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Twilight - Chapitre 1 : Fascination maintenant en salles !
Par Gillossen, le mercredi 7 janvier 2009 à 13:26:10
Dans la peau d'un vampire
Dès les premières réunions de production, la chef costumière Wendy Chuck a affirmé sa conception très personnelle des costumes du clan Cullen. Dans le livre, les Cullen sont présentés comme ayant très bon goût,
dit-elle. Ce qui était difficile, c'est qu'il fallait leur donner du style, mais qu'il fallait aussi qu'ils puissent se mêler aux habitants de Forks.
L'écrivain s'est montrée satisfaite des choix vestimentaires de la production pour les personnages. La plupart des gens s'imaginent que lorsqu'il s'agit de vampires, ils portent forcément d'immenses capes en cuir et des colliers ras du cou et on savait qu'on risquait d'aller dans cette direction,
déclare la romancière. Catherine a su s'engager dans une tout autre direction. On a opté pour des couleurs claires et un style vestimentaire classique.
Lorsque Chuck a fait la connaissance de Catherine Hardwicke, elle lui a soumis des propositions qui correspondaient aux propres idées de la réalisatrice. Je me suis dit que le style gothique, façon cuir noir, était éculé et qu'on devrait tenter quelque chose de nouveau. Je n'ai cessé de me dire qu'un univers de vampires était un univers où le temps s'est arrêté. Tout s'est figé. Du coup, j'ai travaillé les transparences et les reflets, les blancs, argentés et gris, avec des touches de noir ou de bleu. J'ai montré plusieurs nuanciers à Catherine : il y en a un qu'elle a bien aimé et on s'est dit que cela nous faisait penser aux couleurs d'un loup arctique. On est parti de là pour imaginer le monde des Cullen.
En envisageant le vampire comme une rock star, Chuck a conçu de légères nuances d'un personnage à l'autre, en fonction de leurs origines. Edward est né à l'époque edwardienne et il porte des bottes à lacets et des culottes courtes correspondant au style de l'époque. Alice est censée être un lutin. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à Alice au pays des merveilles. C'était plus facile de trouver son style grâce à Ashley et à sa manière épatante de porter le vêtement.
Le style de Bella évolue tout au long du film. Plus elle se rapproche d'Edward et des Cullen, plus elle a tendance à porter du bleu.
Les vampires nomades ont un style plus inquiétant et ils s'emparent de trophées chez leurs victimes pour en faire des accessoires. James est le plus féroce de tous,
signale Chuck. Vous remarquerez que sa veste en cuir a été customisée avec des insignes et des accessoires de ce genre. C'est un assassin qui tue pour le plaisir. Il prend ces objets sur ses victimes et les porte avec fierté. Rachelle est d'une grande beauté et s'est avérée parfaite pour le rôle de Victoria. On a fait en sorte qu'elle porte des accessoires évoquant des animaux, mais pas en cuir. La fourrure ne nous convenait pas non plus. On a ensuite pensé à une peau de mouton, mais on a souhaité qu'elle la porte de plusieurs manières différentes. Elle porte également des jeans de rock star.
James et Victoria ont toutes sortes de babioles et d'objets qui brillent et qui ont appartenu à d'autres qu'eux,
souligne Lefevre. Je porte notamment un bracelet qui a tout l'air d'avoir été pris sur une petite vieille, mais à y regarder de plus près, on s'aperçoit que c'est plutôt le genre d'objet qu'on offre à une petite fille.
Stephenie Meyer a choisi Forks, dans l'Etat de Washington, comme ville dans laquelle habite Bella après avoir recherché sur Internet les régions des Etats-Unis ayant enregistré les plus fortes précipitations. Il était essentiel que les Cullen vivent dans une ville qui voie peu le soleil car, au contact de la lumière du jour, on comprend que les Cullen ne sont pas humains. Au terme de repérages minutieux, la production a choisi l'Oregon en raison de son climathumide qui se rapproche de celui de Forks et de la qualité de ses équipes techniques.
Ce qui était formidable, c'est que les décors sont devenus un personnage à part entière,
rapporte la réalisatrice. Nous avons ainsi tourné dans la forêt tropicale de la Péninsule Olympique, où l'on trouve de la mousse et des arbres ruisselant d'eau : c'est là qu'habitent les Cullen.
Le tournage, qui s'est étalé sur 12 semaines, s'est avéré plus difficile que prévu. Cela s'est révélé physiquement éprouvant,
rappelle Mooradian. On trouve en Oregon toutes sortes de décors magnifiques, mais ces derniers ne se situent pas toujours à deux pas d'une aire de stationnement. On a souvent dû tourner au cœur de la forêt et y acheminer tout le matériel. Il faut pouvoir y installer un éclairage très adapté. A cet égard, le tournage a été particulièrement difficile, d'autant que les conditions climatiques ne nous ont guère aidés : à Portland, le temps peut parfois changer quatre fois avant midi. Ce qui peut s'avérer complexe quand on tourne en extérieurs.
Il ne restait plus aux comédiens qu'à acquérir leurs super-pouvoirs pour se transformer définitivement en vampires. Grâce au chef cascadeur Andy Cheng, Twilight comporte quelques numéros d'acrobaties exceptionnels.
Cheng explique que le travail au filin a été privilégié sur le film. Tout au long des préparatifs, et même au cours du tournage, Catherine et moi n'avons cessé de nous interroger sur la dimension sportive des vampires. On a convenu ensemble qu'ils pouvaient courir vite, mais pas à la vitesse de la lumière. Ils sont capables de faire des bonds gigantesques, si bien que leurs mouvements évoquent ceux d'un chat. Le travail au filin nous a été d'un grand secours, et l'infographie a fait le reste !
Pour le producteur Godfrey, Cheng était l'homme de la situation. C'est le meilleur dans son domaine. Il sait comment fonctionnent les appareillages et ce qu'on peut obtenir de manière réaliste. Il apporte une énergie incroyable à tout ce qu'il fait, et je pense que c'était important pour Catherine. Elle préfère se concentrer sur le travail des comédiens, sur leurs relations et l'histoire d'amour, du coup c'était inestimable d'avoir quelqu'un à qui elle pouvait déléguer en toute confiance les séquences d'action. Pour donner l'illusion que les acteurs courent à une vitesse surhumaine, Cheng a utilisé ce qu'il a baptisé "le tour du Tapis Magique".
Il s'agit d'une sorte de traîneau de plusieurs dizaines de mètres, tiré par des câbles à haute tension. Du coup, quand on filme des comédiens qui marchent ou qui courent, ce dispositif donne l'impression qu'ils s'envolent à travers l'écran, ce qui ajoute à l'aspect surnaturel.
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