendres. Ils ne meurent pas quand on leur enfonce un pieu dans le cœur. Elle a joué avec plusieurs codes de ce genre, mais sinon elle s'en est tenue à la mythologie populaire des vampires.
Pour Lefevre, la différence la plus importante se situe au niveau de la dentition. La première chose à laquelle on pense quand on parle de vampires, ce sont leurs crocs, remarque-t-elle. Ces vampires n'ont pas de crocs, ce qui va à l'encontre des images d'Epinal. En général, les victimes portent des marques de morsure parfaitement alignées, mais pas nos victimes dans le film. On dirait plutôt qu'il a fallu utiliser ses incisives. Le résultat n'est pas des plus ragoûtants. Et les vampires ne dorment pas : ils ne reposent donc pas dans un cercueil ou suspendus la tête renversée comme des chauves-souris.
Godfrey précise que, tout comme les vampires du film se distinguent des clichés populaires, Bella elle-même n'a pas une réaction habituelle face à eux. L'approche de Stephenie est très moderne dans la mesure où Bella, en apprenant la véritable identité d'Edward, réagit comme le ferait n'importe quel adolescent, note-t-il. On est plutôt habitué au style gothique des vampires et à la peur qu'inspirent chez les humains ces créatures de la nuit, alors que Bella se dit au contraire que c'est assez cool ! Je crois que c'est ce qui explique en partie l'originalité du projet. Stephenie a modernisé l'image du vampire et a redéfini sa place dans la société américaine d'aujourd'hui.

  1. Le lancement du projet
  2. La distribution
  3. Dans la peau d'un vampire
  4. Le phénomène Fascination

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