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Interview avec Stan Nicholls

Par Kaines, le mercredi 4 avril 2007 à 15:19:27

Stan NichollsL'édition du Salon du Livre (de Paris) 2007 a été l'occasion pour nous de rencontrer Stan Nicholls, l'écrivain anglais que certains ont appris à connaître depuis quelques années maintenant.
Celui-ci a bien voulu nous accorder quelques minutes, entre deux séances de signatures ! Son actualité, ses parutions en France, son ami David Gemmell... Retrouvez les propos de Mr Nicholls intégralement retranscrits pour vous !

Notre entretien avec Stan Nicholls

Elbakin.net : Je n'ai pas beaucoup de questions car je ne souhaite pas être trop répétitif avec vos précédentes interviews. Stan Nicholls, vous êtes connus en France pour votre Trilogie Orcs et le Vif d'Argent. Je suppose que ces traductions ne seront pas les dernières. Quelles sont celles de prévues ?

Stan Nicholls : Le troisième tome du Vif d'Argent est sortie en Angleterre l'année passée. Je pense qu'il sortira chez Bragelonne dans quelques mois. Sinon, en ce moment, je suis en train d'écrire une seconde trilogie Orcs, qui prendra la suite de First Blood et paraîtra en Angleterre en août prochain. Orcs : Bad Blood est présentement en cours d'écriture.

Elbakin.net : Que pensez-vous des éditeurs français ?

Stan Nicholls : Bragelonne est très bien. Je ne dis pas ça parce qu'il est mon éditeur ; mais nous nous connaissons depuis quelques années et nous sommes devenus amis. Je les admire pour leur dynamisme et leur imagination. C'est une bonne entreprise qui aime ce qu'elle accomplit, et j'espère que cela durera encore longtemps.

En Angleterre, nous avons d'énormes conglomérats d'éditeurs qui publient des milliers de livres chaque année et il est très difficile de s'intégrer là-dedans. Bragelonne est une entreprise à taille humaine.

Elbakin.net : La traduction de vos ouvrages est-elle un exercice difficile ?

Stan Nicholls : Peut-être devriez-vous en parler avec mon traducteur. Mais je pense que les traductions sont très bonnes car je suis en contact avec lui tous les jours pour répondre à ses questionnements : expliquer comment tel caractère vit telle situation, etc... Nous en discutons, et ainsi il fait un meilleur boulot. Il y a des traductions de mes livres dans 25 langues et c'est vraiment toujours un plaisir d'être en relation avec son traducteur.

Je travaille très dure lors de l'écriture d'un livre afin d'être clair et facile à lire. Le plus facile est de lire, le plus dur est d'écrire. Et je fais en sorte que la lecture soit aisée, et j'espère que ça l'est également pour la traduction.

Elbakin.net : Que pensez-vous de la place de la fantasy à l'heure actuelle dans le monde ? Est-ce seulement passager, ou plus que cela ?

Stan Nicholls : Certaines personnes pensent que ce qui se passe en ce moment pour la fantasy est une transition. Mais je pense que c'est beaucoup plus significatif que cela. La fantasy devient un genre beaucoup plus établi. Cette année, en Angleterre, la fantasy correspond à 16% du marché de l'édition. Il s'agit du double de que représente la Science-Fiction et elle n'est pas loin derrière les romans policiers.

J'aime beaucoup la Science-Fiction. C'est en quelque sorte mon premier amour : Asimov, Dick, Matheson et beaucoup d'autres. Mais en ce moment, depuis les 5 ou 6 dernières années, la fantasy a pris beaucoup d'ampleur, et je pense que ce n'est pas prêt de s'arrêter !

Elbakin.net : Où trouvez-vous l'inspiration pour écrire ?

Stan Nicholls : En tant qu'écrivain professionnel, je dirais dans les supermarchés (rires) - parce que je n'en ai pas la moindre idée. C'est quelque chose de mystérieux, quelque peu magique !

Les Orcs, par exemple. Cela part d'une idée, une vieille expression : ce sont les vainqueurs qui écrivent l'Histoire. Un jour, je me suis demandé : en supposant que les orcs soient mauvais. C'est en général l'apparence qu'on leur donne en tout cas... des individus peu recommandables. Et je me suis dit qu'ils devaient avoir leur propre histoire, leur propre culture, leurs propres peurs et espoirs. Alors pourquoi ne pas partir de cela ? Pourquoi seraient-ils pires que les humains ? Ça a été la première idée. La seconde a été d'inverser les rôles. Pour le reste de l'imagination, je ne sais pas d'où elle provient !

Elbakin.net : David Gemmell n'était pas un inconnu pour vous. Que vous évoque sa disparition récente ?

Stan Nicholls : C'était un très bon ami dans ma vie. De manière générale, car j'étais déjà écrivain lorsque je l'ai rencontré. Il a beaucoup représenté pour moi dans ma vie plus que dans mon travail. Il y a désormais un énorme vide dans ma vie. C'était quelqu'un d'honnête, de courageux... et drôle (rires) ! C'était un homme très très drôle, mais également généreux. Ce week-end, parce que nous le connaissions tous, nous avons beaucoup parlé de lui. Et nous sommes très tristes.

Il était l'écrivain britannique le plus populaire en Fantasy... Terry Pratchett l'est également bien sûr, mais pour moi il est avant tout un écrivain humoriste. David était un écrivain de fantasy et il y a un espace vide qui n'est comblé par personne.


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