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Jack le chasseur de géants aujourd’hui en salles

Par Gillossen, le mercredi 27 mars 2013 à 13:00:00

La fin des haricots

À la fois symbole et plateau de cinéma à part entière, le plant de haricot est au cœur de l’histoire et constitue l’une des pièces maîtresses du film. Sa fabrication a été un tour de force artistique : il se compose de contreplaqué, de mousse, de plâtre, de caoutchouc... et d’effets visuels. « Il était en deux parties, une de chaque côté du plateau, mais pas aussi profond qu’il y paraît à l’écran », raconte Singer. « Ainsi, quand Jack et Elmont font de la tyrolienne en glissant d’un côté à l’autre, ils parcourent en réalité une sacrée distance. Les acteurs étaient reliés à un câble pour leur sécurité, mais, oui, ils ont effectué cette cascade eux-mêmes ».

Pour se préparer physiquement à leur ascension, les acteurs se sont entraînés sur un mur d’escalade spécialement construit pour eux. « Nous travaillions avec des harnais et on nous montrait ce que nous aurions à faire pendant les scènes », précise Stanley Tucci. « Ça n’avait rien de bien terrible, sauf qu’on se retrouvait en l’air pendant de très long moments sans espoir de redescendre rapidement ».

La partie physique et bien réelle de la plante devait être parfaitement photogénique et paraître naturelle tout en étant assez robuste pour être escaladée et pour que les comédiens puissent s’y tenir debout et s’en servir dans leur jeu. Même un détail apparemment sans importance comme les feuilles s’est avéré fort délicat à réaliser. « Nos accessoiristes en ont conçues de toutes les tailles, de différentes matières, peintes, vernies, et parfois vieillies et abîmées pour leur donner un aspect réaliste », explique le décorateur de plateau Richard Roberts. « Elles devaient tomber avec naturel, mais si elles étaient trop délicates et souples, elles n’avaient pas de tenue ou ne rendaient pas bien. Nous avions des feuilles au premier comme au second plan ; toute cette préparation a été extraordinaire ». L’équipe effets spéciaux a ensuite intégré à l’ensemble de plus petites plantes grimpantes, des feuilles et des vrilles en infographie.

Pour respecter la volonté de Singer d’utiliser des éléments réels, Dominic Tuohy, le superviseur effets spéciaux, raconte : « Nous avons tenté d’introduire autant d’effets ‘réels’ que possible », et il donne l’exemple de la tige de haricot qui se met à pousser dans la maison de Jack et la traverse de part en part, ou encore la scène de l’ultime bataille dans laquelle les humains se mesurent aux géants au château de Cloister.

Il poursuit : « Le plateau du décor de la maison était monté sur des vérins hydrauliques placés tout autour d’une structure en acier et installés à deux mètres du sol de façon à ce que ce soit à la fois renforcé mais esthétiquement « cassable ». Nous pouvions donc le déplacer. Dès que le plant de haricot traverse le plancher, le sol de la maison se met à trembler grâce à des pneumatiques placés sous le sol et des moteurs à vibrations. Certains éléments sont propulsés en l’air comme si les pousses soulevaient le sol et les meubles, comme par exemple la table qui atterrit sur Isabelle et la plaque au sol alors qu’elle s’élève dans les airs avec la maison. Ceci, nous l’avons réellement filmé avant que l’équipe effets visuels ne superpose le plant de haricot numérique ». « C’était très excitant. J’ai adoré toute l’adrénaline qui s’est dégagée du chaos créé sur scène. Tout le plateau était secoué et j’avais vraiment l’impression que quelque chose poussait par en-dessous et allait traverser le plafond », se rappelle Eleanor Tomlinson. Tuohy a aussi mis au point la scène de bataille, au cours de laquelle Jack, Isabelle, le roi Brahmwell, son armée et les chevaliers d’Elmont, piégés à l’intérieur du palais, tentent de repousser l’assaut des géants.

Ewan Mcgregor s’en souvient bien : « C’était une scène exaltante à tourner, tout en énergie et en mouvements. Il y avait environ 200 figurants, tous fabuleux, et des chevaux galopaient en traversant le pont-levis. Sur le plateau, il y avait le feu et beaucoup d’action, c’était très spectaculaire. Tout ça était vraiment impressionnant ». Tuohy ajoute : « Le pont-levis, que les géants essaient de forcer et que les troupes tentent de retenir, fonctionnait grâce à un système de contrepoids actionnés par vérins hydrauliques. Il faisait 17 mètres de long, 6 de large et pesait presque 4 tonnes. Le simple fait de le lever et de l’abaisser mobilisait une énorme logistique. Il y avait aussi des arbres en feu. Les géants s’en emparent et les jettent (virtuellement) contre le mur. Tant que les arbres sont en l’air, ce sont des effets visuels ; mais quand ils heurtent le sol, ce sont des effets physiques qui prennent le relais. C’est comme ça qu’on s’est retrouvés avec des lance-flammes et des explosions de combustible tout autour de nous ».

  1. Synopsis
  2. Un tournage très british
  3. Une atmosphère fantasy
  4. La fin des haricots
  5. Petite et grande histoire
  6. Les géants
  7. Les intentions de Bryan Singer

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