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Interview de Chris Evans sur les Elfes de Fer

Par Nak, le mercredi 3 septembre 2008 à 15:35:04

La couvertureOn parle beaucoup ces derniers temps du nouveau - et premier - roman de Chris Evans, A Darkness Forged In Fire, comme la lecture de nombreux sites internet (et d'Elbakin.net en tête) l'attestent.
Voici votre chance d'en apprendre plus sur l'auteur et son travail ! Et ce en attendant la critique du site et une probable parution en français, un de ces jours... La traduction complète de cet entretien mené par notre ami Pat est à découvrir ci-dessous.

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L'interview traduite

Sans rien dévoiler, pouvez-vous nous donner un aperçu de l’histoire de A Darkness Forged In Fire ?
Le cœur de l’histoire raconte les conflits d’identité d’un elfe et les extrêmes qu’il est prêt à affronter pour les résoudre. Comme cet elfe commande aussi un régiment de soldats et qu’il est porteur à la fois d’un don et d’une malédiction dus à un pouvoir magique, les répercussions de ses choix peuvent avoir des conséquences de plus en plus graves pour ceux qui l’entourent et pour le monde en général. C’est également une fantasy épique avec une quête, des arbres que vous ne voulez pas étreindre, une touche du Tommy de Kipling, du Flashman de Fraser et du Sharpe de Cornwell et un elfe qui ne voit rien de plus dans les forêts qu’un tas de bois de construction. Si vos oreilles peuvent le supporter vous pouvez m’entendre décrire cette histoire ici.
Dites-nous en plus à votre sujet. Quel est le numéro des renseignements sur Chris Evans ?
Comme la plupart des auteurs masculins de fantasy je suis entré dans cette profession pour rencontrer des femmes. Je veux dire, qui ne serait pas impressionné par une phrase du genre Dooonc, j’écris sur des elfes… ? Je n’ai pas encore la réponse finale mais jusqu’ici, beaucoup de personnes.
Mon travail à plein temps est, avec Stackpole Books, celui d’éditeur d’histoires militaires, d’affaires courantes et de conflits. J’édite plus de quarante titres par an, incluant les séries Stackpole sur l’Histoire Militaire ce qui me prend un temps et une énergie considérables. Je suis diplômé en Histoire et en Anglais, en Science Politique, j’ai un Master en Histoire et, quelque part dans mon armoire, j’ai un t-shirt recousu pour porte-bonheur parce que je ne suis pas mort en le portant alors que le rapport de police tendait à indiquer que je n’en étais pas loin (hiver, autoroute en dehors de Montréal, voiture rapide, stupide gamin au volant – moi – et tout le pilier en béton d’un passage supérieur).
Je suis originaire du Canada et j’ai vécu depuis huit ans aux Etats-Unis donc à partir de là je me sens plus nord-Américain qu’autre chose. J’ai été historien pour des excursions sur les champs de bataille en Europe et j’adore la région Normandie en France. Je me suis cassé la mâchoire et le coccyx en jouant au hockey et une dent en jouant au cricket (en fin de compte je ne suis pas aussi rapide ou agile que ce que je pensais).
Pouvez-vous nous en dire plus à propos du chemin qui a vu ce manuscrit se transformer en roman ?
Lent, sinueux, accidenté et délicieusement surprenant. Etant éditeur à New York je connais les mains à serrer secrètement, mais cela ne rapporte pas grand-chose sans une histoire en soutien, de la persévérance et un peu de chance. J’ai fait ce que tout écrivain fait – je me suis cogné la tête contre quelques murs, j’ai envoyé des emails, j’ai téléphoné, j’ai fait des révisions, j’ai harcelé des amis pour qu’ils lisent et commentent, j’ai rédigé des lettres de demandes et j’ai passé beaucoup de temps à attendre et espérer. L’offre a été faite l’été dernier donc ça a pris un an à partir de là pour être dans les bacs. Le livre en lui-même a demandé un an et demi de rédaction, encore que sa genèse remonte au jour où j’ai soutenu mon mémoire de Master à l’été 1998.
Simon & Schuster poussent vraiment A Darkness Forged In Fire comme si ça pouvait être le grand roman de fantasy de cette année. Etes-vous content qu’il y ait un tel bourdonnement positif autour du roman, ou craignez-vous que cela encourage trop les attentes des lecteurs ?
Etant juste de retour de Comic Con je dirais que la poussée que je sens ressemble assez au léger frôlement d’une brise d’été, quand je la compare à la façon dont de nombreux projets sont vendus ! En fait, Pocket Books ont été formidables. Je ne peux pas imaginer qu’il y ait un seul écrivain qui ne veuille pas de ce genre de support, surtout sur un marché aussi compétitif, donc je suis très reconnaissant de tout ce qu’ils font pour moi. Exemple concret, à Comic Con je me suis rendu compte que l’équipe Simon & Schuster pour les droits dérivés a vendu les droits de traduction du roman en Russie et au Japon. Je ne suis jamais allé dans ces pays, mais maintenant mon histoire va y aller. Quel écrivain ne voudrait pas ça ?
Quant aux attentes, et bien, je place avec joie ma confiance dans la capacité des lecteurs à décider pour eux-mêmes. Une maison d’édition ne peut forcer personne à acheter un livre de même qu’une critique ne peut les forcer à ne pas l’acheter. Les lecteurs, surtout de SF/F, sont des gens fiers et intelligents. Beaucoup d’entre eux sont aussi des écrivains et ils peuvent se faire une opinion sur la question, donc tout ce qu’on peut dire, en positif ou en négatif, ressemble un peu à cette brise d’été – vous vous en rendrez compte, mais je serai surpris si cela suffisait pour vous écarter du chemin que vous avez choisi.
A quoi les lecteurs peuvent-ils s’attendre dans les suites à venir ?
Sûrement à quelque chose d’un peu plus sombre, quoique l’humour sera toujours là. L’influence de Kipling sera toujours palpable tant que je suivrai sa fameuse et troublante expression sur le rôle d’un Empire – le fardeau de l’homme blanc – mais exprimée sur un fond de fantasy. Le monde va s’étendre à mesure que les Elfes de Fer voyagent vers des terres éloignées ce qui me permettra d’ajouter davantage de détails, de cultures et d’éléments de temps et de lieux.
Quel est le rapport sur l’état d’avancement du deuxième tome ? Avez-vous déjà une date provisoire de sortie ?
Le Livre 2 des Elfes de Fer, The Light of Burning Shadows, sortira en Amérique du Nord en juillet 2009. Je rendrai le manuscrit cet automne. Le Livre 3 suivra à l’été 2010.
Serez-vous en tournée pour promouvoir le livre cet été ? Si oui, est-ce que des dates spécifiques ont déjà été confirmées à ce jour ?
Pas vraiment en tournée, mais je reviens juste de Comic Con et j’irai au Canada le mois prochain pour quelques jours. Etre écrivain pour la première fois signifie que je suis virtuellement anonyme. Malgré les meilleurs efforts de la publicité et du marketing ça prend généralement plusieurs romans et plusieurs années pour construire un semblant de reconnaissance de votre nom parmi le grand public, surtout si vous voulez faire des dédicaces.
Quelle est l’étincelle qui est à l’origine de l’idée qui vous a conduit à écrire A Darkness Forged In Fire et le reste de la série ?
Il y a eu plusieurs étincelles. Les travaux de Rudyard Kipling, George MacDonald Fraser et Bernard Cornwell ont été les plus importantes. J’étais aussi intrigué par le fait d’avoir un protagoniste en contradiction avec lui-même et son environnement et par comment il s’en sortirait face à des tensions de plus en plus grandes. J’ai aussi été fasciné par un méchant qui n’agit pas par pure méchanceté, mais par un sens malsain d’amour et de dévotion. Et à la base, vraiment, je voulais juste écrire une grande fantasy épique et créer mon propre monde.
Qu’est-ce que vous considérez comme votre force en tant qu’écrivain/conteur ?
Je m’efforce de fabriquer une histoire qui soit amusante et agréable à lire. Des remarques que j’ai eues jusqu’ici, il semble que mon sens de l’humour et ma connaissance de l’armée soient également appréciés. Je suis le premier à admettre que j’ai des choses à améliorer et c’est en fait l’un des aspects les plus excitants de tout ceci. Le défi de vouloir mieux faire, essayer davantage, prendre des risques et aller au-delà de soi-même.
Est-ce que vous avez voulu tordre ou briser certaines conventions du genre de la fantasy lorsque vous avez entrepris d’écrire A Darkness Forged In Fire et sa suite ?
Oui et non. J’apprécie la fantasy traditionnelle pour ce qu’elle est, elle ne me gêne pas, ne me fatigue pas, et je ne ressens pas le besoin de la dénigrer. Dans le même temps je voulais essayer quelque chose d’un peu différent en écrivant mon histoire donc j’ai choisi un cadre inspiré des travaux de Kipling et de sa vision de l’impérialisme, du colonialisme et de la vie d’un soldat anglais ordinaire.
J’édite plus de 40 ouvrages non fictionnels par an en histoire militaire, affaires courantes et conflits donc écrire de la fantasy a été un changement de rythme merveilleux. Dans le même temps ma formation me fournit une riche source de références historiques et personnelles que je peux emprunter et tisser dans ma narration. Créer un personnage elfe comme Konowa Swift Dragon, l’antithèse du type d’elfe genre Legolas ou Galadriel, était sans aucun doute en haut de ma liste. Et je voulais me mettre davantage au niveau des mauvaises herbes pour explorer la perspective d’un soldat moyen qui constitue généralement la toile de fond de toutes les batailles qui font rage dans toute la fantasy épique.
A la lumière du marché actuel, êtes-vous tenté d’écrire une de ces énormes fantasy épiques qui continuent à être les séries les plus populaires en ce moment ?
J’ai quelques idées pour plusieurs livres et séries différents, y compris non fictionnels. Ce qui me tente c’est ce qui m’intéresse. S’il transparaît que les Elfes de Fer continue de grandir en popularité d’un livre à l’autre je prendrai certainement cela en considération, mais il y a bien plus que je veux écrire au-delà de ça. Pour le moment, cette série est prévue comme une trilogie avec quelques idées pour deux ou trois livres de plus et la possibilité d’une histoire dérivée avec l’un des personnages.
Le fait qu’il y ait un site Internet dédié à votre travail est une indication que l’interaction avec vos lecteurs est importante pour vous en tant qu’auteur. Qu’est-ce que l’on ressent quand on a la possibilité d’interagir directement avec ses fans ?
Etre éditeur pendant huit ans m’a permis d’acquérir et de porter l’armure de cynisme nécessaire pour survivre dans ce métier. Etre un auteur publié depuis quelques semaines a fait voler cette armure en éclats d’une façon intéressante. Rencontrer des fans en personne à Comic Con m’a réellement touché. C’était une surprise, qui en soi était une surprise parce que je me figurais que j’avais déjà tout vu. En général, quand quelqu’un m’approche pendant une exposition c’est pour que je lui achète son livre. Cette fois, les gens voulaient juste me dire bonjour et me parler de ce que j’avais écrit. Donc oui, l’interaction est importante, bien plus que je me l’étais imaginé.
Si on vous donnait le choix, préféreriez-vous un best-seller du New York Times ou un prix World Fantasy/Hugo ? Et pourquoi exactement ?
Un best-seller, parce que par sa nature même vous vous engagez avec le grand public et en tant qu’auteur c’est mon but/souhait. Avoir le respect et l’admiration de vos pairs est bien, mais ce n’est pas la raison pour laquelle j’écris et je prendrai le risque de supposer que ce n’est pas la raison pour laquelle la plupart des auteurs écrivent. Je ne recherche pas l’approbation des doyens du genre. Je veux juste écrire une histoire qui divertisse. Ne vous méprenez pas par contre, j’ai dans mon armoire un costume en velours bleu qui n’attend que d’être aéré lors d’une cérémonie de remise de prix si jamais on me le propose, mais dans le même temps je suis content d’écrire mes histoires en sachant qu’il y a des lecteurs là dehors qui attendent impatiemment le prochain roman. C’est ce genre de consécration qui me permet de rebondir.
Quels auteurs vous font secouer la tête d’admiration ? Beaucoup d’auteurs de fantasy ne lisent pas grand-chose du genre. Est-ce que c’est votre cas ?
Terry Pratchett, quoique dans ce cas ce sont plus mes côtes qui sont secouées de rire. Cet homme est un génie. Le Guet de Nuit, Mortimer, Moite von Lipwig, et maintenant Tiphaine Patraque et les Nac Mac Feegles me gardent réveillé jusque tard dans la nuit. J. K. Rowling en est une autre. Son style est trompeusement très simple mais il cache d’incroyables couches de complexité qui ont fait d’elle un monstre sacré, et à juste titre. De temps en temps je me plonge dans les mondes de Jordan, Salvatore, Tad Williams, Novik, Riordan, Colfer et autres, mais en tant qu’éditeur à plein temps d’œuvres non fictionnelles, la grande majorité de mes lectures se fait, par nécessité, sur le terrain de l’histoire et des affaires courantes. C’est également nécessaire du point de vue de la recherche, donc si vous me croisez à la bibliothèque, vous me trouverez certainement en train de lire quelque chose d’écrit par Barbara Tuchman, John Keegan, Christopher Browning, Terry Copp, Richard Holmes, Rick Atkinson, les mémoires personnelles d’un soldat de l’armée napoléonienne ou tout simplement les nouvelles de la journée. Je suis assez fier de pouvoir me donner le titre d’écrivain de fantasy, mais je pense que je foirerais complètement le test de littérature de fantasy comparative. Je suis assez bon en gym, par contre… bon, sauf pour la mâchoire et le coccyx cassé et les problèmes de dents.
Récemment, l’illustration des couvertures est devenu un sujet brûlant. Quelle est votre opinion en ce qui concerne cet aspect d’un roman, et qu’est-ce que vous pensez de la couverture qui orne A Darkness Forged In Fire ?
Je suis vraiment enchanté de la couverture qu’ils ont créé pour le roman. C’est fort, ça va droit au but et ça a l’air soigné. Le but de l’illustration d’une couverture est d’attirer le regard. Si elle est même capable de faire plus que ça alors bravo, mais le seuil minimum c’est que le livre doit ressortir suffisamment pour que le lecteur en chasse jette un second coup d’œil et se sente ensuite obligé de le prendre en main. Vous pourriez dire, je suppose, que je tombe dans le camp utilitariste. L’illustration de couvertures doit trouver son fonds de commerce.
Esthétiquement, si tout le monde fait de l’interprétation littérale alors il doit être fondé de faire de l’abstrait. Si tout le monde se tourne vers le nerveux et le sombre, alors essayons du lumineux et du léger. La couverture est créée dans un but commercial. Les artistes savent cela et s’organisent en conséquence, créant un design qui permettra au titre d’apparaître sans rogner sur un détail important. Après des années de publication je peux vous dire que toutes les conférences sur les couvertures de romans auxquelles j’ai pu assister ont eu pour sujet central cette couverture va-t-elle marcher ?. Et par cette question ils voulaient dire : est-ce que cela va aider à vendre le livre ?
De plus en plus, les auteurs/éditeurs/publicistes/agents sont en train de découvrir le potentiel de tous les blogs/sites internet/forums de SF/F sur Internet. Gardez-vous un œil sur ce qui se dit là-dessus, surtout si cela vous concerne ? Ou est-ce que ça représente une distraction trop grande ?
Etant humain, bon, aussi humain qu’un éditeur peut l’être, j’ai succombé à la tentation en quelques occasions et je me suis cherché ainsi que mon roman sur Google. Apparemment, en plus d’être un très bel acteur dans les Quatre Fantastiques (rétrospectivement, j’aurais dû leur demander de ne pas mettre ma photo dans le livre afin d’alimenter la spéculation) il semble que j’ai écrit un roman que certaines personnes aiment et d’autres pas. Hélas, qu’ils soient encourageants ou dépréciatifs, il n’y a pas grand-chose à tirer de tout cela. Bien sûr, c’est génial de faire l’objet de louanges et très frustrant de passer à la casserole, mais le danger c’est de rester coincé sur ce qui est dit plutôt que de faire ce que l’on doit et d’écrire le livre suivant. Ceci dit, Internet est un outil exceptionnel et très précieux et je parcoure des sites de SF/F pour chercher les dernières informations sur des conventions, des films et pour avoir une idée générale de ce qui se passe dans le monde de la SF/F. J’ai trouvé Dr. Horrible’s Sing-Along Blog comme ça. Il y a une communauté SF/F incroyable, vibrante et engagée sur Internet et c’est un signe très positif pour le futur.
Honnêtement, pensez-vous que le genre de la fiction sera jamais reconnu comme de la véritable littérature ? A dire vrai, selon moi il n’y a jamais eu autant de bons romans/séries qu’en ce moment, et pourtant ce genre n'est que très peu respecté (voire pas du tout).
Je crois que la fiction a obtenu plus de respect et a plus solidement fondé sa réputation que tout autre genre dans l’histoire moderne. Je viens juste de lire que quelque chose comme 42 films allaient être faits sur des supers héros. Les plus grands films jamais réalisés depuis Star Wars jusqu’au SdA, au Chevalier Noir et par Pixar, tous acclament la fiction. Les séries de fantasy semblent être florissantes – Jordan, même après sa mort, George R. R. Martin et la saga est impatiemment attendue par des légions se demandant quand est-ce que le prochain livre va sortir, la popularité interminable d’Harry Potter, etc. – donc il semble que le grand public a voté avec son portefeuille et considère la fiction comme plus que valable.
Je pense qu’une question plus épineuse est de savoir quel est le respect que l’on recherche. Comment obtient-on ce respect ? Est-ce que tout ce qui est venu avant doit être démoli afin que quelque chose de nouveau, et si j’osais, de respectable puisse se dresser ? Et à nouveau, respectable pour qui ? Il semble qu’il y ait une prédilection pour rechercher une rivalité fratricide dans la SF/F qui oppose l’épique au mystérieux, le graphique au délicat, etc. Richard Morgan a fait un commentaire là-dessus et bien que je sois tout nouveau sur cette scène je trouve que la plupart de ce qu’il dit est vrai.
J’ai écrit un roman qui est classé comme de la fantasy épique traditionnelle avec quelques écarts et ajustements, mais rien qui puisse le différencier de la lignée des histoires de fantasy précédentes. Mon inspiration est plus liée aux vues de Kipling sur l’Empire britannique qu’à celles de Tolkien, mais j’ai utilisé les conventions de fantasy comme les elfes et la magie pour explorer cette vision et c’est ce sur quoi les gens se focalisent. Bon. Ca aide certainement les libraires pour savoir sur quelle étagère le mettre. Quant aux genres en général, pour moi ce n’est que du tribalisme. Beaucoup de temps et d’énergie sont dépensés pour essayer de définir l’appartenance d’un livre à travers le continuum du courant dominant spéculatif. C’est un peu comme si on essayait de comparer un cheval avec une voiture ou un avion. Tous sont des moyens de transport, mais tous répondent à un besoin différent et ont leur utilité, leur attraction et leurs limitations particulières. Je vois les livres de la même façon.
Y a-t-il autre chose que vous voudriez ajouter ?
Juste que j’apprécie l’opportunité de pouvoir parler avec vos lecteurs et d’avoir la chance de présenter à la fois mon travail et moi-même. Devenir un auteur m’a donné de nouveaux aperçus sur tout ce que mes auteurs traversent quand leurs livres sont publiés, ce qui inclut de parler en public ainsi que sur un blog comme celui-ci. En tant qu’éditeur j’avais l’habitude de garder ma vie privée, mais en tant qu’auteur j’apprends à m’ouvrir un peu plus, bien que je suspecte ma réticence d’être toujours palpable. Il semble que le processus d’apprentissage ne s’arrête jamais, et c’est une prise de conscience gratifiante.

Article originel, par Patrick Saint-Denis.


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