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Il était une fois… dans les salles !
Par Gillossen, le mercredi 28 novembre 2007 à 12:42:10
S'il y a bien un film Disney que nous avons suivi d'assez près au cours des derniers mois, c'est bien Il était une fois/Enchanted qui arrive aujourd'hui dans les salles, à un peu moins d'un mois de Noël !
Projeté sur 659 écrans, nul doute que le film de Kevin Lima va s'imposer dans les salles obscures dès cet après-midi, mais toujours est-il qu'après l'avoir suivi de la sorte, nous ne pouvions faire l'impasse sur cette sortie !
A défaut d'un dossier complet, retrouvez tout ce qu'il y a à savoir ci-dessous, en plus de tout ce que vous avez pu voir avant aujourd'hui au fil des semaines. En prime, notre sujet sur le forum, que l'on trouve ici.
La conception
Bill Kelly, le scénariste, raconte : « Tout a commencé par une idée un peu folle, de celles où on se dit « Et si… ? » et on laisse courir son imagination. Nous nous sommes demandé ce que ferait un personnage complètement innocent et candide qui se retrouverait dans notre monde moderne tellement cynique. Nous avons commencé à développer ce concept, mais nous nous sommes vite rendu compte que nous avions du mal à rendre un tel personnage crédible. Alors nous avons pensé que ce pourrait être un personnage de dessin animé… »
Le scénario proposé par Bill Kelly a tout de suite plu aux producteurs Barry Sonnenfeld et Barry Josephson. Ce dernier raconte : « Bill nous a soumis un scénario merveilleux, totalement original, dans lequel une princesse de conte de fées à la Disney passait du dessin animé traditionnel à un film en prise de vues réelles. L’idée était très tentante. »
Cette idée a su séduire de la même manière le réalisateur Kevin Lima, à qui l’on doit Tarzan, Les 102 Dalmatiens et Dingo Et Max. Ces films ont démontré que Lima était non seulement un inconditionnel du genre, mais aussi un réalisateur capable de jongler avec la technique de l’animation comme avec la prise de vues réelles. Ils étaient aussi la preuve qu’il savait respecter la sensibilité d’une l’histoire sans s’en sentir prisonnier.
Barry Josephson se souvient : « Dès notre première rencontre avec Kevin, il nous a enthousiasmés par sa vision. Il était évident qu’il saurait apporter au film une perspective, une vraie valeur ajoutée tout à fait personnelle. »
Kevin Lima explique : « En lisant le scénario, je me suis tout de suite dit qu’il était fait pour moi. J’ai commencé dans le dessin animé comme animateur, puis je suis devenu réalisateur d’animation. Je connais bien ce monde et je l’aime profondément. »
Le projet a pris toute sa dimension lorsque Kevin Lima et le scénariste Bill Kelly se sont mis à travailler ensemble pour façonner la meilleure histoire possible. L’une des contributions majeures de Kevin Lima a été de pousser encore plus loin la cohabitation entre les deux mondes, animé et réel, en replaçant des caractéristiques clés de l’univers des contes de fées dans notre monde, où on ne vit pas forcément heureux à jamais, et où on s’exprime rarement en se mettant à chanter !
Le producteur exécutif Chris Chase observe : « Je suis convaincu que seul quelqu’un possédant l’expérience des arts visuels de Kevin couplée à sa compréhension de l’héritage Disney était capable de mêler ces deux univers aussi intimement et aussi naturellement. »
C’est ce concept même de juxtaposition qui a mis le feu à l’imagination et à la sensibilité artistique de Kevin Lima. Il commente : « Le film commence dans un monde de dessin animé typique des films Disney. J’aime y penser comme à une sorte de « concentré de Disney »… Toutes les grandes histoires Disney, compactées en une scène d’ouverture de moins de dix minutes. Il Etait Une Fois est avant tout un film en prise de vues réelles, les personnages des scènes animées au début du film deviennent des gens réels. Il se passe des choses dans les Disney qui n’arrivent jamais dans la vraie vie, et c’est sur cette idée de base que joue tout le film. »
Bill Kelly remarque : « Travailler avec Kevin Lima nous a fait prendre conscience du fait que nous voulions dresser un portrait affectueux des personnages Disney. Nous éprouvons tous une tendresse pour l’héritage et l’histoire de l’animation Disney ; il s’agissait pour nous de prendre ces personnages emblématiques, ces idées et ces thèmes que l’on connaît tous si bien, et de les confronter brusquement, forts de toute leur innocence et de leur franchise, au cynisme de notre monde moderne. Il s’agissait de trouver l’équilibre sans trop tendre ni vers l’innocence ni vers le cynisme. »
Kevin Lima ajoute : « Le cynisme finit par s’éroder face à l’innocence. Giselle débarque dans notre monde avec toute sa candeur, ses grands yeux ouverts sur le monde. Elle accepte les choses et les gens tels qu’ils sont, et elle ouvre les bras à la vie… Elle finit par inspirer tous ceux avec qui elle entre en contact. Finalement, elle « enchante » tout le monde ! »
Giselle est un amalgame de personnages comme Blanche Neige, Cendrillon, la Belle au Bois Dormant, Belle et la Petite Sirène, et comme pour toutes ces jeunes filles, chanter ses sentiments est pour elle tout naturel. Quand les mots ne suffisent plus, le chant prend le relais. Au début du film, Giselle essaie d’évoquer l’image de son prince idéal, l’homme qui lui accordera le plus beau cadeau dont puisse rêver une jeune fille : un baiser d’amour véritable… Pour dire à ses amis de la forêt ce qu’elle ressent à propos de celui qui sera son héros et de ce doux baiser qu’elle en attend, Giselle chante… et c’est sa chanson qui attire le Prince Edward et le fait entrer dans sa vie.
A Andalasia, les princes aiment eux aussi chanter, surtout en duo. A la recherche de quelqu’un pour chanter avec lui, Edward se précipite dans la forêt, guidé par la magnifique voix de la jeune fille.
Kevin Lima raconte : « Il se promène dans les forêts d’Andalasia à la recherche d’une jeune fille pour chanter à deux, et il entend Giselle chanter au loin. Comme tout prince Disney qui se respecte, il bondit sur son cheval. Malheureusement, un troll arrive le premier, et Edouard doit se battre contre lui pour atteindre la jeune fille. Heureusement, il gagne. Et Giselle et lui se regardent les yeux dans les yeux et commencent instantanément à chanter. Et ils décident à la même seconde de se marier. »
Mais comme souvent, le chemin de l’amour véritable est jonché d’obstacles. Pour Giselle, le premier est Narissa. L’odieuse reine ne veut pas qu’Edouard se marie, car alors elle perdrait son trône. Narissa se transforme donc en vieille mendiante et convainc par ruse Giselle de se pencher sur un puits des vœux ; elle la pousse alors dedans et Giselle se retrouve au centre d’un vortex magique. Les nuages tourbillonnants de poussière de fée transforment la jeune fille de dessin animé en être humain de chair et de sang, et la déposent au centre de Manhattan.
Après avoir passé toute une journée à chercher le chemin de chez elle, ou simplement quelqu’un prêt à secourir une demoiselle en détresse, Giselle est découverte par un avocat new-yorkais blasé et qui ne se fait plus d’illusions sur le monde, Robert Phillip, et par sa fillette un peu renfermée, Morgan. A la demande de la petite, Robert accepte d’héberger Giselle pour la nuit. Ce sera le point de départ de deux expériences nouvelles : pour Giselle qui va devenir plus réelle, et pour Robert, qui doit apprendre à accepter que l’innocence peut exister dans notre monde sophistiqué.
Kevin Lima observe : « Robert ne croit pas à l’existence de l’amour véritable, le grand amour, ni qu’on puisse le trouver au coin de la rue. Il ne croit pas aux histoires qui se terminent bien, au « ils vécurent heureux à jamais » si cher à Disney. Il est père d’une petite fille qu’il doit élever seul, sa femme l’ayant quitté il y a des années, et il a fait le choix de l’éduquer en lui apprenant à être autonome dans « le monde réel », celui qui ne fait pas de cadeaux. Il a choisi la voie de la raison et du pragmatisme, du cynisme… jusqu’à ce qu’il rencontre Giselle. Il est alors en quelque sorte illuminé par son innocence. La jeune fille croit que le « baiser d’amour véritable » attend chacun d’entre nous et que quand on trouve l’être aimé, on se met à chanter, on danse avec lui et on échange ce baiser merveilleux. C’est sa foi en cet idéal qui motive toute l’histoire du film, et le drame vient de ce qu’ils ne se regardent pas tout de suite les yeux dans les yeux… »
Pages de l'article
- La conception
- La confrontation entre réel et imaginaire
- De la magie un peu partout
- New York, New York !
- En avant la musique !
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