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La Compagnie de la foudre

Titre VO: Bodyguard of Lightning

Tome 1 du cycle : Orcs
ISBN : 978-291437012-7
Catégorie : Aucune
Auteur/Autrice : Stan Nicholls

Regardez-moi ! Regardez l’orc ! Je lis dans vos yeux de la peur et de la haine. Vous me considérez comme un monstre, un prédateur des ténèbres, un démon dont vous parlez pour effrayer vos enfants. Une créature à traquer et à abattre comme une bête. Le moment est venu de prêter l’oreille à la bête. Et de savoir qu’elle vit aussi en vous. Vous me craignez, mais je mérite votre respect. Maras-Dantia était notre royaume, celui des nains, des elfes et des autres races aînées, longtemps avant que votre espèce ne vienne le saccager. Longtemps avant que vous ne dévoriez notre magie et ne violiez l’âme de notre monde. Ecoutez mon histoire. Regardez couler mon sang et remerciez les dieux. Remerciez-les que ce soit moi et pas vous qui aie manié l’épée. Remerciez les orcs nés pour se battre et destinés à ramener la paix !

Critique

Par Gillossen, le 26/10/2002

La Compagnie de la foudre est un roman qui se lit très vite. Pas de temps mort, nous sommes immédiatement happés dans la vie des Renards et de leur chef, Stryke, et l’auteur ne nous permet de reprendre notre souffle qu’une fois la dernière page atteinte.
Si Orcs était un film, ce serait un long métrage d’action bourré d’adrénaline, mais certes pas dénué de quelques subtilités pour autant. L’auteur peut s’appuyer sur une histoire aux tenants et aboutissants simples, mais non dénués d’intérêt, ainsi que sur un style d’écriture remarquablement adapté à son sujet. Nicholls nous brosse des personnalités à la pelle en quelques lignes, et même si certaines font clichés parmi les clichés, il y a toujours un petit quelque chose en plus pour nous lancer à fond de train dans le chapitre suivant, adoptant la même fuite en avant que les Renards, bataillon de soldats orcs traqués de tous les côtés.
C’est peut-être avec le personnage de Coilla, femelle intransigeante assoiffée de liberté, ou celui de Jup, Nain parmi les Orcs plus subtil qu’il n’y paraît de prime abord. C’est sans doute et surtout par le biais du cadre du monde présenté ici, Maras-Dantia, où s’affronte mono et polythéistes (Unis et Multis), le tout sur fond de guerre raciale où les Humains représentent le Mal venu s’approprier les terres des races aînées auxquelles appartiennent les Orcs. La promotion autour du livre met en avant la parabole sur la conquête des Amériques par les Blancs et le massacre des Amérindiens. Ce n’est pas faux, et on le conçoit même plutôt aisément (épidémies convoyées par les Humains, etc…) . Les séquences oniriques du roman, mettant en scène Stryke évoluant dans une sorte de Paradis Perdu s’avèrent relativement intriguant, apportant un soupçon supplémentaire de profondeur à une histoire qui brille tout de même avant tout par sa mise en scène des péripéties autour des Renards.
De la première bataille à leur décision de renier leur souveraine Jennesta, en passant par leurs divers plans pour retrouver les Instrumentalités disséminés dans ce monde en proie aux plus grands troubles, le lecteur est tenu en haleine, chose à souligner dans un récit aux évènements assez répétitifs malgré tout. Que peut-on reprocher à Orcs dans ce cas ? Le roman n’est pas parfait, comme tout autre.
Ainsi, il est dommage que pour un récit qui se vante de faire des Orcs les héros, ceux-ci est en fin de compte un comportement bien peu différent des Humains. L’entrée en matière laissait espérer un anthropomorphisme moins marqué. Mais c’est un long débat, et une véritable gageure. De la même manière, le récit n’est pas non plus d’une profondeur prêtant à l’excellence, malgré la présence de tous ces petits plus qui le distinguent de la masse. Il faut dire que la figure de Jennesta, prédatrice dans toute sa splendeur, est loin d’être aussi impressionnante qu’elle le devrait, empêtrée dans les clichés de “femelle avide de sexe et de sang”. Mais peut-être que les deux autres tomes de la trilogie nous apporteront une complète satisfaction. Ou pas. La Compagnie de la foudre étant quant à elle un honnête divertissement, sans plus.

6.0/10

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