Tenir une auberge magique : guide de survie pour sorcières

ISBN : 978-237102460-1
Catégorie : Aucune
Traduction : Céline Morzelle (Proposer une Biographie)
Auteur/Autrice : Sangu Mandanna (Proposer une Biographie)

Sera Swan était autrefois l’une des plus jeunes et plus puissantes sorcières de sa génération… jusqu’au jour où tout a basculé. En ramenant sa grand-tante Jasmine d’entre les morts, elle a perdu la majeure partie de sa magie et a même été bannie de sa guilde. (Ça lui apprendra à suivre les conseils douteux d’une renarde à la langue bien pendue !) De sorte que, désormais, sa vie se résume à s’occuper d’une auberge magique capricieuse et de ses hôtes tous plus loufoques les uns que les autres.
Mais voilà qu’après quinze longues années, elle finit par mettre la main (en toute légalité… ou pas, et à l’insu de son ancienne guilde… ou pas) sur un sortilège capable de lui rendre enfin ses pouvoirs. Le hic (car il y en a toujours un) ? Il est écrit dans une langue que plus personne n’est capable de déchiffrer. Plus personne, sauf peut-être Luke Larsen, leur tout nouveau pensionnaire et ancien crush de Sera quand elle était ado…

Critique

Par Erkekjetter, le 30/08/2025

Il y a de grandes similitudes entre ce roman et le précédent de l’autrice, la Société très secrètes des sorcières extraordinaires : le ton, les personnages, l’ambiance générale, les thématiques. Le système de magie, aussi. On a affaire au même type de texte, une histoire en douceur, avec de petits rebondissements et sans enjeux démesurés. 
Le tout, pimenté par une renarde caractérielle et un poulet mort-vivant, tous deux plutôt distrayants.
Mandanna, à travers le personnage de Sera, aborde aussi des sujets moins légers qu’une romance potentiellement attendrissante. Britannique d’origine indienne, Sera se voit confrontée aux problèmes que rencontrent les personnes non blanches dans nos contrées européennes : le racisme, une intégration en demi-teinte, parce que certains la considèrent comme une « étrangère ». Et puisque sa condition de sorcière la met à la merci des exigences de la guilde qui chapeaute l’éducation de tous ceux qui manifestent un quelconque pouvoir, elle goûte aussi au classisme de cette « élite » et au sexisme des hommes qui se tiennent à la tête de l’institution. Tout un programme, qui permet aussi de donner un peu plus d’épaisseur au propos du roman : c’est de la romance feel-good, certes, mais pas seulement.
Si l’on pourra regretter que ce Guide de survie soit très semblable au précédent roman de son autrice, il produit aussi globalement le même effet : c’est une petite lecture tranquille, plutôt plaisante et réconfortante.

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